Fédération de Haute-Corse

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Citoyenneté. Contre toutes les violences

le 31 May 2013

Citoyenneté. Contre toutes les violences

Une grande marche à partir de 14h30 au pied des escaliers de la gare Saint-Charles.

« Non à toutes les formes de violence ». La banderole sera portée en tête du cortège. Une première, la réaction collective des quartiers populaires marseillais pour contribuer à sortir du marasme. Non que personne n'agisse dans les cités marseillaises, habitants, militants et éducateurs ne l'ont jamais cessé pour une amélioration des conditions de vie, mais tous désormais s'accordent autour d'un projet commun.

« Le collectif du 1er juin, composé d'habitants des quartiers populaires, appelle tous les Marseillais à la Marche contre toutes les formes de violence demain à 14h30 aux escaliers de la gare Saint-Charles jusqu'à la Préfecture ». Seront remises au préfet les 23 propositions des habitants, document élaboré collectivement à l'issue de nombreuses réunions hebdomadaires dans différents centres sociaux dont celui de Malpassé (13e). « Les habitants demandent la mise en place d'une instance officielle de dialogue et de travail permanente avec les institutions publiques au plus. haut niveau de décision (Préfets, Procureur élus…) », pose directement le document. L e collectif, créé à la suite d'événements dramatiques, souhaite que la seule réponse sécuritaire, même s'il la trouve nécessaire, n'occulte pas le besoin impérieux d'égalité. « Droit à l'emploi, à l'éducation, à la formation, au logement décent, au transport, à l'accès à la culture, au sport » comme une évidence que l'on ne veut pas voir. Trente ans d'échec de la politique de la ville.

La Marseillaise, le 31 mai 2013

Discrimination. La mémoire contre tous les racismes

le 28 May 2013

Discrimination. La mémoire contre tous les racismes

Le 18e anniversaire de la mort d'Ibrahim Ali, assassiné par des colleurs d'affiches du Front national, rappelle l'impératif de la lutte permanente contre l'extrême droite.

C'était il y a dix-huit ans. Alors qu'il sortait d'une salle de répétition des quartiers Nord de Marseille, le jeune Ibrahim Ali, Français d'origine comorienne, tombait sous les coups de colleurs d'affiches du Front national Pour le seul motif d'être noir de peau. Mais depuis ce sinistre jour de février 1995, pas l'ombre d'une commémoration officielle, pas un seul geste des pouvoirs publics pour apaiser la douleur d'une famille et d'une communauté meurtrie.

Sébastien Barles, Conseiller Municipal Europe-Ecologie-Les Verts et Nassurdine Haïdari, élu PS du premier secteur et délégué du Conseil représentatif des associations noires, sont à l'initiative d'un vœu pour célébrer la mémoire du jeune homme et pour que son nom soit associé à un futur établissement municipal, peut-être la médiathèque du Plan d'Aou. Ils sont rejoints dans cette démarche par d'autres élus ou responsables de partis politiques, désireux d'instaurer une journée de lutte contre le racisme, les discriminations et la haine.

Devoir de mémoire et de pédagogie

En pleine actualité, alors que l'intolérance s'affichait, il y a quelques jours à peine, en rose, bleu et noir sur les places parisiennes, c'est « un devoir de mémoire pour ne pas laisser tomber Ibrahim Ali dans l'oubli, tout en rejoignant aussi un combat de portée universelle dans cette ville monde qu'est Marseille », soulignent-ils tous, déplorant le silence de la Mairie de Marseille depuis toutes ces années. « Dix huit ans sans un mot de regret », déplore Soly, artiste et ami d'Ibrahim Ali. Pas même une visite à la famille de la part d'un Maire dont Jean-Marc Coppola (PCF) rappelle que de 1986 à 1992, « il a géré la région avec le FN. Je n'oublie pas qu'il a contribué à l'assise de ce parti dans la ville ». Le devoir de mémoire rejoint ainsi celui de pédagogie. « Car il s'agit avant tout d'éduquer les Marseillais », souhaite Nassurdine Haïdri. C'est à toute une ville, dont la mosaïque de communautés fait la richesse, que s'adresse l'initiative. « Cela nécessite l'appel le plus large, car il faudra construire cette journée du 21 février », soulignent celles et ceux qui sont partie prenante. C'est tout l'esprit de ce vœu qui sera largement diffusé auprès de toutes les institutions locales et plus largement des décideurs. Devront aussi y être associées, toutes les structures éducatives, associatives et culturelles, pour apprendre aux plus jeunes d'entre nous que « les idéologies véhiculant la peur et le rejet de l'autre peuvent tuer ». Et encore que dans ce pays, comme le rappelait Aïcha Sif, conseillère régionale EELV, jusqu'à nouvel ordre, « les propos et actes racistes ne sont pas une opinion, mais un délit ».

Gérard Lanux (La Marseillaise, le 28 mai 2013)

Le 21 février, une date de douleur et de résistance

En choisissant le 21 février, date de l'assassinat de Ibrahim Ali, pour « l'instauration d'une journée locale de lutte contre le racisme, l'exclusion, la haine et de tolérance et de respect des différences », les élus de la République et partenaires associatifs signataires de ce vœu, ont fait doublement appel à notre mémoire. Car cette date, si elle rappelle que dans les rues de Marseille, un jeune homme est tombé sous les coups de militants d'extrême droite, d'autres époques aussi, ce même 21 février, sont tachées du sang de résistants et de combattants pour les libertés. Cette date est en effet aussi celle de l'exécution de Manouchian et de ses camarades, Francs tireurs partisans main d'œuvre immigrée (FTP-MOI) qui ont résisté contre les nazis en France. Et c'est encore un 21 février que fut assassiné Malcom X, combattant outre-Atlantique contre le racisme et la ségrégation.

Bien sûr, pour tous ces élus et associations, la lutte contre la haine ne doit pas se limiter à cette journée, dont ils aimeraient d'ailleurs qu'elle dépasse le cadre local.

« Chaque citoyen, rappellent-ils, a son rôle à jouer et les médias sont particulièrement concernés pour populariser ce combat ». D'autant qu'à Marseille, certains d'entre eux ont clairement affiché par le passé leurs positions plus que droitières. Tel a été le cas du Méridional, fort heureusement aujourd'hui disparu, absorbé dans ce qui était le « Provençal », devenu aujourd'hui « La Provence ». Cela aussi, c'est l'histoire de Marseille, d'une ville qui a donné son sang pour en finir avec l'oppression nazie.

Quand le Front national racole la droite

En d'autres temps, il faisait peur et chacun jurait ses grands dieux qu'il ne mangerait jamais de ce pain là. Le Front national, puisque c'est de lui qu'il s'agit, s'est refait une couleur et drague désormais dans les rangs de ceux qui faisaient confiance à la droite traditionnelle. Celle dite républicaine n'est pas insensible au chant des sirènes de l'organisation lepéniste. Et Marseille n'est pas à l'abri de cette dérive. Hormis les accointances de celui qui géra la Région, comme l'a rappelé Jean- Marc Coppola, le Vice-Préseident communiste du Conseil Régional, « ses représentants d'aujourd'hui au sein de cette institution, dont Jean-Marie Le Pen, ne cessent de distiller un discours de haine et de violence » qui justifie que l'on intensifie « le combat à mener contre lui ». Et cela d'autant les opérations successives de banalisation de cette enseigne de l'extrême droite française séduisent un nombre croissant de sympathisants de la droite, qui puisent sans vergogne dans les thèmes chers au Front national.

Dans les récents rassemblements contre le mariage pour tous, comme au niveau national, les uns et les autres ont manifesté côte à côte, porteurs de ce qu'ils appellent les mêmes « valeurs ». « C'est dans le quartier même où est tombé Ibrahim Ali que se présente Stéphane Ravier l'un des élus du Front », déplorait Jean Sicard (Parti de Gauche).

La récente célébration du cesser le feu en Algérie a aussi été l'occasion de telles accointances entre les partisans de ces droites certes différentes, mais qui savent se rejoindre quand il s'agit de lutter contre les progrès sociaux, les évolutions de la société ou l'accueil des étrangers, « comme le montre le rejet dont font aujourd'hui l'objet les Roms », soulignait Alain Fourest (Rencontres tsiganes).

La campagne des municipales débute à peine, mais on pressent déjà les alliances possibles pour éviter que la Mairie de Marseille ne bascule à gauche. Les discours sur la sécurité, cela va de soi, allant constituer une grande part des arguments électoraux.

14e arr. de Marseille. La vie reprend son cours, loin de la cité des Créneaux

le 26 May 2013

14e arr. de Marseille. La vie reprend son cours, loin de la cité des Créneaux

Hier, durant une manifestation « contre un campement Roms illicite », des militants se sont joints aux familles installées à Fontainieu pour les protéger.

La Marseillaise, le 26 mai 2013

14e arr. de Marseille. Manifestation sous haute tension

le 25 May 2013

14e arr. de Marseille. Manifestation sous haute tension

Fontainieu. Les passions se déchaînent autour du campement Roms.

Un collectif d'associations, habitants et riverains qui ne disent pas leur nom invitent au rassemblement contre l'installation de familles roms dans l'ancienne bastide de Fontainieu aujourd'hui à 10 heures devant le monument aux morts de Saint-Joseph. RESF, le Front de Gauche et EELV s'inscrivent en faux et invitent à la vigilance.

Quand l'Adjoint au Maire et la Préfecture avaient proposé en 2009 d'héberger les familles roms dans la bastide Guillermy abandonné au bord de l'A7 dans le 14e arrondissement de Marseille, l'annonce avait provoqué une levée de boucliers aux accents racistes dans ces quartiers populaires, sous peine d'y « rajouter de la misère à la misère ».

Quatre ans plus tard, les mêmes se mobilisent contre l'installation de familles expulsées de toutes parts et réfugiées dans un bâtiment désaffecté à Fontainieu. Cette fois, le message est relayé par le Front National, Stéphane Ravier reprenant le tract au dos du sien. Si la fédération des CIQ du 15e soutien le rassemblement, la Présidente de la Confédération des CIQ de Marseille se retrouve dans l'embarras : « Il n'est pas question de cautionner des dérapages haineux. Mais il faut entendre le désarroi de ces habitants. Il faut que l'État se mouille, c'est un scandale de laisser vivre des gens comme ça », explique Monique Cordier, profondément « déçue ».

RESF alerte : « Nous serons aux cotés des Roms dès 9h afin de leur manifester notre solidarité. » L'élu communiste Joël Dutto apportera également son soutien aux familles. Pour le Parti de Gauche, Marie Batoux s'indigne contre la caution du Maire de secteur à ce rassemblement. Quant à EELV, la section des 13e et 14e arrondissements exige que « les solutions qui existent, soient mises en œuvre pour les Roms et à l'échelle de la ville ». Si l'État a bien pressenti l'ancienne caserne de Sainte-Marthe pour accueillir des familles, rien de concret pour l'heure.

Myriam Guillaume (La Marseillaise, le 25 mai 2013)

Gardanne. Les Roms se joignent à la fête

le 22 May 2013

Gardanne. Les Roms se joignent à la fête

Les roms du Puits Z ont participé à Arts et Festins du Monde.

La Marseillaise, le 22 mai 2013

Appel des élu(e)s Communistes et Républicains de la Mairie des 13e & 14e arr. de Marseille

le 22 May 2013

Appel des élu(e)s Communistes et Républicains de la Mairie des 13e & 14e arr. de Marseille

Un appel à une manifestation sur le thème  "Halte aux campements illicites de ROMS  dans les 13e et 14e arrondissements" circule depuis quelques jours.

Les promoteurs s'émeuvent d’une situation qui, pour eux, est insupportable et finalement la dénonceraient pour rendre « service au Roms ».

Ce type de réaction est extrêmement dangereux car il porte en soi les idées et attitudes qui conduisent à stigmatiser des hommes, des femmes et des enfants du fait de leur origine, condition sociale en oubliant trop facilement qu’il s’agit, avant toute chose, d’êtres humains au même titre que celles et ceux qui s’apprêtent à répondre à cet appel à manifester.

Il s’agit, pour beaucoup, de ressortissants Roumains. Ils sont citoyens européens au même titre que ceux originaire d’autre pays de l’Union Européenne, victimes de politiques libérales menées tant au plan de l’Europe que dans la plus part des pays qui la compose.

Le problème ce n’est pas les ROMS, mais la misère, le chômage et l’austérité produits de choix politiques.

Ces comportements, ceux sont toujours reproduits dans l’histoire de notre pays, dans les période de difficultés où il est plus facile de rechercher des boucs émissaires que de se questionner sur les causes.

Faut-il rappeler au souvenir de chacun, que majoritairement dans ces quartiers ce sont des populations issues de l’immigration qui en on fait l’histoire ? 

Chacune des composantes  a subie et a dû faire face à celles et ceux qui prônaient le rejet et l’intolérance. Ne reproduisons pas aujourd’hui de tels comportements, n’oublions pas d’où nous venons !

S’il est insupportable à tout un chacun de voir mendier des enfants, il est illusoire de croire que cette question sera résolue en demandant qu’ils aillent le faire ailleurs. Déplacer le problème ne le règle pas.

Nous faisons appel à la conscience humaine, pour que la haine ne l’emporte pas sur la raison. 

S’il s’agit de manifester pour le respect du droit de chacun à vivre dignement,  faisons le pour l’emploi, l’augmentation des salaires, pensions et retraites. 

Battons nous pour que la jeunesse de nos quartiers ait un avenir. Exigeons le retour des services publics dans les quartiers et cités, des moyens pour l’école et un cadre de vie décent. 

Si nous voulons vraiment faire respecter tout un chacun :

Battons-nous pour le droit au logement pour tous et partout dans Marseille !

Battons-nous pour le droit à la sécurité publique avec une police au service des citoyens !

Dans ces actions vous nous trouverez à vos cotés, mais nous ne serons pas avec celles et ceux qui dans quelques jours se mobiliseront contre les ROMS.

Joël DUTTO, Conseiller Général Honoraire, Conseiller Municipal et Communautaire de Marseille, 

Hélène VALADEAU, Adjointe au Maire des 13/14.                                                                                                   

Marion HONDE, Conseillère Municipale,                                                                                                                 

Haouaria HADJ CHICK, Adjointe au Maire des 13/14, Conseillère Communautaire de MPM,             

Radia BEN BELKACEM, Conseillère d'Arrondissement des 13/14.

Le Front de Gauche soutient la marche des quartiers populaires pour l’égalité du 1er juin

le 16 May 2013

Le Front de Gauche soutient  la marche des quartiers populaires pour l’égalité du 1er juin

Communiqué de presse du Front de Gauche

Marseille, le 16 mai 2013

Comme si les drames humains et la violence sociale ne suffisaient pas, les quartiers populaires de Marseille sont la cible de stigmatisations insupportables.

Ces quartiers et leur population cumuleraient toutes les tares que seule une politique du tout répressif soignerait ! Or le premier des maux dont souffrent les quartiers populaires est l’abandon de la puissance publique et la fracture de sa colonne vertébrale que sont les services publics.

On ne combat pas le chômage et l’insécurité en reproduisant les politiques qui, particulièrement ces dix dernières années, ont aggravé la situation de ces lieux de vie et les conditions d’existence de leurs habitantes et habitants.

Nous ne cesserons de le dire : la solution n’est pas d’abord répressive. Le bilan de M. Valls n’est pas meilleur que celui de M. Sarkozy. La solution est avant tout sociale et doit être pensée comme telle. Chômage, baisse du niveau de vie, discriminations et relégation des populations les plus pauvres et les plus précaires sont le revers de la médaille des politiques de restrictions budgétaires et de l’austérité.

C’est dans cet esprit que nous soutenons l’initiative citoyenne du Collectif du 1er juin. L’implication citoyenne est, pour nous Front de gauche, la Révolution citoyenne en marche.

Nous appelons les Marseillaises et Marseillais à se rassembler aux escaliers de la gare Saint-Charles, samedi 1er juin à 14h30, pour participer à la marche pour l’égalité des droits et des traitements, et contre toutes les formes de violence.

Nous les invitons également à signer la pétition en ligne.

La ville est à nous, changeons notre ville.

Roms. Reloger plutôt qu’expulser, cela pourrait être ça le changement

le 29 April 2013

Roms. Reloger plutôt qu’expulser, cela pourrait être ça le changement

Communiqué de presse de Jean-Marc Coppola

Marseille, le 29 avril 2013

Dans quelques semaines, la ville de Marseille et la Préfecture auront la possibilité de rejouer leur spectacle favori : l’expulsion de familles Roms. Alors que la justice, à Lyon, a récemment mis en accusation l’Etat pour manquement à ses obligations de relogement, celle-ci, dans la deuxième ville de France, continue d’encourager la chasse et la stigmatisation.

Les festivités autour de MP-2013 s’accélérant, la cité doit briller, sans ombre au tableau. Et le ministre de l’Intérieur entend bien s’en donner à cœur joie pour laver encore plus blancs que ses sinistres prédécesseurs.

Acteur, avec 200 autres personnes, de la réquisition citoyenne du 91, boulevard Plombières, le 12 novembre dernier, je refuse que l’on touche à la dignité retrouvée de ses résidents comme à celle de tous ces hommes et femmes, jeunes et anciens qui occupent un bâtiment ou un terrain.

Que veulent l’Etat, la Ville ou la Communauté urbaine ? Repousser de plus belle ces citoyens européens de trottoir en trottoir ? Condamner des enfants à l’errance et à la déscolarisation ? De nouveaux drames ?

Je veux, une nouvelle fois, mettre la puissance publique devant ses responsabilités et les mettre en garde, à moins d’un an des élections municipales, qu’il serait outrageant pour leur mandat d’élu de la République, d’attiser les haines et les sectarismes.

Il est temps que le gouvernement se ressaisisse y compris sur la question centrale qui est celle de l’humain ! Des mesures d’urgence doivent être prises pour mettre en œuvre des solutions d’hébergement adaptées et pérennes pour ces personnes qui, comme beaucoup, n’ont pas vécu de changement.

Alors que la politique du chiffre et du bouc émissaire est « officiellement abandonnée », « les autorités  françaises continuent à pratiquer une politique de rejet et à violer les droits fondamentaux de ces personnes », indique le récent rapport de l’Association Européenne pour la Défense des Droits de l’Homme (AEDH) et la Ligue des Droits de l’Homme.

Je m’associe aux revendications formulées aujourd’hui par les Comités de soutien des Bouches-du-Rhône et continuerai, dans le rôle qui est le mien, à me battre pour un réel changement de politique à l’égard des Roms et de toutes les personnes discriminées par cette Vème République finissante, bien plus indulgente avec les voyous de la finance.

Jean-Marc Coppola
Vice-président de la Région PACA
Conseiller municipal de Marseille

Conférence de presse des Comités de soutiens aux Roms du 13

le 29 April 2013

Conférence de presse des Comités de soutiens aux Roms du 13
Dans les locaux de l’association Mille Bâbords
61, rue Consolat
13001 - Marseille

Lundi 29 avril à 11h30

--> Voir le communiqué de presse des Comités

Communiqué de presse des Comités de soutiens aux Roms du 13

le 29 April 2013

Communiqué de presse des Comités de soutiens aux Roms du 13

Les Comités de soutiens aux Roms du 13 s’insurgent contre les décisions de justice du 28 mars dernier ordonnant l’expulsion sous deux mois des résident-es d’un bâtiment à Fontainieu, ainsi que celle des résident-es du 91 bd Plombières, réquisition citoyenne menée le 12 novembre 2012 par 200 personnes et de nombreuses associations et organisations en soutien, pour placer l'État face à ses responsabilités.

À Marseille, d’ici l’été, la Valls des expulsions est programmée pour que la majorité des bidonvilles et lieux de vie des Roms soient éradiqués et leurs habitants repoussés vers nulle part (à Saint-Antoine, un jugement fait partir l'expulsion de 230 personnes à partir du 23 avril dès que le Préfet accordera le concours de la force publique, à la Parette les 120 résident-es sont assigné-es le 2 mai au tribunal par le propriétaire MPM, ...). Si aucun terrain ni solution d'hébergement ne sont proposés, ce sera autant de personnes à la rue, à nouveau chassées de trottoirs en trottoirs, et leurs enfants scolarisés ne retrouveront pas leurs camarades et professeurs à la rentrée.

Alors que l’ethnicisation est anticonstitutionnelle en France, la stigmatisation systématique de citoyens européens, Roumains, Bulgares, etc. est pratiquée par les pouvoirs publics, et ce malgré les nombreuses condamnations d’instances internationales. Des élu(e)s et des forces politiques instrumentalisent la qestion des Roms dans la perspective de glaner des voix aux municipales.

Les Comités de soutiens aux Roms du 13 exigent :

  • L’arrêt immédiat de toute expulsion sans proposition de relogement, en accord avec la circulaire du 26 août 2012.
  • L’abrogation des mesures transitoires spécifiques pour les Roumains et les Bulgares, scandaleuses mesures empêchant leur accès au droit commun (travail, suivi de la scolarité et de la santé…).
  • L’application par l’État de la loi de réquisition déjà utilisée par Monsieur Jacques Chirac.
  • La liberté de circulation et d’installation pour toutes et tous.

Les Comités de soutiens aux Roms du 13 appellent tous les citoyen-nes, militant-es, organisations et personnalités à se mobiliser activement pour la défense des droits élémentaires de tous ceux qui vivent dans une grande précarité.

Ils appellent les maires des communes et arrondissements à trouver des solutions d’hébergement adaptées et pérennes pour toutes ces personnes.

Les Comités de soutiens aux Roms du 13 se donnent pour but d'organiser des actions selon quatre axes : juridique, médiatique, politique, soutien pratique.

Nous vous invitons à une conférence de presse

Les Comités de soutiens aux Roms du 13

Soutenus par : Amis de la Terre, Amoureux au Ban Public 13, Artriballes, CCFD Terre Solidaire 13 Marseille, CIMADE PACA, Collectif de solidarité avec les Roms (Marseille) - Comité de coordination du 91 bd Plombières - LDH 13 - Les Alternatifs - Mille Bâbords - Mission ouvrière 13 - MRAP 13 - NPA 13 - Pastorale des Migrants 13 - Parti de Gauche - PCF

 
 
 
 
 
 
Bienvenue sur le site de la Fédération du Parti Communiste Francais de Haute Corse
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