Fédération de Haute-Corse

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Le PCF interpelle François Hollande sur les Roms

le 08 novembre 2012

Le PCF interpelle François Hollande sur les Roms

Au nom du Groupe communiste au Conseil Municipal de Marseille, Marion Honde, Conseillère dans les 13e-14e arrondissements, vient d'interpeller par courrier le Président de la République sur la situation des Roms. Notamment d'un couple et de ses cinq enfants. Ces derniers étant pour la plupart scolarisés à l'école Vayssière (14e). "Lors du conseil d'école de rentrée, il a été voté à l'unanimité l'envoi d'une délégation en Préfecture pour obtenir un rendez-vous afin d'entrevoir des solutions dignes pour ces enfants", écrit l'élue PCF. Selon elle, les services préfectoraux refusent, "encore à l'heure actuelle, de nous recevoir". Et en appelle donc à François Hollande "pour trouver des solutions humaines pour cette famille".

La Provence, le 8 novembre 2012

Roms. « Personne ne doit être à la rue »

le 03 novembre 2012

Roms. « Personne ne doit être à la rue »

Face à l'inaction des pouvoirs publics, les militant(e)s associatifs et politiques entendent réquisitionner des lieux inoccupés.

C'est dans la paroisse de la Belle de mai (3e) qui abrite des familles roms depuis dimanche que s'est tenue, hier, la conférence de presse du collectif avec les roms de Marseille(*) sur le thème de la « non assistance à personnes en danger ! ».

Jean-Marc Brémond au nom du collectif souligne la bataille « pour que personne ne soit à la rue ». Un combat porté par des militant(e)s d'associations et de partis de la gauche radicale ayant permis un peu de répit à une centaine de personnes. Elles ont trouvé refuge grâce à la solidarité de la Kuizin et de Daniel Paul, prêtre, après la manifestation de samedi où les Roms ont pu donner de la voix. Le curé de la paroisse de la Belle de Mai se dit révolté par le manque d'humanité entendu le week-end dernier durant les intempéries ciblant les dégâts matériels sans évoquer le sort des gens vivant dehors. Pour lui, abriter 88 personnes relève plus d'un acte humaniste que d'une action politique. « Une façon d'interpeller ceux qui ayant le pouvoir de décision ne font rien : Maire, Maires de secteur, Députés et Ministres ».

L'homme de cœur rêve d'élus courageux quitte à perdre leur place. Et évoque la solidarité des habitants apportant friandises, bocal à poissons, pains au chocolat, réchauffant les plats. Plutôt que d'envoyer des lettres, Dany Cohen, défenseur des droits des Roms, propose de faire monter la pression en demandant au Préfet la mise en œuvre de la circulaire du 29 août, un rendez-vous avec la Ministre Marie-Arlette Carlotti et aller rue Montgrand au siège du PS. Même idée du côté d'Alain de RESF, habitant du 15e, qui veut mettre Henri Jibrayel et Samia Ghali devant leur inaction. Patrick, Compagnon d'Emmaüs Saint-Marcel (11e), est encore tout bouleversé à l'évocation de ces enfants qui grelottaient encore 2 heures après avoir trouvé refuge dans la paroisse chauffée de la Belle de Mai. « Si ça ne bouge pas,, on prendra les camions ». Les 116 communautés d'Emmaüs que compte le pays peuvent peser dans la balance de l'égalité. Jean-Marc Coppola, Vice-Président PCF de la Région, tient à rendre hommage au Père Paul et à valoriser l'élan de solidarité dans l'arrondissement le plus pauvre de France. Face au mépris dont font preuve les pouvoirs publics, l'élu propose de se substituer à leur non volonté ou impuissance en se réservant le droit de réquisitionner des lieux inoccupés. « La meilleure réponse c'est la solidarité populaire face à ceux qui pensent diviser ». Serge Pizzo, président du CIQ de la Belle de Mai, alerte sur les risques de division entretenus par le maire. Se sentant abandonnés, des habitants peuvent tomber dans le piège qui oppose pauvres et pauvres sans apporter de solution.

Sabine Laurent d'Attac n'y va pas par 4 chemins : « Ce n'est pas l'incapacité de nos dirigeants qui les empêchent de faire, c'est qu'ils ne veulent pas résoudre les problèmes, trop occupés à rassurer les marchés et les riches ». Elle se dit préoccupée par la gravité de la situation devant l'irresponsabilité de certains médias « excitant des groupes contres d'autres groupes ». Dominique Idir témoigne de la générosité d'habitants de La Capelette, dont l'un a donné 100 euros pour acheter des bâches à mettre sur les cabanes.

Michèle Bourguignon de CCFD-Terre solidaire signale le travail en coopération avec une association roumaine Romani Criss incitant les Roms à débattre et à s'organiser. « Un lien vital avec ce pays qui est le leur ». Citoyens européens, Maria, et Adrien ne veulent pas être assistés, ils aspirent à vivre comme tout le monde, avoir un toit, un travail et envoyer les enfants à l'école. Les Roms sont prêts à passer à l'action.

Piedad Belmonte (La Marseillaise, le 3 novembre 2012)

(*) 15 associations et 7 partis le composent.

Application immédiate de la circulaire

Nommé par le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, Alain Régnier, délégué interministériel pour l'hébergement et l'accès au logement (Dihal) des personnes sans abri ou mal logées, est chargé de la coordination interministérielle de l'action de l'État en faveur de l'insertion et l'accompagnement des populations concernées par le démantèlement des campements illicites conformément à la circulaire du 26 août 2012. Il s'agit de rechercher des solutions de scolarisation, santé, emploi, logement, mise à l'abri en amont des expulsions contrairement à ce qui se fait à Marseille.

Le 22/10, un groupe national de suivi est né regroupant des responsables associatifs venus de tout le pays, dont Rencontres tsiganes était, et les représentants des différents ministères (Education nationale, santé, logement, intérieur, travail, justice, lutte contre l'exclusion).

Des groupes de travail ont été créés : hébergement-logement, accès aux droits, valorisation et droit à la culture. Chacun se réunit chaque mois. Un rapport sera remis à la fin de l'année.

« Il faut travailler vite pour avoir des résultats immédiats. Le but étant que la circulaire soit appliquée de manière homogène sur tout le territoire par tous les Préfets », espère Jean-Paul Kopp, Président de Rencontres Tsiganes Paca.

"Les Roms au Lions !" Communiqué de Joël Dutto

le 29 octobre 2012

Après ceux du quartier des Créneaux, quelques habitant, de la Résidence des Lions dans le 14e arrondissement de Marseille, ont tenté de déloger un petit nombre de familles Roms installés dans un bâtiment désaffecté, situé chemin de Fontenieu.

Cette démarche, sans courage, relève de l’intolérance et d’une vision individualiste de la société sans doute plus facile à avoir, que celle qui consiste à exiger de l’Etat, dont c’est la responsabilité, une solution humaine, durable et d’accueil pour ces familles.

Comment peut-on être à ce point aveuglé par son confort personnel pour  traiter des femmes et des hommes comme s’ils n’étaient pas des êtres humains ?

C’est avec de tels raisonnements et comportements que des français ont, dans une   période noire de notre pays, dénoncé leurs voisins juifs, résistants ou tout simplement par jalousie. Il semble que, la crise aidant, certains aient oublié les leçons que chacun doit tirer de l’histoire.

Comment parler de troubles possibles dont pourraient se rendre coupable des familles Roms, alors qu’aucun fait répressible n’a été constaté et établi depuis leur présence dans ce quartier.

J’invite celles et ceux qui ont su se mobiliser pour chasser des familles précarisées, à avoir la même volonté pour aller  terroriser les dealers et autres trafiquants de drogue qui empoisonnent, quotidiennement dans le quartier, une partie de notre jeunesse ou alors aller manifester contre le Pacte Budgétaire Européen qui vient d’être ratifié par l’Assemblée Nationale et qui leur portera plus de préjudice que les quelques familles de Roms qui comme chacun d’entre nous ont droit à une vie digne et décente.

Je condamne de tels comportements qui sont à l’opposé des valeurs qui doivent fonder une République solidaire et humaine et pour lesquelles je milite en tant qu’élu du Parti Communiste Français.

Joël Dutto
Conseiller Général Honoraire
Conseiller municipal de Marseille
Conseiller communautaire de MPM

 

Roms. « Mépris et racisme officiel institutionnel »

le 28 octobre 2012

Roms. « Mépris et racisme officiel institutionnel »

Environ 500 personnes ont manifesté hier devant la Préfecture de Région et leur désaccord quant au traitement qui leur est réservé par les autorités. Une contre-offensive réussie.

« Le Préfet est un autiste dans cette région. » Des très nombreux élus présents hier à la manifestation de soutien à la population rom devant la Préfecture de Région (toute la Gauche à l'exception des socialistes) Sébastien Barles d'Europe écologie-les Verts est finalement l'un des plus tendres à l'égard de Hugues Parant sur la question des Roms.

« Nous sommes ici pour exprimer notre colère face au mépris, à la violence et au racisme officiel institutionnel dont font preuve les représentants de l'État vis-à-vis des roms mais aussi des militants associatifs, politiques et syndicaux qui luttent pour leurs droits », lance Jean-Marc Coppola, Conseiller Municipal communiste et Vice-Président du Conseil Régional. « Cette politique entretient les xénophobie, les racismes, la haine de l'autre. »

Cette politique, Caroline Godard de Rencontres tziganes, en donne un rapide aperçu : « 40 personnes qui étaient sous une passerelle d'autoroute viennent d'être expulsées sur le trottoir d'enface. » Une absurdité toute -administrative. Elle raconte aussi « le harcèlement de la police qui exerce ses pressions la nuit pour empêcher les enfants de dormir ». Quand l'administration mise sur l'épuisement.

Dérive populiste

« Il y a une exigence quant au respect de la circulaire ministérielle du 26 août », insiste Jean-Marc Coppola. « La politique du bouc émissaire devient incontrôlable dès lors que les digues s'effondrent », ajoute Eric Coquerel le secrétaire national du Parti de Gauche, descendu pour l'occasion. Au Créneaux (15e) une digue est tombée récemment, une autre va céder à Fontainieu.

Sébastien Barles dénonce « le manque de courage d'élus locaux qui ne jouent pas leur rôle républicain, celui d'éveiller les consciences et qui laissent s'installer une dérive populiste ». Et à l'argument, il faut arrêter d'accueillir toute la misère du monde, on répond, « il nous faut arrêter de produire et de co-produire toute la misère du monde ». Les Roms ne sont pas responsables d'une crise économique qui les pousse hors de Roumanie. « Cette semaine, Angela Merkel a rendu hommage aux Roms victimes de l'holocauste avec la volonté de s'atteler à leur intégration », observe Jean-Marc Coppola qui s'interroge : « Faut-il un nouvel holocauste pour que le représentant de l'État français se décide à les prendre en considération ? »

Philippe Pujol (La Marseillaise, le 28 octobre 2012)

Les Lions vont au contact des Roms

Lorsque dans la cité des Micocouliers toute proche, le local mis à la disposition des habitants pour des activités diverses avait été confisqué par des dealers du coin, personne dans la résidence des Lions (Saint-Joseph, 14e) n'avait manifesté son mécontentement. Hier matin par contre, ils sont une grosse trentaine à être montés sur l'ancien site de la DDE, chemin Fontainieu, pour montrer aux Roms installés là-bas qu'ils ne voulaient pas d'eux. Ils sentent donc finalement que les Roms ne sont pas si dangereux.

Une population de manifestants coupée en deux parts égales. Les subtils au slogan ressassé : « Il ne faut pas ajouter de la misère à la misère » et les racistes désorientés aux phrases du genre : « On les met dans un bateau et on les renvoie en Roumanie ».

Les premiers ne voulaient pas aller au contact, les autres ont attendu l'arrivée d'une patrouille de police contact des Roms pour en prendre courageusement le sillage jusqu'au camp de Roms. Déception des manifestants, l'endroit est bien tenu, des femmes sont même en train de balayer pendant que des hommes font jouer les enfants autour d'un feu. Seront bien tentées quelques provocations avec le déploiement de banderoles aux slogans hostiles, ces Roms ne savent pas lire, on n'en a jamais voulus à l'école. Quelques « je suis Français moi » lancés la main sur le cœur feront bien réagir un ou deux Roms, pas de quoi les faire sortir de leurs gonds.

« Depuis un mois que nous ici, aucun problème chez vous », crie un Rom aux manifestants qui partent. « On sait que ça va venir, on vous connaît », répond une femme d'origine italienne. Exactement ce que l'on disait à ses grands-parents il y a quelques décennies dans ces mêmes quartiers de Marseille.

A Savoir

500 manifestants devant la Préfecture de Région hier après-midi, peut-être plus, dont une quarantaine de Roms. Certains d'entre eux comprennent désormais la nécessité de s'organiser sérieusement pour défendre leurs droits.

120 CRS rien que pour eux. Les renseignements de la police avaient justement estimé à 500 le nombre de manifestants susceptibles de venir soutenir les Roms. Alors les autorités ont dépêché une compagnie de CRS en cuirasse, dans 18 véhicules.

Presque toute la Gauche. Un grand nombre de militants politiques, associatifs et syndicaux étaient présents ainsi que des élus de tous les partis de Gauche (NPA, PCF, PG, EELV) à l'exception notable et significative des socialistes dont les oreilles ont dû siffler tout l'après-midi.

Gardanne. Les roms vont passer l'hiver au campement du puit Z

le 27 octobre 2012

Gardanne. Les roms vont passer l'hiver au campement du puit Z

Les 11 familles accueillies "provisoirement" par la Ville sur l'ancien site minier s'organisent.

 

 

 

La Provence, le 27àctobre 2012

Roms.« Un texte, la déclaration des droits de l'homme »

le 27 octobre 2012

Roms.« Un texte, la déclaration des droits de l'homme »

A Gardanne, le Maire a mis en place, contre détracteurs et rumeurs, une politique d'accueil à hauteur des capacités de la commune. Il y met à l'abri des familles expulses de Marseille ou d'Aix.

 

 

 

La Marseillaise, le 27 octobre 2012

Marie-George Buffet. « Un pari sur l'intelligence populaire »

le 27 octobre 2012

Marie-George Buffet. « Un pari sur l'intelligence populaire »

A l'heure où la finance est quant à elle libre en Europe, la reconnaissance du droit de mariage et d'adoption pour tous -quel que soit le choix de sexualité- fait encore débat en France et sur le continent. Huit pays dont six membres de l'UE, reconnaissent le mariage homosexuel, (la Suède permet même les cérémonies religieuses). Onze pays ne reconnaissent aucune forme d'union de ce type. Les onze restants, comme la France ou l'Allemagne à la traîne, avec Pacs ou contrats de vie commune, tentent de masquer une discrimination lourde, envers ceux et celles, privés de droits républicains pour avoir adopté une sexualité autre.

Avec la loi 117 du 24/07/2012, portée à l'assemblée nationale par la Députée communiste de Seine Saint-Denis, ce serait une injustice enrayée et l'application des principes d'égalité, bien plus qu'un droit à « négocier » : « Le mariage républicain est un droit et non une institution ou un sacrement religieux. Il faut le penser comme une union ayant pour but une solidarité réciproque et reposant sur une affection partagée », relate Marie-George Buffet. Une question de droit mais aussi de société, qui s'apparente à celle du combat féministe des années 70, mais qui est « avant tout un pari sur l'intelligence populaire », avance la Députée, invitée à débattre jeudi soir dans une salle comble de Puyricard, sur l'initiative d'un collectif de partis politiques (PCF, Parti de Gauche, FASE, Gauche Unitaire) et d'association, LGBT (Lesbien Gay Bisexuel Transgenre).

« Je n'ai pas honte ! »

Ouvert par la déclaration de Célia Baudu, militante LGBT, et syndicaliste : « Je suis lesbienne d'origine transsexuelle et le pire est que je n'en ai pas honte ! », le débat a porté sur le défrichement de notions à sens variables : éducation, famille, procréation, adoption, filiation, héritage, etc. Des termes dont la signification a déjà muté, notamment chez les couples hétérosexuels, dont le foyer s'est élargi, après divorce ou recomposition familiale.

Un militant communiste plante le décor : « Le noyau est dur à attaquer, il faut convaincre le plus large public. Surtout à l'heure où certaines pratiques obsolètes, comme la virginité à tous prix au mariage, ont encore lieu… ». Marie-George Buffet rappelle : « A partir du moment où la population côtoie une nouvelle réalité, les choses changent. La première subvention accordée aux associations de parents homosexuels a été donnée en 1997 seulement. Il en est de même pour le long combat féministe qui a permis la maîtrise de son corps par la femme. Tout cela n'est pas si loin ». Si la loi 117 peut aider à avancer, « Il faut poursuivre le travail, reprendre le chemin démocratique de l'éducation populaire », ajoute la Députée.

Adoption

Parmi les points délicats, celui de l'adoption par des personnes de même sexe. « Qu'est-ce que ça va donner sur le psychisme des enfants ? Comment vont-ils vivre cette différence ? », interroge une enseignante, rassurée aussitôt par divers témoignages. « Mes filles ont été élevées par leur père, et son compagnon décédé aujourd'hui, Elles vont bien, leur seul regret est de ne jamais avoir pu assister au mariage de leur père », rapporte une militante. « Regardez la structuration de la famille ailleurs où les enfants sont élevés par des sœurs, des grands-mères, mais pas par leur mère biologique, cela n'a jamais posé de problèmes », réagit une autre femme ajoutant : « Le problème de la filiation est symbolique et non pas physiologique ».

De son côté, Pierre Bachmann, militant résume : « Les couples évoluent en même temps que la société, l'éducation à faire est dans le couple ». Tandis que Marie-George Buffet, met l'accent sur l'amour primordial : « C'est l'amour des parents qui est source de tranquillité, de paix et d'humanisme ».

Vigilance

Dressant un bref historique du combat LGBT en début de séance, Célia Baudu en appelle à la vigilance : « En Argentine l'ouverture du mariage et les changements d'état civil pour les personnes transidentitaires ont été votés en échange du maintien de l'interdiction de l'avortement ». Vigilance d'autant plus accrue que cette lutte est politique, note Léo Purguette : « Elle révolutionne le couple en cassant les codes anciens de la domination patriarcale ». Une lutte où il faut éviter les écueils de la catégorisation, précise une militante : « pour ne pas s'y enfermer car les identités sexuelles peuvent être fluctuantes ».

30 à 300.000 familles monoparentales seraient déjà concernées par cette loi en France où « ne pouvoir vivre une sexualité choisie, dans une reconnaissance mutuelle de droits », a déjà été dénoncé par le parlement Européen en 2003 et 2010.

Houda Bennalal (La Marseillaise, le 27 octobre 2012)

Mariage gay. Marie-George. Buffet met la pression à volonté sur le gouvernement

le 26 octobre 2012

Mariage gay. Marie-George. Buffet met la pression à volonté sur le gouvernement

La Députée PCF a lancé hier, à Puyricard, une série de débats quant au projet de loi qu'elle prépare, alors que la majorité tarde à se lancer.

Elle ne lâchera pas. En 2005, la proposition de loi pour l'égalité des droits de tous les couples -elle était encore secrétaire nationale du PCF-, c'était elle. Sept ans après -et alors que les amoureux gays s'aiment un peu moins en cachette mais restent toujours sur le palier des mairies-, elle réitère. Marie-Georges Buffet tente de mettre la pression sur un gouvernement socialiste qui, sur ce dossier brûlant, avait promis des pas de géant en avant, et enchaîne désormais les esquives jusqu'à reporter, si tout va bien, l'examen du projet de loi en Conseil des Ministres à début novembre et un passage à l'Assemblée Nationale début janvier.

"On perd du temps et nos adversaires se font entendre" lâche la Députée évoquant les dizaines de manifestations à travers toute la France. "Récemment, les militants intégristes de l'association Vita ont fait distribuer à des gosses leurs tracts anti mariage gay, qui assimilaient l'ouverture du mariage à la polygamie!" explique Célia Baudu, militante LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres), après s'être présentée : "Moi je suis lesbienne d'origine transsexuelle et le pire c'est que je n'en ai même pas honte !"

La centaine de personnes venues débattre à la salle des fêtes de ce qui retourne "d'une période charnière" au niveau sociétal, selon une intervenante, est pliée en deux. Mais l'assemblée n'est pas acquise à la cause, malgré les préjugés que l'on avait nourris, en se rendant au premier débat de la tournée nationale qu'entame la communiste.

Un quinquagénaire prend le micro : "je ne suis pas pour, mais ça n'implique pas que je suis homophobe. Alors pourquoi pas un référendum ?" La Députée : "je suis pour de multiples débats avant un référendum, Parce qu'il faut que nos arguments soient entendus sinon on distingue toujours les mêmes voix" répond-elle, visiblement inquiète des récents sondages, qui pronostiquent des avis partagés. "Ceci dit, en 1792, si les Révolutionnaires avaient agi avec les études d'opinion, ils pas fait grand chose cette année-là !" sourit-elle, espérant que le mot "parents" éclipsera bientôt, dans le code civil, les termes "père et mère".

Autre versant du débat, l'adoption. Une dame s'inquiète de "l'impact psychique" sur les enfants de couples gays : "Je vois notamment les enfants adoptés par des amis hétéros, qui se posent beaucoup de questions à un certain âge…" Un homme prend le micro : "Des études américaines montrent que 95% n'ont pas de problème dans leur évolution".

Marie-Georges Buffet enchaîne : "En même temps, dans toute famille où l'on adopte, on se pose la question du moment propice pour annoncer la vérité. Et il n'est pas question de faire croire aux enfants qu'ils ont deux pères ou deux mères…" Un militant Front de Gauche conclut : "Que les associations catholiques se rassurent, 100% des couples homos ne feront pas, en les élevant, des homos ! Jusqu'à preuve du contraire, 100% des homos actuels sont issus, biologiquement, de couples hétéros !"

Romain Capdepon (La Provence, le 26 octobre 2012)

La proposition

Article 1. Au dernier alinéa de l'art. 75 du code civil, les mots "mari et femme" sont remplacés par le mot "époux".

Article 2. A l'art. 96 du même code, après le mot "époux", sont insérés les mots "ou de la future épouse".

Article 3. Le début du premier alinéa de l'art. 108 du même code est ainsi rédigé : "Les conjoints unis parle mariage peuvent…"

Article 4 (I). Au début de l'art. 144 du même code, est insérée la phrase suivante : "Le mariage est l'union célébrée par un officier d'état-civil entre deux personnes de même sexe ou de sexe différent, quelle que soit leur identité de genre".

Article 4 (11). Les mots "L'homme et la femme ne peuvent" sont remplacés par les mots "Une personne ne peut…"

Nous sommes tous des Roms !

le 26 octobre 2012

Nous sommes tous des Roms !

La fédération des Bouches-du-Rhône du Parti communiste français appelle à participer massivement au rassemblement en solidarité avec les Roms, samedi 27 octobre, à 14h30, devant la préfecture, à Marseille.

Nous dénonçons fermement le traitement inhumain réservé à cette population par la ville de Marseille, la préfecture des Bouches-du-Rhône et, plus largement, par l’Etat.

Souvent menacés dans leur pays d’origine, les Roms, dans le dénuement le plus total, viennent protéger leurs enfants dans notre République dont les valeurs de solidarité et d’égalité ont rayonné dans le monde.

Depuis quelques semaines, de grosses tensions se sont nouées au sein de populations défavorisées. Conséquence d’un système économique qui écrase les peuples autant que des discours haineux encouragés par les droites, ce climat de rejet est dangereux. La fragmentation de notre société n’est qu’une stratégie des puissants pour continuer à livrer nos vies à la finance.

Nous demandons au ministre de l’Intérieur de faire cesser immédiatement cette chasse à l’homme, à la femme et à l’enfant qui est d’un autre siècle.

Le gouvernement doit exiger des services préfectoraux qu’ils mettent en œuvre la circulaire du 23 août dernier, cosignée par sept ministres et qui prévoit des mesures en termes d’hébergement, de scolarisation, d’accès aux soins et d’insertion professionnelle. A l’image des actions menées par Roger Meï, maire de Gardanne.

L’acharnement à déloger les Roms dès qu’ils se posent quelque part ne règle en rien la situation de milliers d’hommes et de femmes qui vivent dans des conditions indignes de notre pays et de ses richesses.

L’urgence est à mettre un terme aux politiques d’austérité en France comme en Europe, à utiliser les Fonds européens destinés aux populations Roms, à lutter contre la pauvreté, les discriminations, et à rendre effectif le principe d’égalité entre toutes les personnes vivant en France.

Notre combat pour les Roms redonne du sens au mot civilisation.

La fédération des Bouches-du-Rhône du Parti communiste français

Roms. Le contre-exemple de Gardanne

le 23 octobre 2012

Roms. Le contre-exemple de Gardanne

Roger Meï a fait le choix de les accueillir.

Gardanne est la seule ville des Bouches-du-Rhône à avoir fait le choix, non seulement d'accueillir, mais d'organiser la présence des Roms sur la commune. Depuis la mi-septembre où une dizaine de familles s'étaient installées sur un terrain privé et un public, la municipalité a décidé de les regrouper sur la zone du puits Z, dont le chevalement a été conservé pour rappeler le passé minier de la ville.

L'installation de ces familles (62 personnes) n'a pas été anodine, financièrement, pour la Ville, même si on est loin d'atteindre les sommes pharaoniques dépensées pour l'expulsion des Roms à Aix. il a fallu sécuriser le terrain désaffecté du puits Z, installer une citerne d'eau de 20 000 litres, fournir de l'eau potable, des sanitaires, un groupe électrogène, des containers à poubelle… Au total, la Ville de Gardanne a déjà engagé 27.000€. Une note que le Maire Roger Meï a déjà prévu de présenter au Préfet de Région.

"Nous ne pouvons accepter de laisser ces familles dans la misère sur notre territoire, a-t-il justifié, mais le gouvernement doit prendre ses responsabilités. C'est au Préfet d'organiser la prise en charge des 1.500 Roms qui se répartissent dans 30 camps sur les communes limitrophes d'Aix et de Marseille."

À Gardanne, où il a été décidé de ne pas accueillir plus de familles, la police municipale effectue des visites quotidiennes pour veiller à ce que le camp ne grandisse pas, comme cela a été le cas dans d'autres communes du pays d'Aix. Pour autant, même si cet accueil est provisoire, Roger Meï sait que ces familles vont passer l'hiver au puits Z. "On ne peut pas laisser des bébés vivre sous des tentes", tempête le premier magistrat. Des associations comme la Fondation Abbé-Pierre ou l'Addap ont proposé de fournir des mobile-homes et des caravanes. Mais il faudra aller les chercher, avec des camions à plateau. Ce qui occasionnera un coût supplémentaire pour la ville.

Le Maire de Gardanne aura, de son côté, un autre prix à payer : celui des voix que va lui coûter cette décision humaniste, mais contestée par de nombreux habitants, d'être le seul Maire du département à accueillir des Roms sur sa commune.

Christine Lucas (La Provence, le 23 octobre 2012)

 
 
 
 
 
 
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