Fédération de Haute-Corse

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Les travailleurs sociaux débattent avec la population de tous les préjugés sur les étrangers

le 04 septembre 2015

Sous l'ombrière
Vieux-Port
Marseille

Mercredi 9 septembre à 14h

Les travailleurs sociaux débattront avec la population de tous les préjugés sur les étrangers, avec comme supports des panneaux reprenant différents thèmes : les allocations familiales qui seraient la première raison d'immigrer en France, le droit d'asile : qu'est-ce que c'est ?, les mineurs isolés étrangers, les roms…

Il s'agit de regrouper tous ces sujets, pour prendre le contre-pied du traitement habituel.

Pourquoi le 9 septembre ? Parce que le lendemain, le Ministre de l'Intérieur vient à la journée nationale de la Fnars, qui se déroule à Marseille, et qui a pour thème l'asile, et que le grand public ne pourra pas y assister.

Roms. Paroles vivantes

le 11 juillet 2015

Roms. Paroles vivantes

Ludovic-Mohamed Zahed. « L’Islam ne réprime pas l’homosexualité »

le 06 juillet 2015

Ludovic-Mohamed Zahed. « L’Islam ne réprime pas l’homosexualité »

Docteur en sciences humaines, imam de la 1ère mosquée inclusive d'Europe, il sera ce soir en débat à Marseille.

Ludovic-Mohamed Zahed participera ce soir à une rencontre avec Karine Espineira, chercheuse à l'Université de Nice et co-responsable de l'Observatoire des transidentités, Sarah Saby et Philippe Murcia co-Présidents du collectif Idem. Franco-algérien, imam, il est homosexuel et marié.

La Marseillaise. Vous affirmez que la répression de l'homosexualité dans le monde arabo-musulman attribuée à l'Islam est plutôt un héritage de la colonisation. Pourquoi ?

Ludovic-Mohamed Zahed. De nombreuses études post-coloniales démontrent une césure dans la façon dont les sociétés arabo-musulmanes se représentaient le corps et les identités sexuelles à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. La période correspond aux conquêtes coloniales et à l'effondrement de l'empire ottoman. On retrouve dans les textes le regard puritain porté par les occidentaux sur des maghrébins qui seraient « par nature indolents et bisexuels ». La publication au Caire d’une version des Milles et une nuits en 1930 censurée dans tous ses passages évoquant la sexualité des femmes et l’homosexualité témoigne de ce puritanisme colonial. Dans le même temps la colonisation fait émerger en réaction, un nationalisme arabe qui véhicule l'idée fascisante d'un peuple uniforme. Ce n'est pas propre à l'Islam, c'est un mécanisme décrit par Serge Moscovici, une référence en matière de psychologie sociale, et qui conduit un groupe qui se sent menacé à renforcer les barrières qui l'entourent puis à définir une minorité en son sein comme bouc-émissaire. À partir du moment où cette minorité est infra-humanisée, toutes les violences, jusqu'au génocide, sont légitimées.

La Marseillaise. Comment analysez-vous néanmoins l'utilisation de la religion musulmane pour dénoncer l'homosexualité ?

Ludovic-Mohamed Zahed. Il est nécessaire de déconstruire les représentations. L’Islam ne réprime pas l’homosexualité. Certains veulent faire de l'Islam un outil de contrôle et non pas un outil d'émancipation et de spiritualité comme l'affirme Amina Wadud, professeur d'études islamiques aux États-Unis. Lorsque le grand imam de la mosquée d’Al Azar, censé faire référence dans le monde musulman, passe en quelques jours d’un soutien aux frères musulmans à un soutien au régime d’Al Sissi, c’est -au-delà de la question de l’homosexualité- un alignement du religieux sur le pouvoir. Quand en France, certains imams fascisants prétendent décider de ceux qui ont le droit ou non de se marier, ils se calquent sur l’église catholique alors que l’Islam est une religion profondément décentralisée où il n’y a pas de clergé. Il n’y a pas de M. Islam à qui on peut téléphoner, l’Islam ce sont les musulmans, l’Islam c’est nous.

La Marseillaise. On vous présente comme l’imam de la première mosquée inclusive d’Europe, qu’est-ce que cela signifie ?

Ludovic-Mohamed Zahed. Nous l’avons fondée en 2012 car nous étions de plus en plus sollicités par des personnes LGBT de confession musulmane, désireuses notamment que l’on réalise la prière pour l’absent, pour le mort. À ce moment-là, le thème Islam et homosexualité commençait à émerger dans le débat public. En parallèle, une association dont j’étais le fondateur s’est structurée à Paris, Lyon, Marseille et Lille. Nous avons pris nos responsabilités. Parce que j’ai fait 5 ans d’études de théologie et que je suis homosexuel, j’ai été mis en avant. Mais j’ai refusé d’être le seul imam, nous sommes tous responsables de nos communautés. C’est aussi moins dangereux car je ne suis pas le seul à être exposé. Cet Islam inclusif, c'est-à-dire qui n’exclut personne, prend son essor en Europe depuis la France, en Afrique du Sud et en Amérique du Nord.

Propos recueillis Léo Purguette (La Marseillaise, le 6 juillet 2015)

L'islam et l'homosexualité

le 06 juillet 2015

Manifesten
59, rue Thiers
13001 - Marseille

Lundi 6 juillet à 19h

Débat avec :

  • Ludovic-Mohamed Zahed. Docteur en sciences humaines, imam de la 1ère mosquée inclusive d'Europe.
  • Karine Espineira. Chercheuse à l'Université de Nice et co-responsable de l'Observatoire des transidentités.
  • Sarah Saby et Philippe Murcia. co-Présidents du collectif Idem. Franco-algérien, imam, il est homosexuel et marié.

Émancipation. Quand l’arc-en-ciel se montre au grand jour

le 05 juillet 2015

Émancipation. Quand l’arc-en-ciel se montre au grand jour

La Gay Pride de Marseille a rassemblé samedi après-midi, du Palais Longchamp au Mucem, plusieurs milliers de participants revendiquant haut et fort le droit à la différence.

Avant le départ de la marche, devant les portes du Palais Longchamp, Christian De Leusse a le sourire. « La préparation s’est très bien passée, nous travaillons ensemble, en confiance, et j’en suis très heureux » lance cet « inlassable militant » comme il se définit lui même. C’est avec beaucoup d’émotion qu’il regarde autour de lui, un peu fébrile, inquiet de la participation à venir pour cette 22ème édition de la Gay Pride dont il est l’un des fondateurs.

Le comité de pilotage en charge de l’organisation compte une trentaine d’associations et structures, plusieurs porte-paroles ont rappelé les enjeux de ce rassemblement.

« Nous marchons pour changer le regard des autres » rappelle d’emblée Annabel Maestre, de SOS homophobie, associations dont les actions de soutien auprès des victimes et le combat mené contre les actes et propos homophobes sont essentiels. Un rejet vécu jusqu’à l’intérieur de la cellule familiale comme ne cesse de le rappeler Christophe Chaussé, le délégué régional du Refuge, structure d’hébergement et d’accompagnement des jeunes en rupture avec leur famille. Et « si dans l’hexagone, les avancées juridiques sont majeures, il n’en est pas de même dans un tiers des pays du globe où l’homosexualité est toujours considérée comme amorale voire criminelle » n’hésite pas à rappeler Jean-Louis Rougeron d’Amnesty International. Histoire de rappeler que le mouvement né aux Etats-Unis pour exiger l’égalité de droits civiques et l’arrêt des brutalités policières visant les gays, lesbiennes, et trans en 69 et 70 visent toujours à porter les exigences élémentaires de respect de la dignité et de la liberté de chacun à l’échelle mondiale.

« Un acte revendicatif »

Les chars, trépignant d’impatience, commencent à donner du son, sous la chaleur caniculaire de ce milieu d’après-midi, les uns se réfugient sous les arbres, les autres à l’ombre des bâtiments, écoutant sagement les derniers intervenants. Parmi les élus présents, Frédéric JeanJean a assuré la Gay Pride du soutien du Maire de Marseille, « soutien logistique et financier effectif pour cette édition », tandis que Gaëlle Lenfant, la Conseillère régionale déléguée à la jeunesse et aux luttes contre les discriminations a souligné « l’acte revendicatif » que représente la Pride depuis sa création. Jean-Marc Coppola, Conseiller régional  du Front de gauche insiste sur la nécessité « d’actions concrètes ». « Nous ne pouvons pas simplement être en résistance contre les réactionnaires. Cela ne suffit pas. Il y a encore des droits à obtenir, telle que la PMA pour les couples de femmes, comme l’avait d’ailleurs promis le président pendant sa campagne… » stipule-t-il.

Et voilà que le cortège prend forme derrière une grande banderole « Pride Marseille - transformons nos libertés ! ». Un dernier petit moment d’attente avant le départ car deux jeunes filles tentent -avec succès- de faire un selfie avec Shirley Souagnon, l’actrice et performeuse qui est l’une des quatre marraines de cette édition, avec l’auteure Oncéanerosemarie, la photographe Emilie Jouvet et l’universitaire Karine Espineira, également co-responsable de l’observatoire des transidentités.

Lia à 17 ans, en est déjà à sa troisième Gay Pride, elle y participe avec ses amies, pour célébrer « l’égalité entre tout le monde » dit-elle tout sourire tandis que le cortège s’apprête à descendre La Canebière. La jeune fille poursuit : « cette marche, c’est notre manière de montrer aux gens notre choix, même si cela déplaît, nous l’assumons et nous sommes mobilisées pour le défendre ».

« Une piqûre de rappel »

Un point de vue partagé par Jean-Pierre. Il a aujourd’hui 60 ans, il est venu avec plusieurs de ses collègues de Nice pour soutenir la marche Marseillaise, « car c’est un grand moment de l’année où nous nous retrouvons tous ensemble » souligne-t-il. A ses côtés, Erwann estime qu’il s’agit d’une « piqûre de rappel ». Le militant LGBT va plus loin, « aujourd’hui il y a beaucoup de jeunes dans le cortège, beaucoup de filles, elles sont là, vivent leur différence en plein jour. Et c’est bien souvent le seul jour de l’année, car le quotidien est bien différent. Beaucoup hésitent ou ne parlent tout simplement pas à leur entourage professionnel de leur vie, préfèrent le silence… C’est cela qu’il faut changer. Nous avons connu cette année des victoires, mais les mentalités évoluent lentement… » constate-t-il, confiant dans l’avenir.

Le cortège a poursuivi sa route jusqu’au Mucem et l’esplanade du J4 pour une première partie de soirée festive, avant que ne s’ouvrent les portes du Dock des Suds pour une nuit musicale jalonnée par les DJs invités de cette édition. Jusqu’au petit matin.

La Marseillaise, le 5 juillet 2015

Yohann Roszéwitch. « Des droits restent à conquérir pour les LGBT »

le 04 juillet 2015

Yohann Roszéwitch. « Des droits restent à conquérir pour les LGBT »

Le Président national de l’association SOS homophobie est aujourd’hui à Marseille pour participer à la Pride 2015 sous le thème « transformons nos libertés ».

Président national de l’association SOS Homophobie, Yohann Roszéwitch défilera pour les droits des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bi, trans) dans les rues de Marseille cet après-midi(*) à l’occasion de la Pride 2015.

La Marseillaise. Quel sens donnez-vous à votre présence à la marche de Marseille ?

Yohann Roszéwitch. SOS homophobie est une association nationale basée à Paris. Sur ses 18 délégations régionales, Paca est la plus importante et la plus active notamment en matière d’interventions en milieu scolaire puisqu’elle aura sensibilisé 5.000 élèves. Ce travail est d’autant plus important que même si Marseille est la deuxième ville de France, elle ne dispose pas de centre LGBT contrairement à des villes de taille moyenne. Enfin, nous suivons de très près le couple de femmes dont le mariage a été annulé car il n’a pas été célébré par une personne ayant qualité d’officier d’état civil. Nous venons de décider d’accompagner ce couple qui porte plainte contre l’élue en cause en nous constituant partie civile.

La Marseillaise. Quel est l’état de l’homophobie en France ? Le rapport annuel de votre association atteste d’une baisse de témoignages sur l’année précédente.

Yohann Roszéwitch. En effet, mais il faut relativiser cette baisse car elle fait suite à une année qui avait vu exploser le nombre de témoignages de victimes d’homophobie. Ils avaient bondi de 80% autour du débat sur le mariage pour tous. D’ailleurs nous avons vu baisser les témoignages touchant aux domaines fortement liés au mariage pour tous : Internet, politique, religion. Ce qui nous alerte c’est que les témoignages sont en faible baisse voire à niveau constant dans les domaines du quotidien : famille, voisinage, travail, école… Chez les plus jeunes, on constate même des hausses ce qui est évidemment préoccupant. Par ailleurs, quand on compare 2014 non pas à 2013 mais à 2011, une année antérieure au débat sur le mariage pour tous, on constate tout de même une hausse de 40% des témoignages de victimes d’homophobie.

La Marseillaise. Trois ans après l’élection de François Hollande, sa promesse concernant l’ouverture de la Procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes n'est toujours pas tenue. Quelle est votre réaction à l’avis favorable du Défenseur des droits sur le sujet ?

Yohann Roszéwitch. Nous sommes favorables à l’ouverture de la PMA aux couples de femmes, comme l’avait promis François Hollande, et aux célibataires. Le Haut conseil à l'Égalité entre les hommes et les femmes et le Défenseur des droits ont pris position dans ce sens. Le gouvernement attend que le Conseil consultatif national d’éthique rende à son tour un avis. Il faut mettre en œuvre cette promesse de campagne qui est restée lettre morte alors qu’elle aurait pu figurer dans la loi mariage pour tous ou dans une loi famille. Aujourd’hui le système est hypocrite  car les femmes discriminées par rapport aux hétérosexuelles vont à l’étranger quand elles le peuvent financièrement et prennent des risques sanitaires.

La Marseillaise. Quelles autres revendications portez-vous ?

Yohann Roszéwitch. Nous demandons l’arrêt de la discrimination des hommes gays et bisexuels dans le don du sang. On sent une bonne volonté de la Ministre mais on attend des actes. Par ailleurs nous saluons la décision de la cour de cassation qui valide l’inscription à l’état civil des enfants nés de gestation pour autrui à l’étranger. Nous revendiquons également la simplification du changement d’état civil pour les personnes trans. Là il ne s’agit plus d’égalité des droits mais de liberté fondamentale à être soi, à pouvoir disposer de papiers en accord avec son genre vécu. Il faut démédicaliser, dépsychiatriser, déjudiciariser les parcours. Bref, il reste des droits à conquérir pour les personnes LGBT.

La Marseillaise. À l’occasion du débat sur le mariage pour tous, des groupes réactionnaires se sont réveillés. Croyez-vous des reculs possibles à l’avenir ?

Yohann Roszéwitch. L’homophobie ne s’est pas créée à ce moment-là, elle s’est en réalité libérée de façon décomplexée. Certains parlent d’abrogation de la loi Taubira, d’autres de réécriture. Nous ne voyons pas comment constitutionnellement il serait possible de démarier des couples ou de faire cohabiter des régimes différents. 20.000 mariages ont été célébrés comme les autres, la société ne s’est pas effondrée. Les Français sont majoritairement favorables au mariage pour tous et à l’adoption. Les groupes qui le contestent ne sont qu’une minorité bruyante.

Entretien réalisé par Léo Purguette (La Marseillaise, le 4 juillet 2015)

(*) Parcours de la marche : départ 15h au Palais Longchamp, arrivée vers 18h sur l’esplanade du Mucem. Infos et programme des événements liés à la marche : pride-marseille.com.

« La Marseillaise » signe la charte des médias contre l’homophobie

À l’occasion de la Pride Marseille, notre journal signe la charte des médias contre l’homophobie. L’initiative, lancée par l’association de journalistes AJL, vise « dans la droite ligne de la charte d’éthique professionnelle des journalistes adoptée en 1918 (amendée en 1938 et 2011), à garantir le droit de l’ensemble du public (LGBT compris) à une information de qualité, complète, libre, indépendante et pluraliste », résume le préambule du texte qui comporte cinq grands principes.

Les voici : « Traiter de manière égale les homosexuel-les, les bisexuel-les et les hétérosexuel-les, garantir un traitement juste et respectueux des personnes trans, rendre compte de la diversité des communautés LGBT, res-
pecter l’ensemble du public et assurer l’égalité entre tou-te-s les collaborateurs-trices au sein de la rédaction. »

En signant cette charte, La Marseillaise rejoint une démarche partagée notamment par le Monde, l’Équipe, Libération, les Inrockuptibles, Slate, Mediapart, Rue89, Society, So Foot », Radio Nova, Ouï FM, Yagg, Têtu, Streetpress, Alternatives économiques, AlterEco-Plus, Brain Magazine…

La Marseillaise, le 4 juillet 2015

Roms à Marseille. Condamnés à l’errance en plein cagnard

le 04 juillet 2015

Roms à Marseille. Condamnés à l’errance en plein cagnard

Expulsion, hier, des familles occupant l'ancienne caserne de la rue Massena à Marseille. Leur collectif de soutien, qui a organisé un rassemblement, s'inquiète de leur avenir.

Pas de répit pour les familles Roms installées dans la caserne militaire désaffectée de la Busserade, dans le 3e arrondissement, malgré la canicule qui sévit en ce moment. La Préfecture a procédé, hier matin, à leur expulsion de leur lieu de vie, sous les yeux de la soixantaine de personnes rassemblées, à l’appel du Réseau éducation sans frontières (RESF) pour leur témoigner solidarité et soutien. Le motif : « Désordres constatés dans le bâtiment principal. » Une décision basée surtout sur les conclusions d’une commission de sécurité, diligentée par la Mairie de Marseille, propriétaire du bâtiment, qui stipulent que ces familles, 89 adultes et 83 enfants dont 21 de moins de 3 ans, sont exposées à un « danger grave et imminent ».

« Plusieurs véhicules de police, sont arrivés ce matin, aux alentours de 8h30. Les policiers et CRS, habillés de gilets pare-balles, ont pénétré dans le bâtiment », raconte Michèle Bourguignon, militante du Comité catholique contre la faim et pour le développement-Terre Solidaire Marseille (CCFD). « Ils n’ont trouvé personne sur place. Une seule famille était encore là, les autres ont préféré prendre les devants et se sont organisées pour quitter les lieux dès hier soir [jeudi soir, NDLR] », ajoute-t-elle.

Repartir de zéro

Une famille qui, avec 28 autres jugées « vulnérables » et « nécessitant une mise à l’abri », parce qu’elles comptent parmi ses membres des enfants de moins de 3 ans, se sont vues proposer quelques nuitées d’hôtel. « Les autres se sont dispersées dans Marseille à la recherche de lieux pour s’abriter », explique Alain Jean-Kayser, de RESF. « Le problème de l’expulsion et qu’il faut à chaque fois tout recommencer, repartir de zéro, les inscriptions scolaires, les domiciliations administratives… À chaque fois qu’on les jette à la rue sans perspective, en détruisant leur habitat, on les déstructure complètement », ajoute-t-il.

Pour la Préfecture, les familles « étaient exposées à des chutes et accidents potentiels compte-tenu de l’état du bâti », précise-t-elle dans un communiqué. Une thèse que réfutent les membres du collectif. S’ils admettent qu’il y a une partie de la caserne qui présente, effectivement, des dangers et des risques de sécurité, ils soutiennent qu’une autre partie du bâtiment pouvait être sécurisée pour continuer à abriter ces familles dans des bonnes conditions d’hygiène et de sécurité. Surtout, expliquent-ils que la plupart de ces familles a entrepris des démarches d’insertion, scolarisation des enfants dont certains de façon régulière, recherche d’emplois… « On aurait même pu se servir de la réfection du bâtiment pour lancer un chantier d’insertion… », souligne le militant de RESF.

Les citoyens et militants du collectif, qui se disent concernés par le sort réservé aux plus démunis, ne cachaient pas leurs inquiétudes, hier, de voir ces familles se déstructurer, après un travail de longue haleine et surtout des enfants qui ne retrouveront certainement pas les chemins de l’école à la rentrée.

Mustapha Chtioui (La Marseillaise, le 4 juillet 2015)

Roms. « Dégagez » en guise de bonnes vacances…

le 02 juillet 2015

Rassemblement devant la caserne Busserade
rue Massena
13003 - Marseille

Vendredi 3 juillet à 8h

Le Préfet décide, en pleine canicule et dans la précipitation, de faire expulser les occupants de la caserne militaire désaffectée Busserade vendredi matin 3 juillet.

Le RESF appelle à un rassemblement.

Il y a près d’un an, plusieurs familles Roms trouvaient refuge dans cette caserne abandonnée pour laquelle aucun projet ne verra le jour avant des années. C’est dire l’urgence de la décision préfectorale d’évacuer ce lieu, faisant suite à l’arrêté municipal de péril « imminent » notifié aux occupants le 30 juin. Cette décision constitue d’ailleurs un camouflet suite à la lettre inter-associative* envoyée au Préfet le 25 juin 2015 sur la situation des Roms dans le département.

Près d’une centaine d’adultes et autant d’enfants vont donc se retrouver à la rue, errants, en pleine vague de chaleur. Car il est fort à parier qu’une fois encore, rien ou quasi ne leur sera proposé en termes d’hébergement d’urgence, quelques nuits d’hôtel peut-être et encore pas pour tous. Pourtant la circulaire interministérielle du 26 août 2012 sur l’évacuation de campements illicites précise que « les difficultés sociales, sanitaires, scolaires, ou liées au logement doivent être systématiquement examinées le plus en amont possible et des solutions, temporaires ou durables, doivent être recherchées ».

Concernant la scolarisation des enfants, il est probable qu’ils ne puissent pas retrouver à la rentrée les écoles et établissements du secteur fréquentés cette année. Pourront-ils même poursuivre leur scolarité ailleurs ? Beaucoup d’efforts et de résultats, des adultes comme des enfants, risquent d’être mis à mal.

Cette logique de faire la chasse aux Roms tous les étés à Marseille est insupportable. Victimes de discriminations permanentes, l’Etat et la Ville de Marseille, par leurs décisions, les maintiennent dans la précarité et l’insécurité permanente, ignorant les conditions nécessaires à leur insertion, notamment par le logement et l’école.

En se refusant de traiter la question, voire en l’instrumentalisant, on maintient cette communauté dans son rôle de bouc émissaire impossible à intégrer. On alimente par la même les conditions de tensions entre les citoyens.

Ne tombons pas dans le piège, grossier, qui tourne le dos au vivre ensemble et à la solidarité.

La Pride Marseille, l’exigence de libertés et d’égalité

le 02 juillet 2015

La Pride Marseille, l’exigence de libertés et d’égalité

Comme chaque année, le PCF 13 soutient et appelle à participer à la Pride marseillaise. Ce rendez-vous populaire est à la fois une grande fête de la liberté et l’expression d’un engagement fort pour l’égalité des droits et le vivre-ensemble.

Avec le mot d’ordre « Transformons nos libertés », la Pride 2015 fait écho à l’urgence de changer le monde, de mettre en œuvre une démocratie concrète dans laquelle le citoyen n’est soumis ni au dogme de la finance ni à celui de l’obscurantisme.

Porteurs des revendications émancipatrices du mouvement LGBTI, les communistes et leurs élus continueront à lutter pour la conquête de nouveaux droits.

Samedi 4 juillet, à partir de 15 heures au Palais Longchamp, ils marcheront fier-e-s et révolutionnaires !

Pour le PCF 13,
Ludovic Tomas

En 2015, marchons ensemble et Transformons nos libertés avec la Pride Marseille !

le 02 juillet 2015

Palais Longchamp
13001 - Marseille

Samedi 4 juillet à partir de 13h

►13h►Venez pique-niquer sur les pelouses du magnifique palais Longchamp avec SOS homophobie et le Centre Évolutif Lilith! Prenez des forces avant de danser sur le son que vous ont concocté les DJs de la marche!

►14h►Prises de paroles des partenaires institutionnels et associatifs, suivi d'un mot de certaines de nos marraines 2015, Shirley Souagnon, Émilie Jouvet !

►15h► C'est le coup d'envoi de la PRIDE MARSEILLE 2015 ! Du palais Longchamp au MuCEM, c'est dans une ambiance festive que nous transformerons nos libertés tous ensemble et que nous montrerons notre fierté et notre liberté à la cité phocéenne ! Le CHAR DE TETE sera top : Mix de DJ POUPEE LEE, NESS TORIA, LoGIX

►17h30 - 23h ►APERO_CONCERT avec un LINE UP fou, fou, fou, Esplanade du J4/MuCEM :
★ DJ'S LEO LANVIN (NRJ Extravadance)★RAG (Barbieturix, Paris)★LoGIX (Posh club, Beyrouth)★KARL J (le chouchou de Dj Paulette)★MILA DIETRICH (Techno Corner, Marseille)★Photo Call by EMILIE JOUVET★SHIRLEY SOUAGNON★TATYANA DRAG QUEEN★THE HEELS CHRONICLES ★VOGUING ★ village associatif ★FOODING★BARS

►23h30 - 7h ►Et pour finir cette journée en beauté, les Docks des Suds nous accueilleront pour la SOIRÉE OFFICIELLE PRIDE MARSEILLE ★ CIRCUIT FESTIVAL MATINÉE GROUP ★ GIRL POWER ★ BY INSOMNIA & WALKGROUP AUX DOCKS DES SUDS ! N'oubliez pas vos préventes ;)

VENEZ NOMBREUX POUR CETTE 22EME ÉDITION DE LA PRIDE MARSEILLE, ET CÉLÉBRONS ENSEMBLE NOS DROITS ET NOS LIBERTÉS !MARCHE

 
 
 
 
 
 
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