Fédération de Haute-Corse

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Meeting. Front uni contre la répression syndicale

le 19 February 2016

Meeting. Front uni contre la répression syndicale

Le comité de soutien des ex-Goodyear accueillait l’un deux hier. L’occasion d’évoquer l’ensemble des dossiers où des syndicalistes du département sont pris pour cibles.

Sous le toit pagode du centre d’embauche des dockers, la condamnation de 8 ex-salariés de Goodyear à de la prison ferme ne passe pas. Leur comité départemental de soutien accueille ce soir l’un deux, Mickaël Wamen, ex-Secrétaire général de la CGT de l’usine de pneus d’Amiens. Combatif, il a fait appel et lâche : « J’irai pas en prison parce que je suis pas un bandit, la seule chose qu’on peut me reprocher c’est d’avoir empêché une multinationale de faire encore plus de fric pendant les 7 ans de lutte contre la fermeture. » Pour lui, le choix du parquet de continuer les poursuites après le retrait des plaintes des deux cadres qui avaient été retenus 30h à quelques jours de la liquidation de l’usine, est un message politique « une manière d’intimider tout le monde ».

À ses côtés, parmi ses soutiens, de nombreux salariés confrontés à la répression syndicale. Aimé Musto de la CGT Air France à Marseille est exaspéré. « La coupe est pleine, on nous a montré la chemise de M. Broseta en boucle mais rien dit sur les 3.000 emplois supprimés. Elle est où la violence ? » Il ne décolère pas après la façon dont ses collègues ont été « arrêtés chez eux à 6 heures du matin comme des voyous ».

D’Amiens à Port-Saint-Louis-du-Rhône, mêmes combats Annie Tayolle, elle, s’est retrouvée convoquée à la gendarmerie après 2 mois de grève dans son Casino de Port-Saint-Louis pour faire reculer la précarité et obtenir des embauches. « On nous reproche d’avoir consommé un Kinder et des bonbons pendant l’occupation », soupire-t-elle en soulignant le ridicule des faits qu’elle nie. « J’ai 33 ans de boite, j’ai jamais vu ça… », assure-t-elle.

Employée chez Transgourmet, une entreprise de logistique du Pays d’Arles, Coralie Vigliola évoque pour sa part les pressions incessantes sur les membres de la CGT. « Après l’infarctus du délégué syndical en pleines discussions avec la direction on s’est entendu dire "on peut boire un coup ça fait un de moins" », témoigne-t-elle.

Mêmes problèmes rapportés par d’autres dans le bâtiment, l’énergie… Olivier Mateu, Secrétaire général de l’UD CGT, prévient : « Que ceux qui criminalisent l’action syndicale et lancent une attaque générale contre le code du travail sachent bien qu’on ne lâchera rien. Ceux qui ont le plus à perdre ce sont les possédants, nous on a tout à reprendre. » Selon lui, « les décisions politiques, on a le choix et le droit d’en changer. Il faut que les salariés et les populations se rassemblent pour reparler progrès social dans ce pays. »

Première étape : obtenir la relaxe des Goodyear lors du nouveau procès.

Léo Purguette (La Marseillaise, le 19 février 2016)

« Cela peut arriver demain à tout le monde, sauf si on décide de faire autrement »

La Marseillaise. Pourquoi est-il important de venir témoigner, loin d’Amiens, de ce que vous avez vécu ?

Mickaël Wamen. Parce qu’il est grand temps qu’on se réveille tous. Aujourd’hui, je ne suis pas à Marseille pour défendre les huit Goodyear mais pour dire que ce qui nous est arrivé à nous est le début de quelque chose. Le Medef et le gouvernement ont pris un virage, il faut en prendre la mesure sans quoi on va tous se faire bouffer. Ce qui nous est arrivé est avant tout un procès politique. À travers cette sanction, qui est la plus lourde sous la Ve République, on veut faire taire la contestation sociale, à travers un procès anti-social, mis en place par un gouvernement qui tape sur tous ceux qui relèvent la tête.

La Marseillaise. Selon vous, cette stratégie de « criminalisation » des conflits sociaux atteint-elle son but ?

Mickaël Wamen. Je crois plutôt qu’elle a eu l’effet inverse à ce qu’ils attendaient. Ils sont en train de créer une cohésion chez nous et ce que je souhaite, c’est que la condamnation des Goodyear soit un appel d’air. Ils pensaient qu’on resterait chez nous à nous taire, à nous morfondre et au contraire, on veut aller partout et continuer à nous battre. On veut dire à tout le monde que ce qui nous est arrivé à nous peut arriver à d’autres demain sauf si on décide de faire autrement. En interdisant les délocalisations et les fermetures dans des grands groupes comme Goodyear qui reversent des centaines de millions d’euros à leurs actionnaires en spéculant sur ces fermetures. La réalité c’est qu’il n’y a pas de fatalité.

La Marseillaise. Si c’était à refaire, changeriez- vous quelque chose dans la lutte que vous avez menée ?

Mickaël Wamen. Strictement rien. On a tenu tête à une multinationale pendant sept ans durant lesquels nos camarades ont pu continuer à bouffer et payer leurs baraques. Et aujourd’hui, notre combat a même dépassé les portes de notre usine dans un pays qui en a bien besoin.

Propos recueillis par Paul Goiffon (La Marseillaise, le 19 février 2016)

Retrouvez l'intégralité de l'interview sur lamarseillaise.fr.

Rassemblement du Comité de Soutiens des Bouches du Rhône pour la relaxe des 8 salariés de GoodYear

le 16 February 2016

Rassemblement du Comité de Soutiens des Bouches du Rhône pour la relaxe des 8 salariés de GoodYear
Au Bureau d'embauche des Dockers
1, chemin du Littoral
Porte 4
13002 - Marseille

Jeudi 18 février à 18h

Rassemblement à la mémoire d'Ibrahim Ali

le 16 February 2016

Au 4, chemins des Aygalades
13015 - Marseille

Dimanche 21 février à 13h

Ses proches, ses amis, des partisans du vivre ensemble, des militants antiracistes et anti-fascites, des citoyens ordinaires… invitent à participer au 21e rassemblement citoyen et apolitique à la mémoire d'Ibrahim Ali Abdalla. Le 21 février 1995 Ibrahim Ali est assassiné par un colleur d'affiches du Front national. Ce soir-là vers 23h, il court avec les membres du groupe B.Vice dans la rue Lechatelier, pour attraper le dernier bus. De retour de leur répétition, peu avant le carrefour des Aygalades, les jeunes croisent des colleurs d'affiches qui décident de les poursuivre en voiture. Ils descendent de leur voiture et commencent à tirer dans la tas. Ibrahim sera atteint d'une balle perforante dans le dos.

Les Pennes-Mirabeau. À la rencontre des habitants en solidarité aux Goodyear

le 10 February 2016

Devant l’Intermarché et devant La Poste
Les Pennes-Mirabeau

Samedi 13 février à 9h

10e arr. de Marseille. A la rencontre des habitant de St-Loup pour soutenir les 8 de Goodyear

le 08 February 2016

Devant La Poste de St-Loup
13010 - Marseille

Samedi 20 Février à 10h

10e arr. de Marseille. A la rencontre des habitant de La Capelette pour soutenir les 8 de Goodyear

le 08 February 2016

Au croisement de l’avenue de La Capelette et de la rue Bouchard
13010 - Marseille

Mardi 16 Février à 17h

10e arr. de Marseille. A la rencontre des habitants de Pont-de-Vivaux pour soutenir les 8 de Goodyear

le 08 February 2016

Devant La Poste et sur la place de Pont-de-Vivaux
13010 - Marseille

Samedi 13 Février à 10h

10e arr. de Marseille. A la rencontre des habitants de La Sauvagère pour soutenir les 8 de Goodyear

le 08 February 2016

Au croisement du boulevard Romain-Rolland
13010 - Marseille

Jeudi 11 Février à 17h

La Ciotat. Rassemblement pour les 8 de Goodyear

le 01 February 2016

Devant l'Union Locale CGT
rue Bouronne
La Ciotat

Jeudi 4 février à 11h

Possibilité de se rendre au rassemblement de Marseille. Bus à la Gare routière vers le Palais Omnisport 12h15 – 13h09 – 13h47 – 14h27 (5,10 €)

Défendre son emploi n'est pas un crime !

Pour les 8 de Goodyear et tous les autres, partout en France, le 4 février pour la démocratie et l'urgence sociale !

Les 8 de Goodyear ne sont pas les seuls en cause.

Leur condamnation vient après les affaires judiciaires des « Cinq de Roanne» et des « Cinq d’EDF-GDF ». Après l’Inspectrice du Travail à Annecy poursuivie par Téfal et condamnée, après les affaires de Chartres, du Havre, de Villefranche-sur-Saône, de la Caisse d’Épargne de l’Ile de France et les salariés d’Air France mis en garde à vue.

L'action associative tend, elle aussi, à être de plus en plus criminalisée.

Le gouvernement porte une forte responsabilité dans la criminalisation de l’action syndicale. Cela confirme nos craintes depuis la promulgation de l’état d’urgence, sur le respect des libertés individuelles et collectives fondamentales.

Ce sont les fondements mêmes de notre démocratie qui sont atteints lorsque les libertés syndicales sont attaquées avec une telle violence.

Peine de prison ferme pour les Goodyear

Notre démocratie est en danger !

Goodyear. Vingt-quatre mois de prison dont neuf mois ferme !

C'est la condamnation pour 8 anciens salariés, après 7 ans de lutte très dure pour défendre les 1400 emplois. 12 morts, dont 3 suicides parmi les salariés, des centaines de familles séparées... 

Le gouvernement s'acharne contre eux, alors que la direction et les deux cadres « séquestrés » avaient retiré les plaintes.

Air France : 2900 suppressions d'empois, deux chemises déchirées.

Ce sont les salariés qui sont licenciés et traînés en justice.

On pourrait multiplier par centaines les attaques contre les salariés et les syndiqués « coupables » de défendre leurs emplois et leurs conditions de travail.

Tous ne sont pas traités ainsi :

  • Réduction des peines pour licenciements abusifs, mêmes constatés par l'inspection du travail...
  • Fraude fiscale : 80 milliards volés chaque année aux finances publiques. Pas une confiscation, pas une peine de prison...
  • Le Code du Travail s'est alourdi par la multiplication des exceptions au profit des patrons, mais le gouvernement prépare la suppression de plus de 1000 articles protégeant les salariés.

Cela porte un nom : JUSTICE DE CLASSE.

--> Signez la pétition (déjà 150.000 à ce jour)

--> Signez l'appel à adresser à : cabsg@cgt.fr ou à communiquer au 01 55 82 83 06.

Comité d'action, liste des organisations de La Ciotat : CGT, FSU, Ensemble, PCF, PG, NPA, EELV, LDH, ATTAC, Secours Populaire.

La Ciotat. Quand Patrick Boré repousse le débat jusqu’à la barre du tribunal

le 28 January 2016

La Ciotat. Quand Patrick Boré repousse le débat jusqu’à la barre du tribunal

Mariage pour tous. Le Maire (LR) de La Ciotat poursuit Karim Ghendouf (PCF) et son colistier (PS) pour une supposée « injure » tweetée lors des municipales.

Karim Ghendouf, Conseiller municipal PCF de La Ciotat et Christophe Maîtrepierre, un de ses ex-colistiers socialistes aux dernières municipales, ont comparu ce mardi devant la 11e chambre du tribunal correctionnel suite à une plainte pour injure déposée par Patrick Boré, le Maire (LR) de La Ciotat.

En pleine campagne, fin janvier 2014, Christophe Maîtrepierre diffuse un tweet, accompagné d’un tract de campagne des législatives de 2012, sur lequel Patrick Boré, alors suppléant de Bernard Deflesselles, affiche son opposition au mariage et à l’adoption par les couples homosexuels, et de questionner le maire sortant et candidat : « #ciotat législatives 2012 @patrick_bore contre le mariage pour tous. #mu- nicipales 2014 toujours homo- phobe ? ». Et Karim Ghendouf de retweeter le message sur son site internet de campagne. « Nous ne sommes pas dans le questionnement mais dans l’injure ! », rectifie d’emblée Maître Alexis Gublin, l’avocat de la Mairie de La Ciotat de Patrick Boré, « visé exclusivement en sa qualité de Maire (...) Homophobe est injurieux » comme on été reconnus injurieux les termes de « fasciste, nazi ou franc-maçon », énumère -t-il.

« Cela fait partie du débat local que de connaître la position du candidat sur cette question », estiment Karim Ghendouf et Christophe Maîtrepierre questionnés par le Président Fabrice Castoldi. De plus, « le tweet a été retiré 72h après, à sa demande, pour ne pas polluer le débat ». Et puis, « lorsque l’on est contre le mariage pour tous, contre l’égalité d’accès au droit pour les couples homosexuels, on est homophobe, c’est comme ça ! », assène Maître Vouland, leur avocat. Et de se demander si « Patrick Boré n’avait pas autre chose à faire actuellement ? Tout ceci n’est pas sérieux… » Entamer des poursuites « avec l’argent de la commune plutôt que de sortir l’argent de sa poche, je trouve ça odieux », conclut Karim Ghendouf. Le jugement a été mis en délibéré au 15 mars. Une série de plaintes pour injure et diffamation ont été déposées par le Maire dans cette même période, notamment à l’encontre d’Hervé Itrac (FN).

La Marseillaise, le 28 janvier 2016

 
 
 
 
 
 
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