Fédération de Haute-Corse

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Les grands dossiers de La Marseillaise. Le même combat contre la bête immonde

le 01 December 2013

Les grands dossiers de La Marseillaise. Le même combat contre la bête immonde

La lutte contre la peste brune est une constante de « La Marseillaise »,  l’une de ses raisons d’être. La preuve, dans ses colonnes, d’hier à aujourd’hui.

Toute « une nation dressée contre le fascisme ». Nous sommes le 20 décembre 1961, et c’est le titre qui s’étale à la Une de « la Marseillaise » -alors « grand quotidien régional de la démocratie »- après en avoir commis bien d’autres contre la guerre d’Indochine. Rien d’étonnant, nous sommes en pleine guerre d’Algérie, alors que la question de l’indépendance de la colonie française se fait de plus en plus pressante. Réactivant les sursauts de bêtes blessées de l’O.A.S. et de tous les nostalgiques de cet ordre qui écrasent les peuples et leurs aspirations. A Paris comme à Alger, le sang des Algériens et des militants antifascistes ne cesse de couler. Il y a eu Charonne, avec l’incroyable brutalité policière ou encore la torture à l’encontre des nationalistes et de ceux qui les soutiennent, dont a témoigné Henri Alleg, dans « la Question ». Les « ratonnades » à répétition, des corps jetés dans la Seine… L’histoire commune de « la Marseillaise » communiste et de l’Algérie en route pour son émancipation s’écrivait alors au jour le jour, au fil des « Unes ».

Aux pires heures de la dictature franquiste

Il y a eu le sang des Algériens et encore celui des Espagnols livrés à la dictature franquiste. « Ils ont osé. Après un simulacre de procès, Julian Grimau condamné à mort », titrait « La Marseillaise » du 19 avril 1963. Et notant au passage le matraquage des antifascistes par la police gaulliste. « La Marseillaise » relaiera dès le lendemain « les pressantes démarches dans le monde entier pour sauver »  le membre du comité central du parti communiste espagnol. « Assassiné » le 21 avril 1963, avec cette même diligence d’un régime qui s’illustrera plus tard en activant le garrot sur  anarchistes de ce pays.

Pendant les sombres années franquistes, « c’est « La Marseillaise » qui éditera les journaux progressistes et communistes catalans et diffusera « El mundo obrero », l’organe de presse du Parti communiste espagnol et des militants recherchés par Franco, seront cachés dans les locaux mêmes du journal ou par des camarades », évoque Jacques Roger, qui fut rédacteur en chef du quotidien. Et à qui, dans les années 70, pendant les longs mois d’agonie du dictateur, on doit ce titre plus qu’éloquent : « Franco n’en finit pas de mourir ».

Les mêmes sous d’autres oripeaux

Plus près de nous, avec la même vigueur, « La Marseillaise » n’a cessé de rappeler que la constitution de ligues factieuses d’extrême droite était interdite… depuis 1936 ! Et c’est pourtant sous les années Mitterrand que, issue de telles ligues, comme Ordre nouveau et Occident, la gangrène du Front national creuse profondément son nid au sein de la société française. Les mêmes, sous d’autres oripeaux. Une montée en puissance  encouragée par un président de gauche obnubilé par sa volonté d’affaiblissement coûte que coûte du Parti communiste français. « Mitterrand se fabrique son propre épouvantail », titre alors le quotidien du Vieux-Port qui sera en première ligne pour contribuer à écarter, lors de l’élection présidentielle, le candidat d’extrême droite placé en seconde position, derrière Jacques Chirac, avec un score, en ce mois d’avril 2002, à donner la nausée.

Et aujourd’hui…

Plus que jamais, le combat contre le fascisme sous ses diverses formes, s’écrit en toutes lettres dans les colonnes de « La Marseillaise ». Du meurtre d’Ibrahim Ali dans les quartiers nord de Marseille, il y a dix-huit ans au rejet de cette parole dite décomplexée qui autorise désormais tous les dérapages verbaux à l’encontre de communautés dont la droite locale se félicite pourtant, la main sur le coeur, de l’enrichissement qu’elles apportent à la cité, aux démantèlements réguliers de campements de Roms, rien n’échappe à ce quotidien. Pas plus que le dangereux tremplin donné à l’extrême droite, ces derniers mois, par les adversaires du mariage pour
tous qui, pas bien regardants, accueillent dans leurs rangs, tout ce que le département et la région comptent d’extrémistes religieux -bien catholiques ceux-là- et politiques.

La bataille pour les municipales étant engagée, qui promet de beaux affrontements avec l’extrême droite dans certaines localités ou arrondissements sensibles de la cité phocéenne, « La Marseillaise » est déjà en première ligne pour dénoncer la campagne d’intoxication qui consiste à désigner des boucs émissaires –les étrangers étant à cet égard un morceau de premier choix– pour occulter la responsabilité de celles et de ceux qui ont précipité le pays dans la crise.

Cette lutte contre l’extrême droite passe donc par une analyse plus poussée que jamais des causes profondes du racisme et de l’obscurantisme en général. C’est ce à quoi « La Marseillaise » s’emploie quotidiennement. Sans aucune rupture entre les valeurs qui l’animaient le 1er décembre 1943 et celles qui font vivre ses colonnes aujourd’hui.

Décryptage Gérard Lanux (La Marseillaise, le 1er décembre 2013)

En marche contre tous les racismes !

le 01 December 2013

En marche contre tous les racismes !

Des milieux de personnes ont défilé samedi dans toute la France contre le racisme à l’appel du monde associatif et syndical. Ils étaient plus d’un millier à Marseille, des centaines à Toulon, Draguignan, Digne-les-Bains et Avignon aussi à manifester pour l’égalité et contre tous les racismes.

Trente ans après la marche des Minguettes sur Paris en 1983, la situation s’est-elle améliorée ? On peut en douter à l’aune des insultes racistes proférées récemment à l’endroit d’une ministre de la République ignominieusement comparée à une guenon. D’où cette mobilisation lancée par des collectifs d’ultramarins (CollectifDom et CM98) à laquelle se sont ralliées les grandes associations antiracistes (SOS Racisme, LDH, Ligue contre le racisme et l’antisémitisme et Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) et les six grandes centrales syndicales (CFDT, CFTC, CGT, FSU, Solidaires, UNSA) avec des mouvements de jeunes (Fidl, Unef, UEJF...). 101 organisations ont répondu hier à cet appel pour résister au « climat nauséabond » qui « s’installe dans notre pays ».

Parti de la mairie de Marseille, un cortège d’un millier de personnes a remonté hier après-midi la Canebière au cri de « Le racisme ne passera pas, le racisme, on n’en veut pas ». Chantal, grand-mère pimpante, tenait à être ici à Marseille pour « défendre l’égalité des droits et de devoirs de tous » tandis que son fils défilait lui à Paris. Elle se dit « inquiète d’entendre des propos qu’avant certains n’osaient pas tenir ». « Quand on arrive à pouvoir dire comme quelqu’un de ma résidence qu’il ne faut pas intégrer les Arabes mais les désintégrer, je me dis que l’Histoire ne sert à rien et que l’obscurantisme les manipule. » Luc, militant associatif, est la voix zen et caraïbéene de l’optimisme : « Il faut de l’énergie et de la conscience. Etre citoyen, c’est travailler inlassablement à vivre ensemble pour le bien du pays. Pour peu que les adultes en donnent l’occasion aux jeunes… »

Claude, retraité d’Aubagne, marche contre ce qu’il regarde comme une « renaissance du racisme ». « Il y a une libération de la parole raciste en France qui est préoccupante. Dénommer un groupe par son ethnie, c’est déjà un premier pas et les racistes le clament haut et fort en quête d’approbation. »

En première ligne du cortège, des militants, des syndicalistes et une poignée d’élus. Pour Horya Mekrelouf, présidente du Mrap, « la droite décomplexée a réintroduit le racisme ». De lister les « ignominies » qui vont « des joueurs à la peau noire qui se reçoivent des bananes pendant les matchs importants » aux « allégations mé-prisantes et injurieuses de Manuel Valls contre les Roms ». De rappeler que « le racisme n’est pas une opinion mais un délit ». Jean-Marc Coppola, Vice-Président du Conseil Régional et tête de liste du Front de Gauche à Marseille prône « un rassemblement politique et une insurrection citoyenne pour sortir du système qui fait de Marseille, une ville de plus en plus inégalitaire où un jeune qui habite certains quartiers est sûr d’accumuler tous les obstacles dans le logement, le travail. Cette discrimination creuse un fossé dans la ville ». A ses yeux, « le mouvement social ne manque pas de souffle. C’est embryonnaire, il faut sortir de la pédagogie du renoncement. Il ne faut rien céder à la bataille idéologique. L’influence du FN reste grave. Il ne sera jamais un parti comme les autres car le FN, c’est la discrimination, le racisme et le rejet de l’autre ».

Stéphane Rio, pour le Snes-FSU, juge la « situation grave ». « On a atteint des sommets intolérables et vu des alliances compromettantes dans ce terreau du racisme qu’est la crise économique. » Pour l’Unsa et son secrétaire général, Gilles Prou-Gaillard, c’est la condamnation des paroles et actes racistes notamment à l’égard de Christiane Taubira. « Les attaques dont elle a fait l’objet sont un affront pour la République. Assez de cette extrême-droite qui salit notre pays ! »

« Le racisme vient aussi d’en haut, de nos dirigeants »

La marche s’est immobilisée en haut de la Canebière, aux Mobiles où des voix des communautés de Marseille se sont exprimées. Celle des Kurdes, portée par Aydin Baran de l’association Kurdes à Marseille : « On nous a interdit notre langue, notre culture, notre identité. Nous les réfugiés, les émigrés, on ne doit pas rester silencieux et fermer les yeux. Tout racisme en France nous cible. »

Mohamed Itrisso, de l’association Ushababi, félicitait les organisateurs de cette belle marche. L’occasion de dire que « les Comoriens à Marseille sont aussi stigmatisés. Il y a eu des propos durs de ministre contre eux », rappelait-il. Mohamed Itrisso faisait là référence aux paroles blessantes et sans fondement de Claude Guéant, Ministre de l’intérieur sous Sarkozy, déclarant en septembre 2011 : « Il y a une immigration comorienne qui est la cause de beaucoup de violences. Je ne peux pas la quantifier. » Comme quoi « le racisme vient aussi d’en haut. Nos dirigeants ont des propos hyper durs. Il faut, nous citoyens, leur rappeler, que le pouvoir, il est à nous !  », concluait Mohamed Itrisso.

Pour Philippe Dieudonné de la LDH, « trente ans après la marche pour l’égalité, la fracture Nord-Sud perdure dans Marseille mais aussi mondialement. Le libéralisme a tout crin libère les frontières pour la circulation des capitaux, pas des personnes. Nous sommes aussi vingt ans après l’assassinat raciste d’Ibrahim Ali par les colleurs d’affiche du FN et maintenant les propos sur Taubira, les Roms. Le discours de Grenoble de Sarokozy a fait résonance. Marseille a toujours ouvert les bras. C’est dans son identité d’accueillir et de tolérer. »

David Coquillé (La Marseillaise, le 1er décembre 2013)

Battre le pavé contre les dérives de l’intolérance

le 30 November 2013

Battre le pavé contre les dérives de l’intolérance

Mobilisation. Des dizaines d’organisations appellent à « marcher contre le racisme » aujourd’hui. A Marseille, le rendez-vous a lieu devant la mairie à 14h30.

C’en est trop. Les récentes attaques racistes subies par la Ministre de la Justice, Christiane Taubira, ont sans doute été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Ainsi, en cette période où la France célèbre le 30e anniversaire de la Marche des beurs, plusieurs dizaines d’organisations appellent à se mobiliser aujourd’hui sur tout le territoire national. Localement, à Marseille, les signataires(*) de l’appel « marchons contre le racisme » donnent rendez-vous devant la mairie à 14h30 à tous ceux qui veulent dénoncer ce climat.

« Les déclarations racistes d’une candidate du Front national, les invectives d’enfants, téléguidés par leurs parents, traitant la Ministre de la Justice de "guenon", sont une souillure pour la République, écrivent-ils. Ces propos attaquent frontalement des millions d’êtres humains originaires d’Afrique, des Caraïbes, des Amériques, de l’Océan indien, citoyens français ou non et dont les aïeux ont été jadis martyrisés du fait de leur couleur de peau. Ils constituent une atteinte violente contre toutes et tous car ils visent au cœur le pacte républicain. »

« Mieux vaut marquer le coup plutôt que de ne rien faire »

A Marseille, la marche visera à dénoncer également les dérives racistes sous toutes leurs formes. En témoigne Horiya Mekrelouf, Présidente du Mrap 13 : « A Marseille aussi il y a des paroles décomplexées racistes qui se déchaînent », insiste-t-elle. Avant d’évoquer la plainte que son association a déposée à l’encontre du Conseiller Municipal Didier Réault qui s’était illustré par un tweet à l’encontre de la communauté rom. « L’audience aura lieu au tribunal correctionnel de Marseille le 16 janvier à 14h », précise-t-elle. D’ici là, la fronde continue à tous les niveaux et à l’encontre de toutes les paroles racistes, quelque en soit son auteur. « Le Mrap national a d’ailleurs porté plainte contre Manuel Valls suite à ses propos sur les Roms », poursuit Horiya Mekrelouf.

Pour sa part, la CGT des Bouches-du-Rhône soutient la marche qui a lieu aujourd’hui, tout en tentant de comprendre la montée des dérives. « Ces idées, nourries par l’inculture, la haine de l’autre (…) trouvent leurs origines essentiellement dans la crise économique et sociale, dans son aggravation, produisant de la détresse dans les couches populaires », estime l’union départementale dans un communiqué. Impossible, certes, d’enrayer le phénomène grâce une simple marche. Mais, de l’avis de Horiya Mekrelouf, « mieux vaut marquer le coup plutôt que de ne rien faire ».

Marjolaine Dihl (La Marseillaise, le 30 novembre 2013)

(*) Les Pieds noirs progressistes, Lacho Divano, Résister aujourd’hui, Marche mondiale des femmes 13, Centre culturel de Mésopotamie, Collectif 13 Droits des femmes, DAL 13 vie et terre, les amis de la Terre, Marseille solidaire contre l’extrême droite (centre-ville), Rencontres tsiganes…

« Marchons contre le racisme »

le 27 November 2013

« Marchons contre le racisme »
Devant la Mairie
Vieux Port
Marseille

Samedi 30 novembre à 14h30

Le PCF appelle au rassemblement unitaire anti-raciste

Les actes et propos racistes s'expriment de plus en plus ouvertement dans notre pays alors que le Front National bénéficie d'une promotion médiatique indécente.

Avec la campagne abjecte subie par la ministre Christiane Taubira, un pas dans l'inacceptable a été franchi.

Le racisme n'est pas une opinion mais un délit, ne l'oublions jamais!

La recherche de boucs émissaire: l'Autre, musulman, étranger, noir, rom, juif, nous conduit sur les pistes dangereuses de la division, la haine, la violence. Elle permet d'éviter de désigner les vraies responsables de la crise: la course à la finance, aux profits, à la rentabilité immédiate...

Le responsable ce n'est pas l'Autre, c'est le capital!

Nous appelons notre peuple à se rassembler et à s'unir dans sa diversité et ses différences pour faire prévaloir l'humain d'abord, construire un projet de biens communs, de liberté, d'égalité, de fraternité dans une République sociale, démocratique, participative.

Le PCF soutient les rassemblements et manifestations du 30 novembre contre le racisme, organisés par de nombreuses associations et syndicats, et appelle à y participer.

Communiqué du collectif « Droit de vote 2014 »

le 18 November 2013

Communiqué du collectif « Droit de vote 2014 »

Paris, le 18 novembre 2013

Droit de vote des résidents étrangers. Et maintenant, où en est-on M. le Président de la République ?

Le Collectif Droitdevote2014 sera reçu à l’Élysée le mercredi 20 novembre 2013 à 15 heures.

Ce Collectif rassemble plus de 120 organisations (associations, syndicats et partis politiques) qui ont lancé, en décembre 2012, une campagne nationale en faveur du droit de vote et d’éligibilité des résident(e)s étranger(e)s aux élections locales, dès les municipales de 2014.

A cette occasion, il rappellera l’urgence de présenter devant les deux assemblées parlementaires un projet de loi constitutionnelle en faveur de l’élargissement du droit de vote aux élections locales comme le Président s’y est engagé lors de sa conférence de presse du jeudi 16 mai 2013.

Il y a en effet urgence qu’à l’occasion de ce débat, soit reconnue la place que prennent aujourd’hui, et qu’ont pris tout au long du 20e siècle, les étranger(e)s dans la vie économique et culturelle de notre pays.

Il y a urgence à agir pour la démocratie et le vivre ensemble afin que soit reconnue la citoyenneté liée à la résidence.

La démocratie est un enjeu majeur de nos sociétés. Elle doit s’adapter au mouvement du monde en affirmant ses valeurs et ses ambitions et intégrer celles et ceux qui ont choisi ce pays pour y partager une communauté de destin. Sur ce plan, la France est en retard au regard des 17 pays de l’Union européenne qui ont déjà accordé des droits politiques à leurs résident(e)s étranger(e)s non communautaires.

Ne rien entreprendre serait accepter la mise à l‘écart de la vie citoyenne de celles et ceux qui participent à tous les aspects de la vie de nos cités, donnant ainsi raison aux discours xénophobes et racistes qui se développent.

Membres du collectif « Droit de vote 2014 »

Associations : Ligue des droits de l’Homme (LDH), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), SOS Racisme, collectif « Votation citoyenne », Réseau éducation sans frontières (RESF), Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Association des Marocains de France (AMF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association pour une citoyenneté européenne de résidence (Acer), Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Mouvement citoyen des Tunisiens en France (MCTF), Union des Tunisiens pour l’action citoyenne (Utac), Réseau Euromed France, Conseil français de la citoyenneté de résidence (Cofracir), Collectif pour l’avenir des foyers (Copaf), Ligue de l’enseignement (LE), Solidarité laïque, France terre d’asile (FTDA), La Cimade, Les Amoureux au ban public, Aseca - Lettre de la citoyenneté, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Mouvement de la paix, Attac France, Cedetim, Fondation Copernic, Gisti, Banlieues actives, Les Indivisibles,

Roms et Tsiganes. Les nouvelles frontières d'une culture européenne en mouvement

le 13 November 2013

Institut Culturel Italien
6, rue Fernand Pauriol
13005 Marseille

Lundi 18 novembre 2013

L'institut culturel italien, dans le cadre de Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la Culture, en coopération avec le Conseil de l'Europe et Marseille-Provence 2013, propose un ensemble d'activités. Entrée libre

Deux expositions du 31 octobre au 20 novembre

Les quilts – Œuvres d'art roms (réalisés dans le cadre des activités du Conseil de l'Europe pour le Pavillon rom de la Biennale de Venise)

Amare Divesa – Photographies de Maurizio Cimino

15h30 - Une conférence

Les dynamismes culturels et politiques roms, leur place en Europe et les actions du Conseil de l'Europe par de nouveaux programmes adaptés. Avec :

  • Santino Spinelli : artiste rom de renommée internationale, acteur de la vie politique rom, enseignant de langue et culture rom à l'Université de Chieti 
  • Olivier Terrien : Responsable du Projet ROMACT du Conseil de l'Europe - Chef de la Task Force Alliance européenne des Villes et Régions d’Europe pour l’inclusion des Roms du Conseil de l’Europe 
  • Jean-Pierre Liégeois : sociologue, fondateur et directeur de 1979 à 2003 du Centre de recherches tsiganes de l'Université Paris-Descartes.

19h – un court métrage - I viaggiatori della Luna, de Mariangela Fasciocco

19h15 – un concert - Santino Spinelli et l'Alexian Group

Un parcours à travers les styles musicaux roms, pour un voyage idéal dans l'histoire et la culture des Roms.

Gardanne. Il est rom et son fils s’appellera Christian, comme le flic

le 05 November 2013

Gardanne. Il est rom et son fils s’appellera Christian, comme le flic
 
Ce n’est pas ce que vous verrez en ce moment à Gardanne (Bouches-du-Rhône), bien que le chef de la police municipale, Christian Huc, se rende tous les jours sur le camp où vivent 79 Roms. Quand il arrive, les enfants se précipitent sur lui, s’accrochent à son pantalon et les adultes s’approchent pour lui serrer la main.

Ce n’était pas gagné : quand les Roms se sont installés clandestinement, il y a un an, le premier réflexe du policier a été d'essayer de les convaincre de quitter la commune. « Comme 80% des Français, j’étais méfiant de cette population, et j’avais peur des nuisances pour les Gardannais. »

Et puis le maire, Roger Meï (élu PCF depuis 1977) prend la décision, unique dans le département, d’accueillir les Roms sur un terrain de sa commune, le « puits Z ». C'est un ancien puits de mine désaffecté, un peu à l'écart de la ville, d'où on voit bien la Sainte-Victoire, un nuage accroché à son sommet. Le maire charge dès le départ Christian Huc de la sécurité : celle des habitants et celle des Roms.

Avant de prendre le poste de chef de police à Gardanne, en 2008, Christian Huc, 50 ans, a passé 23 ans dans la police municipale marseillaise. Il y est entré par conviction, pour « défendre la veuve et l’orphelin ». Il dit qu’il y a « tout vu passer ». Presque : il n’avait jamais eu à gérer une installation de Roms.

Le flic suit donc l’idée du maire, avec des réserves pour commencer : « Je n’avais absolument aucune expérience en la matière et je savais que j’allais au devant de problèmes. Je me demandais par quel bout j’allais prendre tout ça. »

Un an après, le rapport de confiance entre le policier et les Roms s’est construit. Quand il passe entre les mobil-homes, certains viennent lui exposer leurs problèmes : l’un lui raconte une galère de papiers, l’autre les soucis de santé de sa mère. Lui écoute, répond aux questions, demande des nouvelles de ceux qui se sont absentés du camp.

« Au début, ils avaient peur. Les rapports habituels avec la police ne sont pas tendres, ce sont des gens qui ont été chassés toute leur vie dans la violence. Les patriarches venaient, ils me touchaient, "Monsieur l’agent, je ne suis pas méchant", avec les mains toujours levées. Je leur montrais que je n’avais pas de matraque, pas de gants non plus. Ça a pris longtemps pour qu’ils comprennent que je n’étais pas là pour les mettre dehors. »

Christian Huc déteste être mis dans le rôle du « flic décérébré, peace and love » et insiste pour rappeler qu’il « ne fait pas dans l’angélisme », qu’il n’est pas dupe, même si son regard sur les Roms de Gardanne est « bienveillant et protecteur ».

« Je ne défends pas tous les Roms, je ne dis pas que vous ne verrez jamais un Rom dans votre jardin vous voler quelque chose. Je parle de ce que je connais : je dis que ça ne sera pas les Roms de Gardanne. »

Le cadre a été défini : il ne peut pas y avoir plus de 80 Roms sur le camp, sinon « le canot de sauvetage coule ». Début 2013, quand des dizaines d’autres Roms viennent se greffer sur le camp, la situation d’insalubrité est alors telle qu’il n’en dort plus très bien. Le policier ne se fait pas prier pour demander un arrêté d’expulsion des personnes en surnombre.

De même, lorsque les Roms ne se conforment pas à la charte [pdf] que la mairie leur a demandé de signer au début de cet été, il n’a pas peur d’avoir le mauvais rôle. La charte stipule des « interdits » : interdiction de mendier, de consommer de l’alcool ou de faire des feux avec autre chose que du bois, par exemple.

« Bien sûr, il y a des choses qu’on leur demande de ne pas faire, comme mendier, qui ne sont pas illégales. Le mot "interdit" est discutable. Mais ce n’est pas une loi, c’est une forme de règlement qu’on applique en tenant compte de la réalité. On cherche des solutions adaptées à une situation particulière. »

Sur des cas de feux de câbles en plastique, il y est allé « de sa plus belle voix » pour avertir, dire qu’il ne faut pas y être repris, mais n’a exclu personne. Mais lorsque la gendarmerie a appelé pour prévenir que trois personnes du camp avaient été impliquées dans des vols de métaux, il a immédiatement fait partir les familles concernées, avec ses moyens.

« En police municipale, on n’a pas les prérogatives pour expulser des gens, on ne peut que leur demander de partir. J’y suis allé et leur ai donné 48 heures pour quitter les lieux. Ils nous ont pris au sérieux et sont partis d’eux-mêmes. »

Un équilibre difficile, fait de perpétuels allers-retours entre ce qui marche pour faire respecter des règles, et ce que la loi exige (« la main de fer dans un gant de velours », dit-il), qui a plutôt réussi à l’expérience.
 

Depuis que les Roms sont installés, il s’est efforcé d’avoir la meilleure connaissance possible du camp, et des activités de ceux qui y séjournent. Avec les services sociaux, il a réalisé un recensement administratif et dessiné un plan du camp. Il connaît les noms de chaque Rom accueilli. Ça lui permet notamment de répondre aux rumeurs qui fleurissent en ville et aux coups de fils de la police nationale ou de la gendarmerie.

« Etant donné qu’à Gardanne ça marche, dans l’esprit des autres Roms, c’est qu’on est indulgents avec eux. Donc s'ils se font arrêter, ils disent qu’ils sont chez nous. Quand les collègues m’appellent pour savoir si untel est effectivement sur le camp, je n’ai jamais à répondre oui. Les Roms de Gardanne savent que s'ils déconnent, on les chassera. »

Les collègues de Christian Huc l’interrogent parfois : « Comment tu fais pour ne pas avoir de camps qui poussent à droite et à gauche, tout le temps ? » Il leur répond qu’il ne sait pas, mais que selon lui ce n’est pas la police qui fait, mais les Roms.

« Des fois j’ai l’impression d’y perdre ma salive mais pour moi, en les ayant accueillis au puits Z, pour l’instant ça nous sauve d’avoir des camps illégaux – si vous les chassez d’un côté, ils vont s’installer 200 m plus loin. Tandis qu'ici, la mairie les a accueillis et eux-mêmes font leur propre police entre eux. "Ne venez pas nous emmerder ici, parce que nous on y est bien, et si vous venez ils vont virer tout le monde." Pour l’instant ça marche comme ça. »

A Gardanne, qui compte autour de 21 000 habitants, les gens ont encore du mal à voir les choses de cet œil. Dans une commune au paysage industriel parsemé de terrils, où « si tes grands-parents n’étaient pas mineurs, tu n’es pas vraiment gardannais », la nouvelle actualité du puits de mine n'a pas manqué d'agiter les esprits.

Un groupe d’habitants opposés au camp s’est constitué, des tags anti-Roms sont apparus sur la route du puits Z et surtout des rumeurs, parfois très farfelues, n'ont cessé de se répandre. Les Roms auraient volé et mangé le chameau du cirque de passage. Ou les 40 canards de la ville.

Dans un restaurant du centre-ville, un habitant de Gardanne répète combien l’installation des Roms ne fait pas l’unanimité. Il insiste sur le mécontentement des voisins du puits Z, parle de « rats plus gros que des lapins » et des « cambriolages à répétition » qui se sont produits autour du camp, dès l’arrivée des Roms. Pas du tout un hasard pour ce Gardannais. Pas un hasard non plus pour Christian Huc, qui a du mal à ne pas se mettre en colère lorsqu’il en parle.

« Il y a eu une forte augmentation des cambriolages autour du puits Z, après l’installation des Roms, c’est vrai. Mais la gendarmerie savait que ce n’était pas les Roms, moi aussi. On en a eu la preuve après : c’était des Gardanno-Gardannais connus des services de police qui ont cambriolé des villas proches du camp, pour faire accuser les Roms. Pour brouiller les pistes, tout simplement. »

Le policier se rend tous les jours sur le camp, en plus de son travail habituel de chef de police. Il surveille, discute. Il sait à peu près tout de ce qui rapporte aux Roms (qui n’ont pas d’autorisation de travailler en France), les quelques sous qui permettent aux femmes d’aller faire des petites courses dans les grandes surfaces discount du coin.

« La plupart font du ferraillage, ce qui n’a rien d’illégal », explique Christian Huc. Il connaît jusqu’au prix auquel leur sont rachetés les kilos de ferraille extraite de pièces d’électroménager usagé, qu’ils glanent tôt le matin dans les rues de Marseille ou à la décharge du coin : « Ça leur rapporte 100 euros la tonne de fer, si c’est du cuivre un peu plus. En tout, autour de 250 ou 300 euros par mois. »

Anghel Nicolaï, un des Roms qui réside sur le camp, confirme les chiffres du policier en montrant ce qu’il appelle « la misère » : des morceaux de ferraille entassés à quelques mètres du mobil-home qu’il occupe avec sa famille. Il s’entend bien avec Christian Huc, dont il loue la gentillesse. « A Marseille, on nous demandait nos papiers, nos permis, tout le temps, et jamais ils faisaient quelque chose de bien pour nous. Lui je ne sais pas pourquoi il est gentil. Il nous respecte, nous aussi on le respecte. »

Le jeune Rom aimerait, quand ce sera possible (peut-être en 2014) trouver un travail – « à la déchetterie, gérer les poubelles, ça m’irait ». Et après, peut-être, une maison. Mais pour l’instant, lui et sa famille se disent simplement soulagés d’être à Gardanne. « Ici, c’est comme une autre vie, grâce à la mairie. » Sa femme Maria est enceinte – ils disent que si c’est un garçon, ils l’appelleront Christian.

Ça fait très plaisir au policier, même s’il veille à garder des distances : « Peut-être qu’un jour j’aurais à leur demander de partir. » Il trouve l’expérience très positive (« Au début ils avaient les traits marqués, crispés, et aujourd’hui ils sont plus détendus, ils n’ont plus peur d’être expulsés le lendemain »), et regrette que d’autres villes ne s’y mettent pas. Il est prêt à donner des conseils à tous ses collègues policiers, pour que le camp de Gardanne serve de laboratoire.

Les soupçons fréquemment rapportés au poste de police (« Mon chien a disparu, c’est les Roms qui l’ont volé ! ») l’exaspèrent – il dit qu’il s’use à démontrer, à débattre pour expliquer que non, la délinquance sur Gardanne n’est pas due aux Roms du puits Z.

« Certaines incivilités par contre, aucun doute. Par exemple quand ils fouillent dans les poubelles : parfois, au début, certains éventraient les sacs et laissaient tout par terre. Ça, ça ne va pas, c’est sûr. Les coups de fil d’habitants sont venus. On en a parlé avec les Roms et, petit à petit, on est arrivés à mieux. »

Le manque de générosité des Français envers les Roms le déçoit. Mais il le comprend, l’explique par l’impasse sociale, la sensation d’appauvrissement des gens. Et se lamente de la montée du Front national : « Les gens sont dans une recherche d’identité nationale qui va conduire au nationalisme. Moi je suis un patriote assumé, j’ai l’amour du drapeau. Mais pas un nationaliste - le nationaliste, il n’aime pas son voisin. »

Christian Huc, bassiste dans un groupe de hard rock depuis une trentaine d'années, se dit « gaulliste social ». Et sa connaissance des Roms ne l’empêche pas d’apprécier ce que dit Manuel Valls, « un très bon ministre de l’Intérieur, qui veut faire appliquer la loi ».

Il pense que l’intégration des 20 000 Roms qui sont en France serait très difficile, prenant pour exemple les questions sanitaires. Pour lui, les conditions d’hygiène dans lesquelles vivent les Roms jouent beaucoup dans la relation compliquée qu’ils entretiennent avec les habitants de Gardanne.

Lui-même peut parler longtemps des choses qu’il n’a toujours pas comprises chez les Roms (« Ils ne se brossent pas les dents mais certains teignent leurs cheveux blancs. Ça me dépasse, mais ils sont comme ça »).

A la phrase d’après, il s'emporte en racontant une des dernières affaires qui est arrivée jusqu’au poste :

« Des fois, ils se parlent entre Gardannais et Roms, ils se comprennent pas, et je dois débarquer. "Elle a voulu me voler mon bébé !" Mais non, elle n'a pas voulu te prendre ton bébé ! Elle t’a dit "donne-moi ton bébé", elle voulait le prendre dans ses bras parce qu’elle a les siens, elle voulait te montrer qu’elle aussi elle aime les enfants. Je leur dis : "Mais arrêtez d’être idiots !" »

Il faut entendre la jeunesse : retour des expulsés, régularisation !

le 04 November 2013

Au Vieux-Port (jusqu'à la Préfecture)
Marseille

Mardi 5 novembre à 10h30

Des manifestations auront lieu partout en France mardi 5 et jeudi 7 novembre.

Voici le communiqué publié par les syndicats lycéens et étudiants, des syndicats enseignants et des assos exigeant le retour des scolaires expulsés et leur régularisation. Manifestations à l’initiative des syndicats lycéens et étudiants. 

FIDL - UNL - Solidaires Étudiant-e-s - UNEF - FSU - CGT Éduc'action - SUD Éducation

-  La Voix des Rroms - RESF – JC

2 novembre 2013

Il faut entendre la jeunesse :  retour des expulsés, régularisation !

À l'initiative du Réseau Éducation sans Frontières, des représentants de syndicats lycéens et étudiants, de syndicats de personnels de l'éducation, et d'associations des droits de l'homme ont tenu une réunion unitaire le 28 octobre pour envisager les suites à donner aux inadmissibles expulsions de jeunes scolarisés auxquelles le gouvernement a procédé ces deniers mois.

Pour nous, il est hors de question d'accepter que la scolarité d'élèves soit saccagée par des décisions injustes, arbitraires et brutales. Tout élève doit pouvoir mener sa scolarité à terme, quels que soient sa nationalité, son statut ou celui de ses parents. La disparition d'un élève, capturé dans le cadre scolaire ou ailleurs, est un événement intolérable.

Nous exigeons le retour des élèves expulsés avec leurs familles : de Khatchik, lycéen parisien expulsé en Arménie, de Léonarda avec toute sa famille, expulsées au Kosovo, mais aussi de Cheikh Kouyate, lycéen de Crest (Drome) expulsé au Mali en juin alors qu'il allait passer une épreuve de baccalauréat, de David Victor, élève malgache de BTS au lycée L. Rascol d'Albi expulsé en mai, de Dreini Kalanderi, élève kosovar du lycée d'Audincourt expulsé le 1er octobre, et de tous ceux et de toutes celles qui ont sans doute été expulsés en silence.

Un changement profond de la politique migratoire menée depuis des années par les gouvernements successifs est indispensable.

Nous exigeons un changement  de loi afin que l'expulsion des jeunes en parcours de formation (apprentis, lycéens, étudiants...) ne soit plus possible. Leur régularisation, comme celle des familles d'enfants mineurs, doit être la règle.

Pour atteindre ces objectifs, les syndicats lycéens appellent les élèves à engager l'action dès la rentrée, dans tous les établissements. Des manifestations sont notamment d'ores et déjà prévues le mardi 5 novembre et le jeudi 7 novembre. Les syndicats et les associations représentées apportent leur soutien au mouvement lycéen, et l'accompagneront avec leurs moyens spécifiques.

Nous appelons à manifester massivement avec les lycéen-ne-s.

Racisme, discrimination... le changement, c’est pour quand ?

le 28 October 2013

Ache de Cuba
9, place Paul Cézanne
13006 - Marseille

Mardi 29 octobre à 18h30

Assemblée citoyenne du Front de Gauche avec Raphaël Liogier.

Raphaël Liogier, professeur à l’IEP d’Aix-en-Provence, directeur de l’Observatoire du religieux. Dernier ouvrage : Le mythe de l’islamination.

Il y a quelques semaines, le Ministre M. Valls désignait un ennemi de l’intérieur..., il y a quelques semaines en France étaient agressées des femmes musulmanes. Il est temps de mettre fin aux idées xénophobes qui finissent souvent en violence contre un ennemi fantasmé.

 

Leonarda. La JC porte plainte contre Valls

le 25 October 2013

Leonarda. La JC porte plainte contre Valls

Le Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF) a déposé plainte mardi contre Manuel Valls devant la Cour de justice de la République (CJR) dans l’affaire Leonarda pour « mise en péril de mineurs ».

« Nous estimons ainsi que le Ministre est pénalement responsable devant la justice de mettre en danger une famille entière avec leurs enfants mineurs en les expulsant dans un pays qu’ils ne connaissent pas ou peu, dont ils ne parlent pas la langue et qui a été retiré de la liste des pays d’origine sûrs par un arrêt du Conseil d’État en mars 2012 », écrivent les jeunes communistes.

La Marseillaise, le 25 octobre 2013

 
 
 
 
 
 
Bienvenue sur le site de la Fédération du Parti Communiste Francais de Haute Corse
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