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Projet de ré-organisation de la Poste en Haute corse a l'avenir 2012

TREMBLEMENT DE TERRE DE WAN ( TURQUIE): LES KURDES ABANDONNES

Les séismes de Wan, d’octobre et novembre 2011, (Kurdistan turc) ont suscité, par leur gravité, une immense émotion internationale. Après avoir concédé que les services de secours n’étaient pas à la hauteur, le premier ministre Erdogan, a accepté, du bout des lèvres, l’aide internationale. Depuis les autorités affirment faire face à la situation. De retour de Wan, où j’ai séjourné durant quatre jours, aux côtés des sinistrés, je souhaite alerter l'opinion internationale sur l’abandon complet dont les populations kurdes font l’objet. Un scandale humanitaire, dont l’Etat turc porte l’entière responsabilité, se déroule quotidiennement. La terre tremble encore et accroit les destructions sur un bâti fragilisé. 80% des habitations sont détruites. La population vit dans la terreur des répliques meurtrières. On dénombre à ce jour 672 morts et plus de 6000 blessés. Wan est une ville fantôme. Plus de 400 000 habitants ont fui la région, seuls restent les familles les plus pauvres, sans familles pour les recueillir dans d'autres régions. Ces sinistrés sont livrés à eux-mêmes. Ils meurent de froid par une température glaciale (moins 15°C), des enfants succombent à des pneumonies, à l’absence d’hygiène et de nourriture. Quelques médecins, des bénévoles, le personnel de la mairie de Wan, tentent, sans aucun moyen, de leur porter assistance. Face à ce désastre, Ankara a choisi de faire payer aux kurdes leurs revendications politiques et culturelles. Seules, l'armée et la police bénéficient des secours qui s’imposent. Une petite minorité de la population a reçu des tentes tandis que la grande majorité kurde en est totalement dépourvue. Ils se protègent avec des abris de fortune, des bâches et des cartons sans aucune possibilité de chauffage. Trois enfants sont décédés suite à l'embrasement de ces matériaux. Les gens se regroupent le soir autour de braseros improvisés. Il n'y a pas d'eau ni, de sanitaires. Ils doivent survivre au froid, à la faim, à l'épuisement, à la terreur quand la terre gronde. Partout règne la misère et la souffrance. Mais la terreur s’accroît la nuit lorsque la police tire sur des groupes d’individus au nom de la « lutte anti-terroriste » , contre " les pillards"et que l’on entend les bombardements de l’armée contre les bases de la résistance populaire du PKK. Tous les membres de la délégation européenne, à laquelle je participais, ce sont interrogés sur l'utilisation des aides internationales parvenues en Turquie ? Le gouvernement autonome du Kurdistan irakien a envoyé plusieurs millions d'euros et 200 préfabriqués. L’Ukraine a apporté 4 tentes pouvant abriter 20 personnes chacune, équipées de système de chauffage. Israël a envoyé 7 maisons préfabriquées. L’Union Européenne, l’Italie, la France, la Grande-Bretagne, le Japon, la Suisse, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Jordanie et l’Egypte, la Belgique ont participé à cet élan de solidarité. Où sont passés ces dons destinés aux sinistrés ? Le Maire de Wan, M. Bekir KAYA, a confirmé que la municipalité n’avait reçu aucun don. La totalité a été versée au gouvernement turc, soit 100 millions d’euros. Deux millions ont été versés à l’armée tandis que le reste s’est évanoui. Le gouverneur de Wan fait un usage partisan de quelques subsides… suivant en cela les consignes du pouvoir qui affirme désormais que la région n’est pas sinistrée. De telles déclarations sont une honte et une atteinte supplémentaire aux droits humains. Quant aux dons en nature (tentes, vêtements, médicaments…), ils sont stockés dans des hangars ou "accidentellement" brûlés. Le cynisme a atteint son comble ces jours-ci. Les trois municipalités dirigées par le BDP (Parti pour la Démocratie et la Paix, kurde) se sont vues réclamer le paiement de leurs crédits d’emprunt et les frais de déblaiement de la ville. La seule cité dirigée par le parti au pouvoir, l’AKP, en a été exonérée ! Le gouvernement français et les organisations humanitaires donatrices doivent exiger des comptes de la Turquie et ne pas se laisser abuser par le camp « modèle » destiné aux médias. La population kurde de Wan se meurt du refus de l'Etat turc de lui porter assistance. De plus, la Turquie, qui prétend être un Etat de droit, détourne les fonds internationaux destinés aux sinistrés. Il y a une urgence absolue. TORRE Dominique Amitiés Corse Kurdistan

Les Restos du cœur : le baromètre d'une situation sociale désastreuse

Les Restos du cœur ouvrent, aujourd'hui, pour la 27ème année consécutive. L'association fondée par Coluche ne désemplit pas, au plus grand désespoir de ses 60.000 bénévoles qui se dépensent sans faillir pour que 900.000 personnes puissent se nourrir chaque année. Le succès non démenti de l'association est hélas un baromètre plutôt fiable de l'état de la société. Ce qu'il indique est désastreux. La situation sociale n'en finit pas de se dégrader : 8,5 millions de français-e-s vivent sous le seuil de pauvreté avec moins de 950 euros par mois. Ils sont en prise aux difficultés les plus extrêmes dans leur droit au logement, au travail, à la santé. Pire, les associations caritatives qui font un travail admirable sont menacées. Il s'en est fallu de peu que l'aide fiscale soit suspendue et les fonds alimentaires européens retirés.

Plus que jamais ce gouvernement qui ne pense qu'à satisfaire les possédants, doit assumer ses responsabilités : avoir laissé toute une partie de la population s'enfoncer dans la misère est un échec de sa politique. Il est temps qu'une page se tourne. Comme le propose le Front de gauche dans son programme « L'humain d'abord », les salaires, les traitements, les indemnisations du chômage et les retraites doivent faire l'objet d'une réévaluation globale et être indexés sur le coût de la vie. Un salaire maximum doit être instauré et les minimas sociaux augmentés au dessus du seuil de pauvreté. La vie de millions de personnes en dépend.

Un jugement qui conforte la démocratie

 

La Cour d’appel de Paris s’est prononcée sur les plaintes en diffamation formulées par Ange Santini et Camille De Rocca Serra à l’encontre du journaliste Enrico Porsia. Pour les juges il ressort que son travail, avec des investigations sérieuses, respecte les principes et la déontologie. Il ne s’agissait pas d’attaques personnelles mais d’une enquête mettant en évidence le déclassement, ou la possibilité de déclasser, des terrains inconstructibles leur appartenant. En ce sens, le jugement conforte la démocratie dans une situation particulièrement préoccupante. En effet, la hausse brutale du chômage, près de 9 % en un an et la spirale mafieuse de plus en plus violente soulignent à la fois l’enfoncement dans la crise économique et la dégradation profonde de la société insulaire. Pour ces raisons, parce que l’information et la liberté de la presse sont déterminantes pour sortir d’une telle impasse, cette décision de justice doit satisfaire au-delà des journalistes, et parmi eux le principal intéressé, tous les démocrates. C’est le cas, des élu(e)s communistes qui, avec le Parti communiste et le Front de gauche, ont soutenu Enrico Porsia en particulier lorsqu’il fut victime de plasticage et d’intimidations. Parti communiste français Région Corse  

 
 

 

 
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