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Marseille. Traqués et condamnés à l’errance

le 02 août 2014

Marseille. Traqués et condamnés à l’errance

Roms. Les familles récemment expulsées du terrain de Plombières subissent une traque sans relâche des forces de police depuis le 24 juillet.

Elles sont plusieurs familles, quelques 80 personnes dont plus d’un quart d’enfants en bas âge, à subir une marche forcée dans les rues de Marseille après avoir été délogées le 24 juillet dernier du boulevard de Plombières. Expulsées de Plombières puis de la gare Saint-Charles, de la Porte-d’Aix, du Quai d’Arenc et encore hier matin du parc jouxtant l’autoroute près de Plombières, les familles sont victimes de la traque policière traînant ainsi leur détresse sur les trottoirs marseillais sans qu’aucune solution ne soit proposée par les autorités locales. « Le Problème, c’est qu’on ne laisse plus ces pauvres personnes se reposer. les Rroms sont contraints par la traque policière et depuis l’expulsion de Plombières à une errance forcée », déplore Fathi Bouaroua, le responsable de la Fondation Abbé Pierre, qui a dû remettre en place un dispositif de mise à l’abri pour au moins trois familles.

Au total, elles sont 13 familles à avoir été prises en charge par le Secours catholique en vue d’un relogement définitif et une dizaine d’autres à être entrées dans les dispositifs de mise à l’abri temporaire depuis l’expulsion du 24 juillet. Mais plusieurs dizaines de Rroms et leurs enfants sont encore condamnés à l’errance alors « qu’il n’y a pas d’arrêté municipal anti-bivouac à Marseille », remarque le responsable de la Fondation Abbé Pierre, « il est donc injustifié de déloger les familles de l’espace public et un tel arrêté est susceptible d’être attaqué devant les tribunaux car c’est un article liberticide. » Pour les associations militantes à Marseille, « il est impossible de laisser perdurer une telle situation qui représente une mise en danger pour les plus vulnérables d’autant plus fragilisés que la plupart ont été obligés de stopper leur activité à cause de la traque policière », raconte Caroline Godard de Rencontres tsiganes, « ils sont complètement épuisés et hormis le ravitaillement fourni par le Samu social, ces familles se retrouvent sans aucune ressource. »  Du côté des services de la Préfecture qui se félicite qu’une évacuation anticipée du site de Plombières ait conduit « d’une part à des parcours d’intégration, d’autre part à des mises à l’abri temporaires », aucune proposition pour les familles expulsées et bannies des parcours d’insertion puis condamnées à rester sur le carreau.

Depuis presque 10 jours maintenant, elles errent donc à travers la ville, pourchassées par les forces de police de trottoirs en trottoirs et sont de ce fait privée de tout répit et de tout moyen de subsistance. Une situation dramatique qui ne peut être dépassée que par la seule mobilisation de l’ensemble des acteurs et partenaires associatifs. « Si la Préfecture a relogé une partie des familles, la Ville reste comme toujours absente », regrette encore la militante de Rencontres tsiganes qui remet toutefois en cause l’absence de prise en charge des familles roms par l’ensemble des collectivités locales.

La Marseillaise, le 2 août 2014

Marseille. Interdits de stationner, ils marchent…

le 31 juillet 2014

Marseille. Interdits de stationner, ils marchent…

Porte d’Aix. Après une journée d’errance les familles expulsées de Plombières ayant épuisé leurs nuits d’hôtel se sont écroulées place Jules-Guesde. Au matin la police les en délogeait.

Chaque été les pelouses de la Porte d’Aix retrouvent leur lot de misère. Une fois encore, un groupe de familles roms, roumaines et kosovares y ont trouvé un ultime refuge après une journée de marche forcée dans les rues de Marseille pour dénicher un coin de terrain d’où on ne les chasserait pas. Ce matin les CRS les délogeait de l’espace public.

La règle des 48 heures bat son plein. Pratique, elle permet l’intervention des forces de l’ordre sans passage préalable devant la justice en cas d’occupation illicite d’un terrain. Après 48 heures, c’est une démarche devant les tribunaux qu’il faut engager pour demander l’expulsion d’un lieu squaté. Impossible donc pour les familles roms en errance de se poser où que ce soit sans y être presqu’immédiatement dégagées par la police. « Les gens ont intégré cette règle et les alertes sont maintenant données dans les premières minutes de l’arrivée des familles. Elles ont marché pendant des heures mardi, repoussées à chaque arrêt, alors même qu’il y a dans ce groupe des enfants en bas âge » déplore Mathieu, associatif.

Pour la plupart, elles avaient bénéficié d’un hébergement en urgence dans des hôtels de Plan-de-Campagne et du centre-ville. Une décision prise par les associatifs et à la charge de la Fondation Abbé Pierre suite à l’évacuation du terrain du 124 boulevard de Plombières le 24 juillet dernier. Seulement les nuits d’hôtel sont arrivées à expiration et petit à petit les familles se retrouvent à nouveau dans les rues, sous le soleil et le vent, avec de moins en moins de vêtements pour se changer, car il faut lâcher du lest pour alléger les bardas.

Une trentaine de personnes, épuisées, sont ainsi revenues Porte d’Aix. Elles ont largué leurs lourds fardeaux sur le sol, remballé les tentes déployées pour la nuit à la demande des quatre policiers. Le commissaire sur place vient expliquer la démarche : « vous ne pouvez pas rester statiques sur une place publique. Il faut partir sans quoi dans une demi-heure on intervient ».

Vers 10 heures, le Samu social apporte de quoi se restaurer. Enfants et parents se précipitent aux portes de la fourgonnette pour récupérer l’eau, le lait, les dates et les gâteaux secs distribués. Mais les minutes filent. A 11 heures, un cordon de CRS avance sur les pelouses. Pas besoin de plus pour que les premiers « squateurs » se lèvent, résignés. Mais à la question « Et maintenant on va où ? On ne pourrait pas mettre un gymnase à disposition ? » lancée par Mathieu aucun écho. Alors les familles reprennent la marche, s’éparpillent…

Myriam Guillaume (La Marseillaise, le 31 juillet 2014)

Roms à Marseille. « On les héberge pour leur éviter la traque »

le 25 juillet 2014

Roms à Marseille. « On les héberge pour leur éviter la traque »

Plombières. Douze camions de CRS pour « évacuer » un bidonville, vide, et un bulldozer pour déblayer les monceaux de détritus. Mais le droit à l’hébergement pour les Roms semble amorcé.

Ordonnée le 4 novembre 2013, l’expulsion de près de 150 ressortissants roumains du plus grand bidonville du 3e arrondissement n’a pas vraiment eu lieu. Les familles, installées au 124 boulevard de Plombières depuis un an suite à leur expulsion de l’ancienne caserne Cardot, averties depuis le 16 juillet 2014 que le concours de la force publique avait été accordé pour ce jeudi 24 juillet à 8 heures, avaient déserté le site. Le terrain en friche depuis des années a été rendu à son propriétaire. 60 personnes sont relogées par les pouvoirs publics, les autres prises en charge par les acteurs associatifs.

7 heures. Plus une âme sur place. Mais un terrain jonché de détritus, de baraques aux portes béantes, traversé ça et là par des rats. Petit à petit les associatifs, nombreux, ainsi que l’élu PCF Jean-Marc Coppola, arrivent. Une belle mobilisation pour demander le droit à l’hébergement pour ces familles SDF. Personne ici ne contestera l’urgence sanitaire à agir sur ce site, devenu au fil du temps totalement insalubre, encombré des restes de récup’ de contenu de poubelles, seule source de revenu de ces familles.

Mais hier le changement était notable dans cet éternel recommencement des expulsions. « Il faut saluer le travail de la préfète Marie Lajus dans sa volonté de faire appliquer la circulaire », note Fathi Bouaroua de la Fondation Abbé-Pierre. Même écho du côté de l’Addap 13, où Hamed Sahraoui estime « c’est du côté des collectivités territoriales qu’il faut que les responsabilités soient assumées maintenant ». Le relogement d’une vingtaine de familles est en effet assuré. Avec un bémol : « les critères, très limités, sont source d’exclusion pour beaucoup », souligne Caroline Godard de Rencontres Tsiganes.

Ces « exclus » se sont réfugiés la veille dans un site à Bougainville. Mais virés à l’aube par les agents de sécurité, ils reprennent la route avec paquetages et enfants, épuisés par ces allers et venues. Au square Rathery, ils sont attendus par des policiers qui empêchent leur installation. Résigné, le groupe d’une quarantaine de personnes retourne à Plombières.

Une petite fille partie sans chaussures demande à les récupérer sur le bidonville. Après trois quart d’heure de négociation, la requête remonte jusqu’au Préfet avant que le cordon de CRS laisse l’enfant aux pieds nus passer. « On va se débrouiller pour les héberger afin de leur éviter cette traque policière » assure Fathi Bouaroua. Dominique Idir (Artriballes) et Caroline Godard relèvent les manches…

Myriam Guillaume (La Marseillaise, le 25 juillet 2014)

Mises à l’abri

Ça bouge en Préfecture

Dépêché sur place, René Giancarli, directeur du Samu Social-Ville de Marseille fait le point sur le relogement après expulsion, conformément à la directive interministérielle du 26 août 2012 : « je suis venu chercher deux familles pour les emmener à l’hôtel ». Il se félicite « il y a un travail sur le long terme qui paie : une mère de famille de Saint-Pierre qui a bénéficié d’un relogement a même trouvé un emploi de caissière ». Les services de la Préfecture précisent : « A l’issue des délais accordés pour le travail social, et compte tenu de la sévère insalubrité régnant sur le site, le concours de la force publique a été accordé le 16 juillet 2014 pour une évacuation le 24 juillet 2014. L’ensemble des familles a fait l’objet d’un diagnostic social. 9 familles engagées dans une démarche d’insertion professionnelle et citoyenne ont intégré un dispositif d’accès au logement pérenne et bénéficieront d’un accompagnement sur le long terme. 10 familles particulièrement vulnérables (malades, enfants en bas âge, femmes enceintes) font l’objet d’une mise à l’abri temporaire à l’hôtel dans le cadre du dispositif nuit plus. Ce sont ainsi une soixantaine de personnes qui bénéficient d’un relogement par les pouvoirs publics. »

À la Viste, éviter le conflit La levée de bouclier de près de 150 habitants du quartier de La Viste samedi dernier met en péril l’hébergement d’une famille rom de 8 personnes (grands-parents, parents et enfants) par le Père Alfonso dans un local paroissial. Pour « éviter un drame » la Mairie du 8e secteur cherche tente d’apaiser les tensions tout en revendiquant « ce serait la même chose si on avait annoncer l’installation de SDF, car ce sont toujours les mêmes quartiers qui supportent la misère à Marseille. Nous avons 3 centres d’hébergement sur les 15/16, des gymnases réquisitionnés n’ont pu servir aux collégiens. La Ville porte la responsabilité de concentrer la pauvreté sur les quartiers Nord alors qu’on peut répartir équitablement les sites sur tout le territoire », estime Patrick Boubals, Adjoint au Maire de secteur qui souhaitait organiser une réunion d’information. Mais le Président du CIQ Bourrely Bigotte, Antoine Garaffa, a coupé l’herbe sous le pied de l’élu, invitant Arlette Fructus, Adjointe au Maire de Marseille déléguée au logement, à une réunion sur cette question à l’Acadel, à 18 heures.

La Marseillaise, le 25 juillet 2014

Bidonville. Expulsion du site de Plombières

le 24 juillet 2014

Bidonville. Expulsion du site de Plombières

« L'évacuation » des familles roms du 124, boulevard de Plombières doit avoir lieu ce matin. Des propositions de logement sont en cours pour quelques familles, les autres seront de nouveau confrontées à l'errance dans les rues de Marseille.

« Nous le savons d'expérience la traque policière empêchera toute nouvelle tentative d'installation », déplorent les associatifs en contact avec les familles. Par ailleurs, la réunion de médiation prévue par la Mairie du 8e secteur à la Viste hier midi suite à la levée de boucliers d'une partie de la population refusant que le curé accueille 8 personnes du site de Plombières dans des locaux de sa paroisse a été annulée. Le père Alfonzo n'étant pas présent à Marseille ce jour.

Les associations invitent « à poursuivre la mobilisation engagée » et au rassemblement aujourd'hui dès 7 heures sur le site de Plombières.

La Marseillaise, le 24 juillet 2014

Jean-Marc Coppola. « Un acharnement d’inhumanité »

« Loin de régler la situation d’urgence dans laquelle se trouvent ces familles, les évacuations sauvages aggravent un peu plus leur détresse » réagit le vice-président PCF de la Région, Jean-Marc Coppola.

« Tant que des solutions de relogement ne seront proposées qu’à quelques familles, la majorité d’entre elles continueront à errer de site en site, insalubres et dangereux. De la même manière que tous les engagements du candidat social-démocrate de 2012, la circulaire interministérielle proposant des pistes intéressantes est tombée aux oubliettes. Je demande à l'État, à ses représentants locaux mais aussi à la ville de Marseille et à la Communauté urbaine de mettre un terme au scénario du pire et d’engager de véritables actions. Expulser, ce n’est pas régler, c’est être lâche. Quand on choisit l’engagement politique, c’est pour apporter des solutions qui ne sortent pas du cadre républicain et de la dignité humaine. »

La Marseillaise, le 24 juillet 2014

Roms de Plombières, un acharnement d’inhumanité. Communiqué de presse de Jean-Marc Coppola

le 22 juillet 2014

Roms de Plombières, un acharnement d’inhumanité. Communiqué de presse de Jean-Marc Coppola

Après l’expulsion du bidonville de la Parette en juin, celui de Plombières pourrait intervenir jeudi 24 juillet. Loin de régler la situation d’urgence dans laquelle se trouvent ces familles, les évacuations sauvages aggravent un peu plus leur détresse.

Tant que des solutions de relogement ne seront proposées qu’à quelques familles, la majorité d’entre elles continueront à errer de site en site, insalubres et dangereux. Pour les enfants, les conséquences sont encore plus terribles : chaque expulsion implique une déscolarisation et donc la privation d’un maillon essentiel à l’insertion.

La municipalité de Jean-Claude Gaudin, qui n’a fait que verser des larmes de crocodile devant l’indignité de la situation, ne pouvait pas trouver meilleur allié que le gouvernement Hollande-Valls qui agit avec le même mépris pour les droits humains que sous l’ère Sarkozy.

De la même manière que tous les engagements du candidat social-démocrate de 2012, la circulaire interministérielle proposant des pistes intéressantes est tombée aux oubliettes.

Que ce soit face à la finance, aux grands patrons, aux rétrogrades de toute sorte ou au bourreau Netanyahou, les convictions du Parti socialiste s’évaporent au moindre froncement de sourcil.

Je demande à l’Etat, à ses représentants locaux mais aussi à la ville de Marseille et à la Communauté urbaine de mettre un terme au scénario du pire et d’engager de véritables actions pour ne pas condamner des hommes, des femmes et des enfants à la misère contre laquelle ils se battent quotidiennement.

Expulser, ce n’est pas régler, c’est être lâche. Quand on choisit l’engagement politique, c’est pour apporter des solutions qui ne sortent pas du cadre républicain et de la dignité humaine.

Fier de porter les valeurs de la gauche humaniste, je serai présent sur place, jeudi 24 juillet, auprès des familles, afin de chercher avec les associations, des réponses à leurs besoins vitaux.

Jean-Marc Coppola
Conseiller municipal de Marseille
Vice-président de la Région PACA

Pride. Jusqu’au bout de l’égalité

le 06 juillet 2014

Pride. Jusqu’au bout de l’égalité

Les associations LGBT ont fait front commun hier pour la vingtième marche organisée dans la cité phocéenne. Malgré l’avancée du mariage pour tous et toutes, elles dénoncent les discriminations.

Histoire de faire oublier l’échec de l’Europride 2013 à Marseille, c’est cette fois-ci unies que les associations se sont présentées hier au départ de la vingtième pride de la cité phocéenne, au pied du Palais Longchamp. « Cette marche elle nous appartient » lance Philippe Murcia Président du collectif Idem (Identités Diversités Égalité Méditerranée) qui réunit notamment l’association « Aux 3G », le Planning Familial ou Amnesty International.

Après un hommage aux « 400 qui ont défilé pour la première fois en 1994 à Marseille et qui sont toujours là », ce dernier rappelle que cette année est marquée par un autre anniversaire, le 45e des émeutes de Stonewall, du nom d’un bar new-yorkais fréquentés par des homosexuel(le)s qui n’ont pas hésité à se révolter pour dénoncer le harcèlement policier dont ils et elles étaient victimes.

Un peu moins d’un demi-siècle plus tard, « avec le mariage pour tous et toutes, on a gagné l’égalité des droits », se félicite Isabelle Moulins, Présidente du centre évolutif Lilith. Mais « lors des débats, on a vu beaucoup de réactions LGBTphobes, il faut encore que l’on se fasse voir pour être considéré comme tout le monde » se désole-t-elle, regrettant également que « les socialistes ne soient pas allés jusqu’au bout avec la procréation médicalement assistée ». Ce sentiment d’inachevé atteint même le niveau de la colère  chez le responsable de la LGPride de Montpellier qui a lieu la semaine prochaine. « Promettre c’est agir, reculer c’est trahir » lance-t-il en slogan à l’adresse des élus venus soutenir la manifestation. Et d’appeler à déployer « le rainbow flag sur la Mairie de Jean-Claude Gaudin ».

Des combats à mener

« Il y a encore des combats contre la discrimination et les idées réactionnaires à mener pour une société plus juste, plus solidaire pour l’égalité » renchérit justement Jean-Marc Coppola (PCF), Vice-Président du Conseil régional. Des représentants du Conseil général, de la Ville de Marseille ont aussi fait le déplacement sans oublier les syndicats CGT et CFDT « en lutte » contre la discrimination dans le monde du travail. L’association de lutte contre le Sida est venue également proposer un dispositif global de santé sexuelle, une première.

Reste que l’on mesure le chemin qu’il reste à parcourir après discussion avec deux mamans et leur bout de chou, un peu à l’écart de la foule. Si elles affichent leur fierté d’avoir pu fonder une famille, elles refuseront de donner leurs noms. « Vous comprenez, on n’est pas militantes, on est intégrées, on n’a pas de problèmes avec notre environnement » se justifient-elles.

Mireille Roubaud (La Marseillaise, le 6 juillet 2014)

LGBT. La Pride en marche à quinze heures

le 05 juillet 2014

LGBT. La Pride en marche à quinze heures

Le mouvement invite à la fête en tous genres jusqu’au 9 juillet prochain.

« La Pride, c’est pour tous » clame le collectif d’associations qui organise depuis quelques jours divers rendez-vous sous forme ludique comme des apéros, des pique-niques, des rencontres autour de la danse sur la Canebière ou dans d’autres endroits comme le Restaurant des 3 rois, lors de repas ou au « Play Bar » de la rue Breteuil où a été organisée une nuit spéciale comme au « New Cancan » de la rue Sénac. La marche de la fierté(pride), c’est aussi des films proposés par le FIDMArseille et le collectif IDEM comme « Yximallo », « Rien n’oblige à répéter l’histoire » ou « Faux accords » de Paul Vecchiali, une première mondiale.

Cette série de manifestations se poursuit aujourd’hui samedi 5 juillet avec un pique-nique à midi au Parc Logchamp avec « SOS Homophobie » qui propose aux adhérents et sympathisants de l’association de se retrouver avant la marche et faire connaissance.

La marche à quinze heures

A 15 heures, c’est le top départ de la marche, 20ème du nom devant le palais Longchamp. L’ensemble des associations et des partenaires se retrouve au grand complet pour le coup d’envoi. Les organisateurs précisent également qu’il est possible de venir plus tôt dans la matinée. Dès 10h30 en effet, c’est l’installation et la décoration des chars où tout coup de main est le bienvenu.

Entre 14 heures et 15 heures, c’est l’heure des prises de paroles par toutes les associations, les partenaires et les élus qui s’engagent dans ce mouvement de reconnaissance et d’égalité des droits. Le démarrage est prévu à 15 heures pour trois heures de marche revendicative et festive qui seront interrompues par une minute de silence contre le SIDA à 16h30.

L’arrivée de la Pride s’effectuera au quai d’honneur de l’Hôtel de ville vers 17h30/18h00. A cet instant l’ambiance sera à son comble avec un « line up » qualifié de « démentiel », un « dance floor », avec des artistes, des performers qui vont monter le son et faire danser en compagnie de « MC Môôsieur » et la mystérieuse « Lady Myster ». Ce sera aussi le moment de se détendre, de siroter, de se désaltérer, de découvrir les associations du Forum et de re-grignoter, se réenflammer sur le dancefloor d’honneur.

En soirée c’est aussi chaud

Le plateau D’Js est sur ses starting blocks avec « Naomie-K » et NRJ, mais aussi « Extravadanza », « Maxime Iko » et « Leslie Barbara Butch », le tout jusqu’à 23 heures et sans doute d’autres surprises. Ensuite, tous les clubs, bars et soirées vont prolonger la nuit dans plusieurs points de la région.

Au « Cha Do » à Aix-en-Provence cours Sextius, à l’« Endroit », rue Bailli de Suffren à Marseille, comme au « Petit Cancan » rue Beauvau, au « Play Bar » de la rue Breteuil , au « New Cancan » de la rue Sénac, toujours à Marseille et enfin à la Valentine au « Soft », Montée du commandant de Robien avec un spécial Pride Marseille à partir de 19h00 et « Val du Yacht » qui présente « The best for The girls » et leurs amis gays.

La Marseillaise, le 5 juillet 2014

Gay Pride de Marseille

le 03 juillet 2014

Parc Longchamp
13004 - Marseille

Samedi 5 juillet à 14h30

 

Diversité. La fierté en bataille veut rassembler large

le 25 juin 2014

Diversité. La fierté en bataille veut rassembler large

La Pride de Marseille anime la cité pendant quinze jours. L’occasion de rappeler l’histoire de ce mouvement.

Double anniversaire pour les communautés lesbiennes, gays, bi-es et trans qui fêtent les émeutes de New-York en 1969 et le 20e anniversaire de la première marche de ce mouvement en juin 1994 sur la Canebière.

Pour le premier, les divers responsables veulent ainsi honorer la mémoire des « anciens » du bar gay new-yorkais, le « stonewall Inn » durant laquelle les habitués de cet établissement et les gens du quartier, lassés des vexations et harcèlements, affrontèrent la police pendant un mois. En France, la situation n’était guère brillante puisque ces communautés étaient considérées comme des fléaux sociaux, dont la situation a évolué lentement.

Pour le second anniversaire, les initiateurs de la Pride marseillaise rappellent l’énergie frondeuse qui animait 400 d’entre eux lors de la descente de la Canebière. Depuis, ont rappelé les différentes associations qui se sont présentées hier au club Pernod en présence de l’Adjoint à la ville de Marseille, Patrick Padovani (Hygiène et santé) et Jean-Marc Coppola élu régional, ce mouvement a connu des avançées incontestables pour l’égalité des droits, dépénalisation, Pacs, mariage et adoption, mais incomplètes sur la Procréation maternelle assistée ou la filiation ou encore inexistantes comme le droit des transexuels. Le LGBT rappelle également que ces droits ont été durement acquis par des révoltes, notamment contre l’épidémie de SIDA qui a emporté pas mal de vies durant ces années.

Cette fougue et cette envie d’exister et de s’affirmer restent cependant toujours aussi présentes et déterminantes pour la suite du mouvement malgré la réaction contre le mariage pour tous. Renouveler les cadres, imprimer une dynamique, si possible avec la nouvelle génération. Celle-ci incarnée par les marraines de l’édition 2014, Julia et Auriane montre la diversité des structures qui anime le LGBT qui recoupe aussi bien le sport « Front runners » ou « Must » que les syndicats à l’écoute (CFDT, CGT) les parents, SOS Homophobie, Amnesty  International, le « Refuge » pour les jeunes rejetés par leurs familles, etc… qui ont formé un comité de pilotage destiné à activer la feuille de route à destination des politiques, garants d’avancées sur ce terrain. Pour la marche du samedi 5 juillet, celle-ci démarre au Palais Longchamp pour rejoindre l’Hôtel de ville. Soit 3 heures de marche pour l’égalité.

La Marseillaise, le 25 juin 2014

12e arr. de Marseille. Les familles expulsées manu militari

le 19 juin 2014

12e arr. de Marseille. Les familles expulsées manu militari

La Parette. Démantèlement par les forces publiques de l’un des plus importants camps de Rroms hier matin à l’aube en présence des militants associatifs.

C’est très tôt dans la matinée d’hier que l’un des plus importants camps de Rroms de Marseille, qui comptait initialement jusqu’à 480 personnes dont une centaine d’enfants, a été démantelé par les pouvoirs publics alors que la plupart des occupants avaient déjà abandonné les lieux un peu plus tôt la veille par crainte notamment de se voir notifier une obligation de quitter le territoire au moment de l’évacuation. C’est vers 6h30 du matin que les militants associatifs, peut-être plus nombreux que jamais ce matin là, se sont donnés rendez-vous notamment avec certains représentants des partis de gauche, pour exiger une solution de relogement à destination de chacun des habitants du bidonville situé sur le terrain vague de la Parette dans le quartier Saint-Jean du désert du 12e arrondissement de Marseille.

Expulsion programmée du site au moment où « l’État avait mandaté la société Adoma chargée de la résorption des bidonvilles et prenant la suite du travail engagé des mois durant par d’autres professionnels et bénévoles », explique Fathi Bouaroua, responsable la Fondation Abbé Pierre, « un vrai gâchi, celui du travail fourni par les associations notamment le travail d’insertion. » Dix-huit familles, « engagées dans une démarche d’insertion professionnelle et citoyenne », vont bénéficier de mesures de relogement et d’accompagnement, selon la préfecture. Neuf autres, « particulièrement vulnérables », seront logées à l’hôtel, ajoute-t-on, pour une durée de six nuits avant de se retrouver dans la nature. Au total, « près de 150 personnes ont été relogées selon les critères sociaux en vigueur », souligne la Préfète à l’Égalité des chances, Marie Lajus huée par la foule des militants lors de son déplacement sur le site de la Parette dont les forces de l’ordre ont bloqué les accès en attendant l’arrivée des tractopelles en milieu de matinée pour le déblaiement des lieux.

Quant aux autres familles, elles errent en attendant de trouver quelque chose. « Si quelques solutions ont été trouvées pour une minorité, la majorité des familles se retrouvent confrontées à l’errance et à la traque policière empêchant toute nouvelle installation », précise Caroline Godard de la Ligue des droits de l’homme.  « Si les conditions de vie dans ce bidonville ne sont pas acceptables, l’expulsion de ses habitants les jettera dans des situations pires encore, alors qu’un travail d’accompagnement sanitaire, social, vers l’emploi et la scolarisation des enfants était mené par plusieurs associations  », souligne le Groupe EELV de la Région Paca.

Mais la Communauté urbaine de Marseille, propriétaire du terrain, y a mis en place hier un gardiennage privé et devait entamer un déblaiement du site, destiné à être vendu à un propriétaire privé dans le cadre d’une opération d’aménagement. Lors d’une réunion en Préfecture, la Préfète à l’Égalité des chances a fait valoir le refus des collectivités territoriales d’avancer de façon concertée sur des réponses alternatives sur le site désormais réservé à des fins commerciales. Le camp de la Parette s’était constitué en octobre 2013 après l’évacuation d’un précédent bidonville situé à la Capelette. Après une trêve hivernale, une autre expulsion de Rroms est annoncée pour la mi-juillet, sur le site de Plombières qui abriterait selon les associations, près de 200 personnes.

Emmanuelle Barret (La Marseillaise, le 19 juin 2014)

Le site de Plombières bientôt plombé

Après la trêve hivernale, une nouvelle expulsion est annoncée pour la mi-juillet, sur le site de Plombières qui abrite quelques 200 personnes au 91 Boulevard de Plombières, ancienne gendarmerie réquisitionnée le 12 novembre 2012 à Marseille pour mettre à l’abri des familles pourchassées de trottoir en trottoir. Une centaine de Rroms avaient déjà été expulsés manu militari en juillet 2013 de l’ancienne caserne du boulevard Plombière et après 8 mois, la Préfecture n’avait pas mis en place de solution alternative comme le prévoit la circulaire interministérielle du 26 août 2012 dont l’application est très partielle dans le département. Alors que la Ville de Marseille demande à la Préfecture d’accélérer les procédures d’évacuation, aucune proposition de relogement ni même d’hébergement d’urgence digne de ce nom n’est avancée sur le site dont l’expulsion des familles est prévue pour « le 8 juillet », selon les associations militantes. Ce jour là, l’ensemble du réseau associatif et citoyen impliqué dans la solidarité avec les Rroms sera encore mobilisé contre l’expulsion des familles installées dans l’ancienne gendarmerie à Marseille.

La Marseillaise, le 19 juin 2014

 
 
 
 
 
 
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