Fédération de Haute-Corse

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Plombières. Les policiers expulsent les familles de Roms, les associations protestent

le 24 juillet 2013

Plombières. Les policiers expulsent les familles de Roms, les associations protestent

Au petit matin, ils sont passés à l'acte hier. Opération expulsion. Une centaine de policiers de la sécurité publique et face à eux, une trentaine de Roms, femmes et enfants pour l'essentiel, sur les quelque 150 personnes implantées depuis novembre 2012 sur ce campement illicite du 91, boulevard de Plombières (3e), dit de la "caserne Cardot". Depuis le 29 mars, la justice avait ordonné l'évacuation, en laissant toutefois aux occupants un délai de deux mois. Un Ultime recours a été rejeté il y a peu. Le concours de la force publique était accordé à compter du 20 juillet. Du coup, le Préfet de police a mobilisé ses hommes. "On ne se cache pas. On agit dans le cadre de l'exécution d'une décision de justice. L'évacuation s'est passée dans le calme", assure Jean-Paul Bonnetain. Pas de heurts, mais des mouvements d'indignation.

Caroline Godard, porte-parole de l'association "Rencontres tsiganes", déplore qu'"aucune collectivité ne veuille mettre des terrains à disposition. Certains sont là depuis des années. À un moment, il faudra bien trouver des solutions". Jean-Marc Brémond, pour le Collectif Solidarité avec les Roms, évoque "une situation dramatique" et dénonce "le double jeu" de l'administration. Les associations soutiennent quel autorités "n'ont rien anticipé" et que, pour les enfants, "cette expulsion, c'est un peu comme si c'était la guerre qui survenait, comme une bombe" qui explosait. René Giancarli, le Directeur du Samu social, se démène pour trouver des solutions pérennes. Il a récupéré 13 familles qui seront hébergées dans des hôtels du centre-ville jusqu'à lundi. Et après ? C'est la grande interrogation. Marie Lajus, Préfète déléguée à l'égalité des chances, dit les efforts consentis pour scolariser les enfants et pour favoriser l'insertion des Roms dans du logement diffus. "On leur propose d'entrer dans des parcours d'accompagnement social. C'est souvent compliqué, mais il y a des familles qui jouent le jeu", exphque-t-elle. Le plus dur ? Scolariser les adolescents Roms après 12-13 ans. L'objectif est de construire à la place du site expulsé 250 logements, dont la moitié sera des logements sociaux et profiteront à des familles en difficulté. La Préfète s'est aussi engagée hier à rembourser des frais réglés par l'association Emmaüs -électricité, plomberie, eau…

À la Capelette, aussi…

Demain, le tribunal de grande instance doit rendre sa décision sur un autre campement illicite, celui de La Capelette (10e) et des 400 personnes qui y vivent dans des conditions particulièrement dégradées. Un site déjà évacué à trois reprises. Il y a de fortes chances, si la justice n'accorde pas de délai, que les forces de l'ordre procèdent à l'expulsion rapidement.

La Provence, le 24 juillet 2013

Une plainte

Un avocat marseillais, Maître Olivier Le Mailloux, vient de déposer une plainte entre les mains du procureur d'Angers à la suite des propos tenus par le maire UDI de Cholet, Gilles Bourdouleix, pour "incitation à la haine raciale et incitation à la discrimination" envers les gens du voyage. L'élu avait déclaré dimanche "qu'Hitler n'en a peut-être pas tué assez". Dans sa plainte, déposée au nom de l'association France Liberté Voyage, l'avocat marseillais estime que ces propos sont "d'une extrême gravité et intolérables d'autant qu'ils sont tenus par un élu de notre République".

Roms. Les habitants renvoyés dans la rue

le 23 juillet 2013

Roms. Les habitants renvoyés dans la rue

A la suite de la décision du juge d'exécution, les Roms du 91, bd de Plombières doivent partir aujourd'hui.

« La police va venir pour nous dire de partir. Je ne sais pas où on va aller. Personne ne nous l'a dit. » Résignée, une mère de famille jette un coup d'oeil sur son fils occupé à arroser d'autres enfants près d'un tuyau à l'extérieur. Installés depuis le 12 novembre 2012, grâce à une réquisition citoyenne, dans une ancienne caserne de gendarmerie du 91, boulevard de Plombières, les Roms doivent dès ce matin libérer le bâtiment appartenant à l'État.

La décision du juge d'exécution a été rendue publique jeudi dernier. La cause de leur expulsion serait due à un projet immobilier.

« J'ai deux garçons, de six et huit ans. Il y a beaucoup d'enfants ici, des bébés, des femmes enceintes, je ne sais pas non plus comment on va faire pour l'école. Pourtant ils travaillent dur et il apprennent bien le français. » Pour le petit bout de femme demeurant pour l'instant encore dans l'ancienne caserne, il est clairement hors de question de « retourner en Roumanie. On est mieux ici, là-bas il n'y a rien pour nous, pas de travail ».

Faire le ménage, quelques fois par semaine pour une rémunération dérisoire et « bien sûr au black », une situation qu'elle accepte, « sans se plaindre. De toute façon, c'est mieux qu'en Roumanie ».

« Toujours le même scénario »

Une rengaine que se répètent les résidents comme pour se donner du courage.

« Nous avions pour espoir que l'État ait une réaction. Mais il n'a proposé aucune solution aux foyers Roms qui vont être demain renvoyés dans la rue », déplore Caroline Godard, de l'association Rencontres tsiganes. Avant de poursuivre : « C'est toujours le même scénario de toute façon, on "déplace le problème" encore et encore. Comme d'habitude, les personnes qui étaient réunies vont se disperser. Certains retourneront probablement en Roumanie. » Une vie d'errance, jusqu'à ce que les Roms ou les associations trouvent de nouveaux locaux en mesure d'accueillir les familles.

Aujourd'hui à 7 heures, l'association Rencontres tsiganes ainsi que le Collectif de solidarité avec les Rroms de Marseille seront présents à Plombières pour « être témoins de l'expulsion et faire en sorte que tout se passe calmement entre la police et les Roms », explique Caroline Godard.

Dans un communiqué de presse, le Vice-Président de la Région Paca Jean-Marc Coppola (PCF-Front de Gauche) a fait part de son soutien aux associations et a annoncé sa présence ce matin sur place.

Elisa Philippot (La Marseillaise, le 23 juillet 2013)

Solidarité avec les Roms de Plombières. Communiqué de presse de Jean-Marc Coppola

le 22 juillet 2013

Solidarité avec les Roms de Plombières. Communiqué de presse de Jean-Marc Coppola

Marseille, le 22 juillet 2013

Le premier acte majeur du nouveau préfet de Région – et des Bouches-du-Rhône – sera-t-il d’ordonner l’expulsion de familles roms situées au 91, boulevard de Plombières, à Marseille, ce mardi 23 juillet, en période de forte chaleur ?

C’est ce que plusieurs associations craignent, particulièrement celles avec qui, nous avons réquisitionné ce lieu en novembre dernier. Certes, il n’est pas idéal mais depuis 8 mois, la Préfecture avait tout le temps de trouver des solutions alternatives comme le prévoit la circulaire interministérielle du 26 août 2012 dont l’application est très partielle dans notre département.

Alors que le sénateur maire UMP de Marseille a demandé au ministre de l’Intérieur d’accélérer les procédures d’évacuation, aucune proposition de relogement ni même d’hébergement d’urgence n’est avancée. A quoi sert-il d’être élu si c’est pour fuir ses responsabilités et ne pas appliquer les textes ?

Suite au courrier que je lui ai adressé le mois dernier, le délégué interministériel pour l’hébergement et l’accès au logement des personnels sans abris ou mal logées m’a confirmé que le respect des décisions de justice devait s’accompagner d’« une réponse humanitaire et sociale favorisant (…) l’insertion des personnes présentes dans les campements (…) et tout particulièrement les enfants ».

Marseille n’étant pas hors République, la préfecture et la ville ont le devoir d’agir en ce sens. L’ensemble du réseau associatif et citoyen impliqué dans la solidarité avec les Roms et moi-même sommes volontaires pour les y aider.

Fier de porter les valeurs de la gauche humaniste, je serai présent sur place, demain 23 juillet, auprès des familles, afin de chercher avec les associations des réponses à leurs besoins vitaux.

Jean-Marc Coppola
Chef de file des communistes de Marseille
Conseiller municipal
Vice-président de la Région PACA

Propos du Député-Maire Gilles Bourdouleix. Réaction de Frédéric Dutoit

le 22 juillet 2013

Propos du Député-Maire Gilles Bourdouleix. Réaction de Frédéric Dutoit
Frédéric DUTOIT
Ancien Député-Maire,
Président du groupe Front de Gauche, Républicain et Citoyen de Marseille

"Hitler n’en a peut-être pas tué assez…" tels seraient les propos de Gilles Bourdouleix, député-maire UDI de Cholet (Maine-et-Loire) suite à un différent avec des gens du voyage.

Si ces propos sont confirmés, cet élu est un délinquant et indignes d’un élu de la République

J’ai toujours été un fervent défenseur des droits de l’homme quelque soit son appartenance ethnique, de l’égalité des droits pour tout être humain quelque soit sa communauté.

C’est dans cet esprit que, lorsque j’étais Député, j’ai été porteur d’une proposition de loi pour la reconnaissance du génocide tzigane et co-signataire pour celle de la reconnaissance du génocide arménien.

L'histoire de chaque peuple est une partie de l'Histoire de l'Humanité. À l'époque de la mondialisation, nous devons œuvrer à une compréhension mutuelle de l'histoire de chaque peuple et ainsi faire en sorte que le respect de l'autre soit le ciment d'un monde libre qui assume son passé.

Mais à force de banaliser le rejet de l’autre, on en arrive à des dérives verbales.

Mon iquiètude est d’autant plus grande face à de telles dérives quand de tels propos sont tenus aujourd’hui par des hommes politiques au-delà des membres du Front national.

Les propos racistes sont aujourd’hui condamnables par la loi ! 

Alors j’espère que la justice sera faite et rapidement !

En finir avec toutes les discriminations

le 21 juillet 2013

En finir avec toutes les discriminations

Mobilisation. Du monde associatif au monde politique, la même satisfaction de cette avancée des droits que constitue le mariage pour tous. Mais le combat contre l'obscurantisme est loin d'être terminé.

« Vous êtes belles et beaux, normales et normaux », assurait à la foule Christophe Léger (Sos homophobie), en prélude de la marche de l'Europride vers les plages du Prado. Mais rappelant tout de même que l'obscurantisme sévit encore. Depuis le vote de la loi instituant le mariage pour tous, « les témoignages de comportements et d'agissements homophobes ont explosé et les tentatives de suicides n'ont multiplier chez les adolescents ». Toutes et tous sur cette tribune improvisée qui regardait vers le grand large, ont souligné le long chemin à parcourir pour en finir avec les discriminations. Et Bruno Spire, Président de Aides, appelant à se saisir « des élections européennes qui auront lieu dans il mois pour exiger des nouveaux droits et libertés pour tous ». En Grèce, en Slovaquie, en Turque, comme dans les pays du Maghreb « où les lesbiennes souffrent. Nous sommes là aussi pour elles », rappelait la responsable de la coordination lesbienne ou ceux d'Amnesty International, « en lutte pour le respect des droits humains dans le monde entier ». Etudiants et sportifs n'étaient pas en reste, les uns (Mutuelle des étudiants) multipliant les études sur les comportements en matière de santé et les seconds, au sein de la Fédération sportive gaie et lesbienne (FSGL) militant pour « une pratique sportive rejetant toute homophobie ».

Une première victoire

Se succédant tour à la tour à la tribune, Eugène Caselli , Président de MPM, les Députés socialistes Patrick Mennucci et Henri Jibrayel, entraînant dans leur sillage Jean-Louis Bennahmias (Modem), se sont félicités tour à tour d'une victoire à laquelle ils ont certainement largement contribué. Une victoire qui a forcé « nos ennemis à montrer leur vrai visage », rappelait Pierre Serbe, Président de la commission LGBT du Groupe EELV.

Pierre Laurent, Secrétaire général du PCF et Président du Parti de la Gauche Européenne disait pour sa part, combien « on a besoin de ces moments d'égalité ». Mais des moments qui ne peuvent faire oublier que « la lutte contre les discriminations n'est pas compatible avec les politiques d'austérité. Restez donc mobilisés », exhortait-il, appelant au plus large rassemblement pour en finir avec « le déluge d'homophobie et poursuivre ce combat pour l'égalité ». Lui faisant écho, des militants de la CGT rappelait que cette lutte se mène aussi au sein des entreprises.

Gérard Lanux (La Marseillaise, le 21 juillet 2013)

Aux victimes de l'obscurantisme

Il était jeune, journaliste et militant de la cause gay. Cela aurait pu arriver ici ou ailleurs, mais c'est dans son pays, le Cameroun que Eric Lembembe été assassiné. A trente trois ans. « On a retrouvé son corps dans sa chambre, le visage tuméfté ». Son ami, Dominique Manenga, Président de l'association « Camfaides », a tenu à lui rendre un émouvant hommage avant la marche de l'Europride vers l'avenue du Prado. « Son assassinat est survenu à la suite de la longue liste de menaces de mort que le militant avait reçu sur son téléphone ».

Le Cameroun n'est pas le seul pays à vivre une telle barbarie. « C'est une réalité que vivent aussi les Turcs, les Russes et bien d'autres peuples dans le monde ». Et c'est contre cette réalité que se battait précisément Eric Lembembe, a tenu à rappeler son ami Dominique, qui a voulu associer à cet hommage toutes les autres victimes de l'obscurantisme.

Juste un pas de plus

Comme un parfum de 68. Cette « gay pride », européenne de sureroit, a réveillé, chez les plus anciens, de tels échos. Ceux de la lutte pour le droit à l'avortement, pour l'égalité entre les femmes et les hommes, quand, de Paris à Berlin, de Prague à Madrid, toute une jeunesse battait le pavé, pensant que le vieux monde était derrière elle. Mais il a fallu attendre 45 ans de plus pour qu'un pas important en ce sens soit franchi, avec la promulgation de la loi dite, du mariage pour tous. Enfin, en France, puisque nous sommes dans le peloton européen des pays retardataires en matière d'émancipation. Bien après l'Espagne où un catholicisme plus qu'intégriste a laissé des traces profondes. Ce droit acquis, qui était dans le catalogue des promesses de Hollande, est un beau camouflet à tout ce que notre pays compte de conservateurs, de rétrogrades et d'extrémistes. Cette loi a été votée malgré la pression d'une opinion publique très partagée. Comme l'a été, trente ans auparavant, l'abolition de la peine de mort. L'heure était donc à la fête, mais cette victoire ne doit pas dédouaner pour autant un gouvernement qui rechigne à aller jusqu'au bout de l'égalité. D'autres questions restent en suspens, comme celle du droit à la procréation médicalement assistée ou à la gestation pour autrui, un débat qui traverse la gauche. Obstinément, le vieux monde nous colle encore à la peau.

Gignac-la-Nerthe. Gens du voyage… "les chiens aboient, la caravane passe !"

le 18 juillet 2013

Gignac-la-Nerthe. Gens du voyage…

Même si les caravanes des « gens du voyage » ont quitté Gignac le 6 juillet au matin, date prévue par une convention signée avec la mairie par leurs représentants, les « commentaires » divers continuent, alimentés sans doute par des émules Estrosiens du maire UMP de Nice.

Il y a eu un certain nombre de communes qui ont été depuis fin juin, confrontées à une arrivée massive de gens du voyage.

Les réactions des municipalités ont été très diverses face à un phénomène récurent sujet à bien des polémiques. Envoi de policiers municipaux pour certains, référés par les maires pour d’autres, demandes d’interventions de la police nationale, d’expulsion, démission de certains maires, etc.…

Convenons-en, seule notre commune apparemment a opté pour une convention négociée, après leur installation illicite et non programmée par la municipalité malgré de mauvais dires.

Comme il en a informé le conseil municipal, le maire Christian Amiraty, a été sur place dés qu’il fut prévenu de leur installation, un dimanche après-midi fin juin sur la pelouse du stade de rugby du complexe Carnus. Ces gens ont forcé l’ouverture de la grille fermée et se sont installés sans aucune demande d’autorisation pour le faire. On ne peut que condamner de tels procédés.

Il semble que cette opération se soit déroulée simultanément dans plusieurs communes proches comme Marignane, Les Pennes, Martigues, Istres.. Jusqu’à St Menet à Marseille. Aujourd’hui Luynes, Peyrolles… Toutes ces installations s’opérant sur les pelouses des stades certainement plus confortables que le bitume.

Par contre, il y a lieu d’opérer le distinguo « gens du voyage »,  gens qui voyagent semi-sédentaires, comme les évangélistes et gens à la recherche d’abris.

En effet, il s’agit là en l’occurrence d’évangélistes de l’association « Vie et lumière », accompagnée de pasteurs qui prêchent plusieurs soirs par semaine et qui invitent y compris les riverains à venir en faire de même. Ils viennent chaque été vers les régions du Sud. C’est une habitude traditionnelle renouvelée annuellement. C’est leur droit de se déplacer ainsi. Par contre, l’argumentation sur l’absence d’aire d’accueil ne tient pas vu le nombre de caravanes qui pose problème. Ainsi sur des communes où existe une aire d’accueil d’une cinquantaine de places (c’est le chiffre minimum prévu par la loi), l’arrivée de 150 à 200 caravanes ne leur permet pas de s’installer sur ces aires. La responsabilité du schéma directeur d’accueil pour les gens du voyage incombe au Préfet et au département qui doivent prévoir des aires de grand accueil (loi Besson). Dans notre département, il y en a qu’une qui est située sur le plateau du Réaltor (jusqu’à 200 places), la communauté d’Aix en a la charge. Mais elle ne peut donc accueillir 200 caravanes multipliées par 10 ou plus, comme c’est le cas actuellement. Or, il devrait y en avoir selon le schéma départemental établi par le préfet, une à Marseille, une à Istres, une à Arles, ce n’est pas le cas.

Il y a également des gens du voyage totalement démunis, pourchassés partout où ils vont. Il y a aussi, mais là ce ne sont pas des gens du voyage, mais des gens qui quittent leur pays en proie à des difficultés pour y vivre, comme c’est le cas pour les Roms , qui sont des réfugiés (européens) demandeurs d’asile. Là il n’y a pas de demi-mesure, la police de Valls intervient et expulse manu-militari familles et enfants comme à Marseille récemment. Seule commune a les avoir accueillis et intégrés, Gardanne sauve l’honneur des Bouches-du-Rhône pour son hospitalité humaniste.

Alors au-delà des peurs et craintes des uns et des autres, il faut affronter de front ces questions.

Un peu d’humanité pour le faire ne nuit pas, dans ce monde impitoyable du XXI ème siècle, mais il faut également faire respecter les droits des concitoyens, à leur tranquillité et à leur sécurité (bien que taxer d’entrée de voleurs tous les gens du voyage relève du climat insécuritaire entretenu).

A Gignac, ce séjour a-t-il bien été géré par notre municipalité ? La réponse est OUI.

Le fait d’avoir fait signer cette convention, fait ouvrir les installations sanitaires, assurer la propreté du site, fait livrer des containers à poubelle… Cela a été payant. Les caravaniers sont partis dans les limites fixées conjointement. Les lieux ont été laissés, selon les constats effectués, dans un état correct. Le coût estimé des frais à 1800 euros a été en partie remboursé par les occupants des lieux qui ont laissé (pour le Trésor Public) un chèque de 1200€. Reste la différence à couvrir par la préfecture sans doute ? On est loin des sommes annoncées ailleurs.

Reste aussi, même si la ville a été respectée dans son ensemble par les voyageurs, que les riverains du stade se sont plaints à juste titre du bruit occasionné par des veillées nocturnes interminables, ce qui n’est pas acceptable pour nos citoyens et notre municipalité. Silence ou impuissance préfectorale là-dessus ?

Alors la balle est dans le camp des pouvoirs publics, notamment l’Etat. Même s’il est prévu dans l’avenir, la loi ayant été modifiée, une seule aire d’accueil dans notre commune qui regrouperait sur celle-ci plusieurs communes jusqu’à … Sausset ( !), le problème va rester entier. Et si on y ajoute la problématique suivante, combien d’aires de petits et grands passages dans une future Métropole centralisée… Qui décidera des lieux ? Comment accueillir décemment tout en respectant le « vivre ensemble » et le respect des droits des uns et des autres ? Le débat est ouvert. Encore faut-il l’ouvrir correctement sans arrière pensée politicienne.

Alain Croce
Conseiller municipal Gignac La Nerthe
Conseiller communautaire MPM

Des images chocs pour évoquer la vie des roms

le 08 juillet 2013

Des images chocs pour évoquer la vie des roms

Lors d'une manifestation, hier, le parallèle a été fait avec le camp des Milles.

La Provence, le 8 juillet 2013

M comme mépris de la dignité

le 08 juillet 2013

M comme mépris de la dignité

Solidarité. De nouvelles, expulsions vont jeter prochainement des familles Roms à la rue. Un collectif d'associations s'insurge et dénonce le racisme dont l'État et les collectivités se rendent coupable.

« Marseille, capitale du racisme anti-Rom », « Manouches, Tziganes, Roms pourchassés », « MPM, municipalité qui traîne en justice des familles sur le trottoir » pouvait-on lire sur les panneaux brandis dimanche matin à l'entrée du Pavillon M par des dizaines de militants d'associations solidaires.

« Depuis 15 jours, 250 personnes sont à la rue dont ceux de Saint-Antoine jetés d'un terrain à un autre et 900 autres vont l'être sans la moindre solution », explique Caroline Godard de l'association Rencontres Tsiganes venue dénoncer « l'inertie et la mauvaise volonté » manifestées par les pouvoirs publics et les collectivités qui se renvoient le problème.

Pour Jean-Marc Bremond, du collectif Solidarité avec les Roms, « L'État se tait ou nous répond avec mépris. Il s'agit d'une stratégie de la tension avec les habitants. On laisse pourrir des situations comme à la Capelette avec le désir sous-jacent qu'ils ne puissent même plus survivre ici pour qu'ils finissent par partir. C'est une stratégie ignoble dont on dirait qu'elle vise à intensifier la répression. On les jette dans une plus grand précarité. » A ses yeux, la réquisition citoyenne pour les reloger est une « solution réaliste ».

« Comment célébrer le Camps des Milles, lieu d'histoire, de souvenir et de mémoire et laisser des centaines de femmes et d'enfants dans des conditions inhumaines ?! », s'est indigné de son côté Jean-Marc Coppola (PCF), le Vice-Président du Conseil Régional Paca et Conseiller Municipal de Marseille qui exigeait le respect de la circulaire inter-ministérielle du 26 août 2012.

Ce texte pour ainsi dire mort-né prévoyait un diagnostic social individualisé en amont des expulsions afin de proposer des « solutions d'accompagnement ». Ces diagnostics par ailleurs coûteux n'ont jamais été aux yeux des associations de soutien à ces familles qu'un « outil de tri et de propagande » et ne servent en définitive que de « simple alibi » aux Préfectures pour se justifier qu'elles sont raccord avec la circulaire.

« Nous ne pouvons accepter plus longtemps cette politique absurde, indigne, discriminante et contraire aux droits de l'homme. Les bulldozers réduisent en charpies leur cabanes et leurs biens. Que deviennent les familles ? Où vont-elle s'abriter ? Comme poursuivre un accompagnement médical et scolaire ? Être à la rue serait-il plus sûr que de vivre dans un bidonville ? », interroge Philippe Dieudonné de la Ligue des Droits de l'Homme qui demande des solutions pérennes.

Après les expulsions de la Rose et de Saint-Antoine, le sort des 400 Roms de La Capelette doit être scellé en justice le 15 juillet prochain. On estime à 1.400 le nombre de Roms à Marseille dont beaucoup sont installés depuis des années.

David Coquille (La Marseillaise, le 8 juillet 2013)

Marche des fiertés de l'Europride

le 07 juillet 2013

Marche des fiertés de l'Europride

Du Vieux Port à la plage du Prado
Marseille

Samedi 20 juillet à 14h

Prise de parole des formations politiques et départ de la marche des fiertés.

Aix-en-Provence. « La question Rom dans les Bouches-du-Rhône »

le 07 juillet 2013

Au centre social des Amandiers
6, allée des Amandiers
Jas de Bouffan
Aix-en-Provence

Mercredi 10 Juillet à 19h

Le Collectif Aixois pour les Droits et la Dignité des Roms, des Immigrés et des Sans-papiers (CADDRIS), organise une présentation publique du rapport Langevin en présence de l’auteur

A l’heure ou la municipalité aixoise continue son acharnement judiciaire contre la population Rom, alors que les expulsions aussi injustes humainement que coûteuses financièrement ne règlent rien, quand la justice considère, en appel, certaines de ces expulsions illégales, face au peu d’entrain manifesté par l’État pour mettre en œuvre la circulaire relative à l’anticipation et à l’accompagnement des opérations d’évacuation des campements illicites, Philippe Langevin, Maître de conférences à la Faculté des sciences économiques, propose de passer à une autre étape qui pourrait être conduite par le Conseil Général.

Le Conseil Général pourrait prendre l’initiative d’organiser des rencontres entre ses propres services, ceux de l’Etat et les associations concernées pour arrêter un plan d’ensemble d’intégration des populations Roms dans les Bouches-du-Rhône.

Pour que la population Rom ne fasse plus les frais de comportements hostiles et que cette question soit traitée humainement sous l’angle de l’intégration, comme elle l’est à Gardanne, nous vous proposons cette soirée d’échange qui abordera des solutions concrètes.

CADDRIS. Aix écologie, Aix-Solidarité, Alternatifs 13, Amnesty groupe 133 d'Aix en Provence, Association de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés, Association des Travailleurs Maghrébins de France, ATTAC Pays d’Aix, CFDT du Pays d'Aix, EMMAUS Cabriès, Europe Ecologie Les Verts Pays d'Aix, Féminin(s) Pluriel(s) en Pays d’Aix, Jeunesse Communiste d'Aix en Provence, Les Jeunes Ecologistes Aix-Marseille, Ligue des Droits de l’Homme, MAIS International, MRAP Aix, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste Français - Aix, Parti de Gauche, Parti Occitan, Parti Socialiste, Rencontres Tsiganes, Réseau Education Sans Frontières 13, Résister Aujourd'hui, Syndicat des Avocats de France, Syndicat de la Magistrature, Tous Ensemble Pour Aix, Union des Étudiants Communistes, Union Pour Aix, Union locale de la Confédération Nationale du Logement du Pays d'Aix, Unis pour un Monde Solidaire…

 
 
 
 
 
 
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