Fédération de Haute-Corse

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Stop aux expulsions sans relogement, aux discriminations ! Des solutions maintenant !

le 03 juillet 2013

Arrêtons la politique d'expulsion du territoire.

Pour faire cesser le racisme et le mépris, promouvoir des solutions

basées sur le respect du droit et de la dignité humaine

RASSEMBLEMENT • conférence de presse

DIMANCHE 7 JUILLET à 11h

Entrée du Pavillon M, en haut de la place Bargemon

Associations, collectifs et syndicats : Collectif de Solidarité avec les Roms Marseille, Amis de la terre, LDH, Rencontres Tsiganes, Comité de Coordination 91 Plombières, Mille Bâbords, Pastorale des migrants, • Organisations politiques : PCF13, NPA13, PG13

Ce même jour à Paris, sur ces revendications la Plateforme 93 Soutien aux Rroms appelle à une manifestation à 15h devant la Fontaine St-Michel.

Les expulsions et destructions de bidonvilles se succèdent dans toute la France. L’État jette à la rue les familles et les bulldozers réduisent en charpie leurs cabanes et leurs biens. Le rythme s'accélère et de nombreux terrains sont menacés d'expulsion dans les semaines et les mois à venir. Que deviennent les familles? Où vont-elles s'abriter? Comment poursuivre un accompagnement médical et scolaire ? La seule solution apportée est de mettre les familles à la rue. Être à la rue serait-il plus sûr et plus digne que de vivre dans un bidonville ?

À Marseille, cet été ce sont environ 900 personnes qui vont se retrouver à la rue si l’on compte les expulsions des lieux de vie qui ont eu lieu récemment (La rose, St Antoine) et celles qui sont prévues dans les jours ou semaines qui viennent (La Capelette, Plombières, …) . Une situation inacceptable dont sont responsables l’État et les collectivités locales.

Pourtant la circulaire interministérielle du 26 août 2012 prévoit un diagnostic social individualisé en amont des expulsions, afin de proposer «des solutions d'accompagnement, dans les différents domaines concourant à l'insertion des personnes: scolarisation, santé, emploi, logement». En réalité, la circulaire est restée lettre morte pour une grande partie des évacuations. Lorsqu'elle est mise en oeuvre, elle se résume la plupart du temps à un simple recensement des personnes. Dans le meilleur des cas, un hébergement temporaire à "l'hôtel" est proposé pour une infime partie des familles, souvent très loin de leur lieu de vie. On est bien loin d'une réelle recherche de solutions et de véritables projets d'insertion... Pour les familles et les associations de soutien, ces diagnostics dits «sociaux» (par ailleurs coûteux) ressemblent à un simple alibi pour permettre aux préfectures de se justifier de l'application de la circulaire.

La politique menée par les autorités françaises est inefficace et dangereuse. Dans la France du 21e siècle, on interdit à des enfants d'aller à l'école car ils sont pauvres et étrangers. On interdit à des hommes à des femmes de travailler car ils sont roumains ou bulgares. Les autorités participent à la montée d'un climat xénophobe de par la manière dont les Rroms sont traités, aussi bien dans les discours que dans les actes. La poltique du mépris, du racisme, de l'exclusion brutale et de la négation des droits les plus élémentaires doit cesser!

Or des solutions existent : la réquisition des logements et bâtiments vides pourrait être un premier pas pour reloger de façon provisoire tous les mal-logés, sans distinction. Une vraie politique de construction de logement social est également indispensable pour faire face à l'immense pénurie de logement, Certaines communes mènent avec succès des projets alternatifs de relogement et d’accès au droit commun.

Nous demandons que les sommes allouées aux diagnostics «sociaux» aient pour véritable objectif de trouver des solutions et non d'être un outil de tri et de propagande. Le budget consacré aux expulsions doit aller vers des projets d'installation alternatifs et d'accompagnement social. L'État se doit d'impulser la coordination avec les collectivités locales pour régler la question des bidonvilles.

Enfin, pour avancer dans l'accès de ces familles au droit commun, il faut cesser immédiatement toutes les discriminations à l'égard des familles Rroms. Il faut supprimer les freins administratifs à l'accès à l'emploi.

Courrier de Jean-Marc Coppola au Délégué Interministériel sur la situation des Roms à Marseille

le 18 June 2013

Courrier de Jean-Marc Coppola au Délégué Interministériel sur la situation des Roms à Marseille
Jean-Marc Coppola
Vice-Président du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d'Azur
Délégué aux Lycées, au Patrimoine et aux Investissements Régionaux
Hôtel de Région
27, place Jules-Guesde
13481 Marseille Cedex 20

à

Alain Régnier
Délégué interministériel à l'hébergement et à l'accès au logement des personnes sans abri ou mal logées
244, boulevard Saint-Germain
75007 Paris

Marseille, le 18 juin 2013

Monsieur le Préfet,

Ils ne font plus la Une des journaux -les règlements de compte et Marseille-Provence 2013 ayant pris le relais– mais leur situation insupportable n’a en rien changé.

Des familles roms continuent d’être persécutées et délogées, à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône, sans la moindre proposition d’hébergement, contredisant la circulaire interministérielle du 26 août 2012.

L’arrivée de l’été ne rend pas plus tolérable un traitement indigne que nous dénoncions déjà pendant l’hiver.

De plus, vous n’êtes pas sans savoir que les conditions climatiques estivales ont des conséquences encore plus graves sur les personnes vivant à ce niveau de précarité.

La situation de ces familles révolte un nombre croissant de nos concitoyens. Chez certains, en général les plus démunis, elle provoque des comportements de rejet voire de haine, instrumentalisés et attisés par des élus ou formations politiques qui prospèrent sur le terreau de la misère et de l’exclusion sociale. Mais pour une majorité de la population, le sort réservé aux Roms provoque émoi et solidarité.

Il est plus qu’urgent d’agir enfin pour favoriser l’insertion d’hommes, de femmes et d’enfants, citoyens de l’Union européenne, qui n’aspirent qu’à la tranquillité, au travail, à l’éducation.

Droits que la République est en mesure et a le devoir de faire appliquer.

Le changement, censé être au cœur de l’action de l’Etat, doit être concret.

Face au risque de non-assistance à personnes en danger, je vous demande de mettre en place un moratoire sur les démantèlements des campements et les expulsions des familles afin d’envisager dans la sérénité des solutions garantissant la dignité et la sécurité des personnes.

Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, mes sentiments républicains et cordiaux.

Le Vice-Président du Conseil Régional,
Conseiller municipal de Marseille
Jean-Marc Coppola

Le fascisme tue. Ensemble, combattons-le !

le 18 June 2013

Sur le Vieux-Port
Marseille

Samedi 22 juin à 11h

Appel commun

Le 5 juin, des militants d'extrême-droite ont tué Clément Méric, syndicaliste étudiant et militant antifasciste. Ce meurtre nous indigne et nous révolte ; il s'inscrit dans la suite de très nombreuses agressions commises par des groupes d'extrême-droite ces derniers mois. La situation exige des actes forts, permettant de mettre un coup d'arrêt à la propagation de ces idées et pratiques nauséabondes.

Dans le respect de leurs différences, les organisations soussignées appellent à s'unir pour rendre hommage à Clément et pour éliminer la haine fasciste.

Confortés par des partis qui reprennent des propos et des pratiques de l'extrême droite, les groupes fascistes refont surface. Les dernières actions contre le mariage pour tous et toutes ont été l'occasion pour eux d'être mis sur le devant de la scène. Nous dénonçons la banalisation du FN et de ses idées xénophobes et racistes.

L'exclusion, le rejet de l'autre, la fermeture des frontières, la désignation de boucs émissaires, la dénonciation de l'immigration comme responsable de tous les maux sont des attitudes qui, l'histoire en témoigne, conduisent au pire. L'Etat entretient un climat délétère en organisant des expulsions massives qui participent à la stigmatisation des immigré-es et des Roms. Au contraire, il est nécessaire d'agir avec détermination contre les commandos fascistes.

Odieux et inacceptable en lui-même, le meurtre de Clément dépasse le drame individuel. Agressions contre les lesbiennes, bi-es, gays et les personnes trans, contre les immigré-es et les personnes issu-es de l'immigration, les musulman-es, actes antisémites, violences envers des militant-es antifascistes et des organisations progressistes, se sont multipliées dans toute la France comme à travers toute l'Europe. Le mensonge, la haine, la violence, la mort, voilà ce que porte l'extrême-droite, de tout temps et en tous lieux.

Ce n'est pas une question morale ; le fascisme se nourrit des peurs face à l'avenir : 5 millions de chômeurs et chômeuses, 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, 3,5 millions de mal logé-es, accroissement de la précarité, conditions de travail dégradées, licenciements, fermetures d'entreprises... Face à l'explosion des inégalités et aux politiques d'austérité, il faut reconstruire l'espoir collectif en une société plus juste. La question de la répartition des richesses que nous produisons est fondamentale. L'extrême-droite est à l'opposé de ces valeurs.

Utiliser la mort de Clément serait méprisable. A contrario, c'est honorer sa mémoire que de dire publiquement et ensemble ses engagements syndicaux et antifascistes, et de poursuivre encore plus nombreux-euses et déterminés-es ses combats pour la liberté et une autre société.

Unité contre le fascisme et l'extrême-droite !

Nos organisations se réuniront de nouveau après la manifestation : éradiquer la menace fasciste nécessite un travail dans la durée et l'organisation de collectifs locaux. Nos organisations sont différentes, mais elles ont un point commun essentiel : le refus de l'intolérance, du nationalisme, de la haine, et de l'exclusion ; tout le contraire de ce que veut imposer l'extrême-droite !

Le fascisme et l'extrême-droite ne sont pas des courants politiques avec lesquels on dialogue ou on compose. Leur système est basé sur la violence physique, la haine, l'asservissement des peuples.

Premiers signataires (au 13 juin) :

AC !, Act Up Paris, Action antifasciste Paris Banlieue, Alternative Libertaire, APEIS, ATTAC France, CADAC, CEDETIM/IPAM, CGT Educ'action Versailles, CGT Educ'action Créteil, CNDF, CNT, Collectif Antifasciste Paris Banlieue, Collectif CIVG Tenon, CONEX (Coordination nationale contre l'extrême droite), Collectif de Saint Denis contre le FN et l'extrême droite, Confédération paysanne, Convergence et Alternative, DAL, DIDF, EELV, FA, FASE, FASTI , Fédération Anarchiste, FIDL, FSU, Fondation Copernic, Gauche Anticapitaliste, Gauche Unitaire, GISTI, Jeudi Noir, Justice et Libertés, L'appel et la pioche, La Horde, La LMDE, Les Alternatifs, Lesbian and Gay Pride Lyon, Les Debunkers, Marche Mondiale des femmes, Marches européennes contre le chômage, MRAP, Mémorial 98, MJCF, MNCP, M'PEP, NPA, PCF, PCOF, PG, Pink Bloc Paris, Ras l'Front Marne-la-Vallée, Ras l'Front 38, République et Socialisme, Réseau pour un avenir sans fascisme, SGEN-CFDT Académie de Versailles, SLU (Sauvons l'université), SNESUP-FSU, Solidaires Etudiant-Es, SOS Racisme, Sortir du colonialisme, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature, UNEF, Union syndicale Solidaires, UNSP, VISA (Vigilance et initiatives syndicales antifascistes)…

Approbation d’une motion de soutien au droit de vote et d’éligibilité des résidents étranger aux élections locales

le 12 June 2013

Approbation d’une motion de soutien au droit de vote et d’éligibilité des résidents étranger aux élections locales

Déclaration du Groupe communiste du 7ème secteur

C’est avec une grande satisfaction que mercredi 12 juin 2013, à l’initiative de notre groupe, nous avons adopté à la mairie du 7ème  secteur une motion pour le droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers aux élections locales.

Par cet acte politique fort, nous voulons affirmer notre vision progressiste et émancipatrice de la société. Une société qui croit à l’intelligence des femmes et des hommes.

Nous pensons, profondément, que chacune et chacun par son implication, son expérience, son intervention dans tous les domaines de la vie peut apporter sa pierre pour construire, pour décider de son avenir. Chaque citoyen peut devenir acteur et animateur de la vie locale.

La citoyenneté des femmes et des hommes de nos quartiers, leur engagement dans le mouvement associatif et syndical, dans les associations de parents d’élèves, ne se résument pas à une pièce d’identité ou à une nationalité. Bien au contraire, c’est une richesse pour nos quartiers, pour notre ville, pour notre pays.

Quand d’autres veulent dresser les gens les uns contre les autres, prônent l’intolérance et le rejet, nous leur répondons par plus de droit, plus de démocratie, plus de citoyenneté.

Le vivre ensemble dans nos quartiers se construit par des actes politiques forts comme celui de l’égalité et de la citoyenneté pour tous.

Il est inutile de rappeler à chacun que si la France est aujourd’hui ce qu’elle est, c’est grâce à des Olga Bancic et des Missak Manouchian (résistants étrangers mort pour la France), qui ont eu le courage de se lever, de résister pour que la France reste un pays libre et toujours celui des Droits de l’Homme et du Citoyen.

Les élus communistes que nous sommes continueront à défendre ces valeurs.

Martigues. « Faire tomber le mur de l'ignorance »

le 04 June 2013

Martigues. « Faire tomber le mur de l'ignorance »

Cinéma. Débat autour du film "Une semaine en décembre", approche sensible du quotidien d'une famille rom.

Des caravanes au bord de la voie ferrée, l'autoroute A55 toute proche et l'hiver : c'est le « décor » du film de Fanny Fontan et Margaïd Quioc, "Une semaine en décembre" projeté jeudi dernier au cinéma Renoir dans le cadre de la soirée de solidarité avec les familles roms organisé par RESF et la LDH. Une semaine auprès de la famille Gjuliaj : c'est le temps qu'ont passé les jeunes femmes qui étaient alors toutes deux journalistes à LCM « Nous avions l'habitude de couvrir les expulsions qui touchent la communauté rom, on s'est posé la question "qu'est-ce qui se passe après ?", du coup on s'est installé avec eux pendant une semaine, le but était d'approcher la vérité d'une famille » précisent Fanny Fontan et Margaïd Quioc. Vice-Président (Front de Gauche) du Conseil Régional, Jean-Marc Coppola appelle cela « faire tomber le mur de l'ignorance ». Car que savons-nous de ces familles ? Quelques images d'expulsions, de bulldozers qui détruisent des habitats de fortune, voire de conflits avec des riverains dans un quartier populaire de Marseille…

"Une semaine en décembre" a l'immense mérite de montrer, avec sobriété, le quotidien d'une famille rom (les parents et leurs quatre enfants) qui, se sentant menacée au Kosovo, a déjà parcouru une bonne partie de l'Europe. Expulsée d'Allemagne, la famille Gjuliaj a fini par échouer dans le 15ème arrondissement de Marseille où les enfants sont scolarisés en maternelle et en primaire. « Avant la France, ils n'avaient jamais vécu dans une caravane » précisent les deux réalisatrices qui, sans avoir eu la volonté de faire un film militant, invalident la vision de Rom qui seraient « culturellement » nomades. Ce n'est pas la caravane idéale que dessinent les enfants mais… la maison de leurs rêves.

L'Ecole peut changer les regards

Et s'il fallait une nouvelle preuve du rôle intégrateur de l'école, le film pourrait la fournir. « On l'a vu dans le 14ème arrondissement, le regard a changé quand les voisins ont fait connaissance avec les parents, grâce à l'école » souligne Jean-Marc Coppola. « On voit bien que ce n'est pas la culture qui fait barrage » ajoute Fati Jung de RESF. « J'ai cru voir la guerre, même les animaux on ne les traite pas comme ça ! » témoignait une personne, choquée après avoir vécu une scène d'expulsion (le film n'en comporte pas). Amnesty internationale qui met en ligne une pétition sur ce sujet réclame « l'arrêt des expulsions forcées » et une « législation en conformité avec les normes internationales relatives aux droits humains ».

Pour Jean-Marc Coppola, en tout cas, l'intégration de « 20.000 personnes dam un pays de 65 millions d'habitants » n'est pas chose insurmontable. En face à ce qu'il nomme « la détermination du pouvoir national à ne pas régler cette question des Roms », le Vice-Président du Conseil Régional évoque « les fonds structurels européens qui correspondent à la ligne budgétaire sur les "personnes vulnérables", ces moyens sont à diiposition ».

Jean-François Arnichand (La Marseillaise, le 4 juin 2013)

La soirée était soutenu par le Mrap 13, Amnesty et le Collectif solidarité Roms. Le film "Une semaine en décembre", déjà diffusé sur LCM, sera projeté à la fin du mois dans les quartiers Nord de Marseille puis en
Bretagne.

Réunion du Collectif Solidarité/Mobilisation contre le chômage, la précarité et l’exclusion

le 03 June 2013

A la Maison des communistes
280, rue de Lyon
13015 - Marseille

Mardi 11 juin à 18H30

A Marseille, elles ont marché contre la violence

le 02 June 2013

A Marseille, elles ont marché contre la violence

Un millier de personne dont beaucoup de mère, ont défilé hier après-midi au cri de "On ne veut plus pleurer" et réclamé une meilleure écoute.

Elles ont crié "Non à la violence", "Font-Vert en colère" ou encore "Y en a marre". Elles ont brandi des pancartes de toutes les couleurs, porteuses de tous les slogans : "Un avenir pour nos enfants", "Les promesses, il faut les tenir", "Égalité des droits. Justice pour tous et partout" ou encore plus lourdement, "Nous aimons nos enfants et nous sommes fatigués de les accompagner jusqu'aux tombes"

Il y avait hier après-midi une belle unanimité sur le pavé marseillais, beaucoup de mères, un peu moins de pères, une nuée de fils, de filles, d'amis, de proches de ceux qui sont tombés sous les balles au cours de ces derniers mois dans les quartiers Nord de Marseille et puis, le lot des anonymes, des patriarches, notamment comoriens, de Félix-Pyat et de la Savine, des gens de paix, des hommes de bien et comme des fleurs surgissant des tombes, le nom de ces cités qui résonnent comme le bonheur mais respirent hélas le malheur des balles qui sifflent et des enfants qui tombent : "Les Oliviers", "Les Églantiers", "Les Bleuets"

Le temps d'une après-midi solidaire, près d'un millier de personnes s'est donné la main pour un cortège qui s'est ébranlé sur les escaliers de la gare Saint-Charles et a couru jusqu'à la préfecture pour venir mourir par un mistral gagnant à la porte du préfet de police. Vingt-trois propositions  pour prendre date et rendez-vous par la même occasion. Avancer. Enfin avancer.

Au départ du cortège, beaucoup d'élus de gauche, peu de droite, à l'exception de l'adjointe au maire UMP Nora Preziosi et du Conseiller Communautaire Gérard Chenoz. Point de polémique. On a chanté la chanson sans frontières pour l'Éthiopie, revisitée pour la Savine : "Loin du cœur et loin des yeux, nos quartiers meurent peu à peu". "On ne veut plus pleurer, a soufflé au micro Yamina Benchenni, l'une des porte-parole, avec cette rage de vivre qu'elle veut faire partager à tous. On veut s'organiser pour que les choses changent". Une grande banderole blanche affichait bannière commune : "Nous sommes tous des Marseillais". Derrière, une autre plus agressive, noire et orange : "Sauvons nos enfants. Les quartiers Nord sont en danger." Un élu à la retraite, avec des accents œcuméniques, nous soufflera que "les quartiers Nord sont la pierre d'achoppement de la métropolisation. L'intérêt est de faire en sorte que ces quartiers ne deviennent pas une bombe !" Quelques-uns ont aussi glissé que certains n'avaient pas pu venir. Ou pas osé. Par peur de représailles. Comme si des esprits malins photographiaient ceux que la violence dérange. Un rendez-vous du courage donc. "Voilà, Marseille, c'est pas que des Kalach' !", a-t-on scandé dans la manif. On a pris soin de mettre les gens des cités devant, les élus derrière. Point de récupération. Pour dire que ce sont les quartiers qui parlent, le coeur de vie, le cœur de ville qui est en, marche.

Prochain rendez-vous le 15 au centre social de la Busserine. Pour constituer peut-être une charte. Mobiliser de nouvelles énergies. Ce n'est pas gagné. On part de loin. La route sera longue mais là où il y a une volonté, il y a une voie.

Denis Trossero (La Provence, le 2 juin 2013)

Témoignages. "La peine est pareil partout. Qu'ont ils fait pour mériter la mort ?"

Christophe et Wejdi arborent fièrement leur tee-shirt blanc barré de la mention "Yoyo, à jamais gravé dans nos cœurs". Leur "pote" Yoyo de Font-Vert (14e) a été tué le 16 mars dernier à la cité SNCF dans ce qui ressemble fort à un règlement de comptes. "On a perdu comme un frère", nous confie Christophe. "Qu'on nous aide à sortir de nos quartiers. On attend que ça change. Il est mort pour rien. Moi, je travaille au centre social mais beaucoup basculent dans la désespérance." Il dit les diplômes qui manquent, l'absence de qualification et l'État qui ne fait rien.

Fathia, des oliviers (13e), est une mère parmi tant d'autres. Elle dit son "plaisir" d'être "pour surveiller le reste des jeunes". "C'est dur Marseille !". Les "surveiller" comme l'huile sur le feu des cités bouillantes.

Hakima, de Font-Vert (14e), est elle aussi mère de deux jeunes enfants : "On en a marre de voir tous ces jeunes mourir. La peine est pareille partout, Qu'ont-ils donc fait pour mourir comme des chiens ? Ils ne méritent pas ça ! Je suis inquiète. Avant, on se mettait une rouste et puis c'était fini. Aujourd'hui, de deuil en deuil, Il y a des tas de jeunes qui tombent. On demande plus de sécurité !"

Rafika a connu elle aussi pareille histoire. Trois morts aux Églantiers dans le quartier de sa mère : "C'est pas de la fatalité ce qui nous arrive. J'ai l'impression qu'on préserve cette misère, comme si c'était rentable. Tout se rejoint. Les premiers responsables, ce sont élus, l'État. Il était temps. il fallait qu'on réagisse."

Yamina réclame "une instance de dialogue et de travail permanent avec les institution publiques, avec le procureur". Seront-ils entendus ? Le sentiment d'injustice pointe.

Patrick Cassina, directeur du Centre Social de Malpassé (13e), membre du Collectif du 1er juin, dit l'exaspération des quartiers qui "en ont assez d'être stigmatisés". Il explique que les travailleurs sociaux ont trop joué "l'interface" : "il est riche de revenir à la source, à la parole des habitants. C'est parti d'une réunion. C'est un processus qui se met en marche".

Djessy Contaret, directeur d'association dans le même quartier, croit qu"'il faut valoriser toute la créativité qu'il y a dans les quartiers, être réellement à l'écoute sur l'éducation, le logement, l'habitat…

Ce mouvement leur fait penser à 1983 et à la marche contre le racisme. La preuve, confient-ils : "Il y a des gens de Septèmes, d'Aix et même un collectif venu de Villiers-le-Bel. Les parents ont vraiment peur. Ils ne voient pas d'avenir pour leurs enfants."

Les gens des quartiers veulent vivre comme tout le monde

le 02 June 2013

Les gens des quartiers veulent vivre comme tout le monde

Égalité. La marche de protestation contre toutes les violences a rejoint la Préfecture pour déposer ses doléances. Une instance re présentative va être créée.

La Marseilaise, le 2 juin 2013

Centre-Ville de Marseille. Mariage et adoption pour tous, le discours de Ludovic Tomas et les photos de l'apéro

le 01 June 2013

Centre-Ville de Marseille. Mariage et adoption pour tous, le discours de Ludovic Tomas et les photos de l'apéro

Bonsoir à toutes. Bonsoir à tous.

Au Front de gauche, c’est vrai, on aime bien les apéros. Les mauvaises langues diront un peu trop. Nous cherchons parfois des prétextes peu avouables comme le jour où nous avons fêté la mort de Margaret Thatcher…

Mais aujourd’hui, nous célébrons l’histoire avec un grand H, le progrès humain et l’aboutissement de plusieurs décennies de lutte.

La France, par le vote de son Parlement, vient d’instaurer le droit au mariage et à l’adoption pour tous les couples. Un acte politique fort pour toutes celles et tous ceux qui, comme nous, depuis des années, militent pour l’égalité des droits entre toutes les personnes, quelles que soient leur orientation et leur identité sexuelle.

Car, autant être honnête, nous ne sommes pas des fanatiques du mariage. La seule chose qui nous motive c’est l’égalité, la fin de discriminations inacceptables dans un pays qui se dit développé et démocratique.

Les couples homosexuels ont enfin le choix de ne pas se marier !

Trêve de légèreté, vous aurez compris que le cœur de ce combat n’est pas la reconnaissance d’un statut particulier. Il est de mettre notre pays, notre société en conformité avec une valeur universelle, inscrite sur les frontons de la République et pourtant si souvent piétinée.

Mais pour certains, pour beaucoup trop devrais-je dire, c’est l’exclusion, le rejet et la haine qu’il faudrait ériger en principe. Pour eux, il faudrait que tout le monde sorte du même moule. Il faudrait nier des centaines de milliers d’hommes et de femmes dont les sentiments et le choix de vie seraient anormaux.

A cette frange la plus réactionnaire de la population, qui s’est violemment mobilisée contre leurs propres concitoyens qu’ils ont insultés, j’ai envie de dire aujourd’hui : «  Si la France du progrès et de l’égalité ne vous convient pas, eh bien quittez-la ! ». Car nous, cette France-là, nous l’aimons, parce qu’elle porte des valeurs universelles et émancipatrices.

Nous ne vous regretterons pas car vous autres, les homophobes, racistes, intégristes, vous êtes de dangereux délinquants pour l’Humanité. Nous savons que ce n’est pas seulement le fait que l’on touche à la domination hétéro-patriarcale qui vous dérange. Votre guerre idéologique porte un projet global de société rétrograde, toujours prêt à servir le système qui détruit l’humanité, celui du règne de la finance et de l’ordre moral.

Ces gens-là disent défendre la famille, les enfants. Ce sont les mêmes qui s’opposent violemment aux droits des femmes et particulièrement à celui de disposer de leur corps et de maitriser leur fécondité.

Vous n’avez pas le monopole de la famille. Oui, nous aussi nous aimons la famille mais nous n’en avons visiblement pas la même conception ! Pou nous, la famille est un collectif humain librement consenti et sur la base d’un amour partagé et qui repose sur la solidarité et la protection mutuelles.

L’homophobie est un délit et le Front de gauche sera toujours présent pour le rappeler et pour aller jusqu’au bout des démarches s’il devait s’agir de faire respecter la loi et appliquer la justice.

Nous demandons d’ailleurs au ministre de l’Intérieur, qui ne brille pas par son courage politique, la dissolution de tous les groupuscules factieux en contradiction avec les valeurs de la République.

Mais assez parlé d’eux, d’autant plus qu’ils sont et resteront ultra-minoritaires. Nous avons confiance en l’intelligence et le bon sens de nos concitoyennes et concitoyens. Notre combat n’est pas une mode, une tendance. Il est une nouvelle étape dans la lutte pour l’égalité et contre l’homophobie. Nos victoires ne tombent pas du ciel, c’est la force de notre mouvement qui les a arrachées. Rappelez-vous qu’il a fallu attendre le 4 août 1982 pour obtenir la dépénalisation de l’homosexualité en France ! Attendre 17 ans de plus pour voir arriver le PACS.

C’est pour cela qu’il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin. Nous devons pousser ce gouvernement à aller plus loin. La continuité évidente, c’est la PMA qui aurait pu et dû figurer dans ce texte. Nous maintiendrons la pression pour qu’elle soit à l’ordre du jour le plus rapidement possible.

L’urgence, c’est aussi de gagner tout un ensemble d’avancées pour les droits des trans. J’en citerais quelques-unes : la dépathologisation et la dépsychiatrisation effective de la transidentité, un accès facilité au changement d’état civil ou encore la reconnaissance de la transphobie comme discrimination au même titre que le racisme ou l’homophobie.

C’est ensemble que nous devons poursuivre la bataille jusqu’à l’obtention de l’égalité réelle et totale des droits particulièrement le droit à la santé, le droit à l’éducation, le droit au bien-être.

Cette bataille d’ailleurs doit être au centre de nos prochains rendez-vous. Je pense en particulier à l’Europride qui peut être un événement capital pour renforcer le vivre ensemble à Marseille. Nous souhaitons que cette manifestation soit une réussite militante et festive. Et nous en serons, comme toujours !

C’est donc avec joie, fierté et détermination que nous vous invitons à lever le verre de l’égalité, de la liberté d’aimer et de la lutte que nous allons continuer à mener ensemble. Au bonheur des futurs époux, des futures épouses, des couples de papas, des couples de mamans et de leurs enfants !

Les quartiers populaires veulent vivre ! Communiqué de presse de Pierre Dharréville

le 01 June 2013

Les quartiers populaires veulent vivre ! Communiqué de presse de Pierre Dharréville

Marseille, le 1er juin 2013

Des centaines d'hommes et de femmes ont marché aujourd'hui à Marseille pour demander l'égalité, le respect et mettre un terme à la spirale de la violence dans les quartiers populaires. 

Cette marche initiée par des familles, et particulièrement des mères, a montré que l'intervention citoyenne et la prise en main des affaires de la cité sont le chemin pour bousculer le système et provoquer le changement de leurs conditions de vie.

De nombreux militants et élus communistes et du Front de gauche ont répondu à l'appel car ils se reconnaissent pleinement dans cette démarche. Ils soutiennent les propositions formulées par le collectif et veulent agir pour leur avancée.

La situation appelle l’engagement des pouvoirs publics en développant les infrastructures de transport, les rénovations et constructions de logement, les services publics de proximité, l’emploi, l’action contre les trafics. Pour cela, il n’y a qu’une seule solution : en finir avec la politique d’austérité et de compétitivité libérale ; en finir avec l’emprise de la finance, sous ses formes légales et illégales. 

Les quartiers populaires sont riches de diversité, de compétences, d'intelligence, de solidarité et de détermination. Le gâchis humain n'a que trop duré.

Avec le peuple de Marseille, nous voulons construire un autre avenir, et nous appelons tous ceux et celles qui ont envie de changer les choses à prendre toute leur place dans les Assises citoyennes pour Marseille, initiées par le Front de gauche.  Des assemblées sur la question du Marseille populaire verront le jour dans les prochaines semaines pour faire suite à ce mouvement et prendre en compte la force de son apport. 

C’est la refondation sociale et démocratique de la République, basée sur l'égalité, la justice sociale et le vivre ensemble, qui doit être à l’ordre du jour.

Pierre Dharréville
Secrétaire départemental du PCF 13
Membre du Comité exécutif national du PCF
 
 
 
 
 
 
Bienvenue sur le site de la Fédération du Parti Communiste Francais de Haute Corse
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