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Aix-en-Provence. La facture salée et polémique de l'évacuation des Roms.

le 23 octobre 2012

Aix-en-Provence. La facture salée et polémique de l'évacuation des Roms.

La Ville a déboursé 60.000 euros en frais de justice et la CPA pas moins de 500.000 euros en nettoyage pour l'évacuation de quatre camps à Aix. Opposition et défenseurs des Roms crient au scandale.

Derrière toute volonté politique se cache un coût financier. La conviction de Maryse Joissains, le Maire d'Aix, quant à la présence de camps de Roms dans "sa" ville n'a jamais évolué d'un iota et quel qu'en soit le prix à payer. C'était niet et bien plus encore : "je ne veux plus un seul Rom sur ma commune !" avait-elle lâché dans nos colonnes après avoir lancé trois référés en expulsion des Roms des camps des Trois Sautets, de Luynes et de Vasarely qui allaient être vidés et détruits… à grands renforts de bulldozers, et sous les yeux des policiers… début mai et fin juin. Un autre, encore plus symbolique, allait suivre, en août : l'immense camp de l'Arbois qui a accueilli au plus fort de son existence près de 450 personnes.

Des dizaines d'individus donc, et même des enfants, assignés par un huissier, Me Duplaa, et plusieurs audiences devant le tribunal des référés. Une bataille politico-judiciaire qui a coûté 60.333 euros entre mars et août 2012 à la ville, selon une note interne adressée par la direction générale adjointe aux études juridiques et aux contentieux au Maire d'Aix que la Provence a pu consulter. En amont, la justice, en aval, l'action, la destruction et le nettoyage. Cette note précise aussi que "le coût de l'opération de nettoyage de l'Arbois uniquement au titre des moyens dépêchés par la Communauté du Pays d'aix" est évalué à 281.060 euros TTC. Selon une source bien informée à la CPA, la note du nettoyage des trois autres camps serait du même acabit. Soit une note globale de près de 600.000 euros répartis, de façon assez nébuleuse puisqu'il nous a été impossible d'en avoir le détail, entre la Mairie d'Aix et la CPA. "Peanut's" diront certains, pour des budgets comme ceux de la Mairie d'Aix et de la CPA, mais l'opposition et les défenseurs des Roms qui rêvent de subventions bien intentionnées, crient au scandale.

"Avec 10 ou 20% de cette somme, on réglait vraiment le problème des Roms à Aix, nous !" s'étrangle Marc Durand -le Vice-Président de l'association Rencontres Tsiganes et référent aixois aux yeux des Roms- à l'annonce de ces sommes dont il fantasme depuis des années pour venir en aide à cette population. "On demandait simplement de pouvoir rester sur les terrains occupés, de se voir installer des points d'eau, quelques sanitaires, deux préfabriqués pour faire du soutien scolaire et puis deux personnes salariées à temps plein sur le camps pour l'animation et le suivi" précise Marc Durand qui prend pour exemple l'action menée par le Maire de Gardanne, "il nous faudrait ce genre de camp mais en trois ou quatre points de la ville pour ne pas que trop de gens soient rassemblés au même endroit. Gardanne en a eu pour 30.000 euros environ, alors pour quatre petits camps, faites le calcul…"

Quid des fonds européens mis à disposition ?

Côté politiques, Hervé Guerrera (Partit Occitan), très présent aux côtés des Roms durant ces mois de procédures, peste : "On jette l'argent par les fenêtres, cette Mairie ne veut pas construire avec les associations. Si on nous avait laissé faire, on serait allé chercher des financements au Conseil Général, auprès de l'État aussi, mais surtout à l'Europe pour les Roms n'ont jamais été réclamés par la Mairie d Aix ! Visiblement, on préfère grever le budget des Aixois pour des raisons idéologiques…" Que Maryse Joissains assume tout en provocation : "Tous ces gens de l'opposition, qui possèdent de beaux jardins, n'ont qu'à les accueillir chez eux… Je me propose même de les subventionner! Non franchement, on construit petit à petit des aires d'accueil pour les gens du voyage mais je refuse de prévoir quoique ce soit pour des populations qui sont sans papiers dans mon pays".

Sans papiers qui sont selon François-Xavier de Perreti (centre) considérés comme "des parias". "C'est une question de rapport à l'autre, d'indifférence et de mépris" fustige-t-il, "avec cet argent on devrait mener une politique d'accueil décente. Ces sommes sont d'ailleurs la preuve qu'on a des fonds à gaspiller alors qu'on n'utilise rien des aides européennes prévues à cet effet. Cela dit, venant d'une personne qui dit défendre depuis longtemps les idées de Marine le Pen, ça ne m'étonne pas qu'on préfère mettre des centaines de milliers d'euros dans des tractopelles plutôt que dans du logement…"

Romain Capdepon (La Provence, le 23 octobre 2012)

Ils sont dans la rue… Nous sommes dans la rue

le 21 octobre 2012

Ils sont dans la rue… Nous sommes dans la rue

Parce qu'il y a urgence à ce que les pouvoirs publics changent radicalement de politique vis-à-vis de Roumains et de Bulgares, citoyens européens, scandaleusement discriminés par des "dérogations transitoires", confrontés ici comme dans leurs pays à la misère, aux violences institutionnelles et aux agressions de certains habitants.

Parce qu’il y a urgence à ce que la circulaire interministérielle du 26 aout soit mise en œuvre avec une prise en compte effective des situations individuelles, de la vulnérabilité des personnes et tout particulièrement des enfants et que les mesures d’accompagnements visant l’insertion, l’accès aux droits, à la scolarisation et aux soins deviennent réalité.

Parce qu'il y a urgence à ce que tous les élus de la République prennent leurs responsabilités et cessent d'entretenir un climat de haine et de rejet envers ces derniers migrants économiques.

Parce qu'il y a urgence à ce que se mobilise l’ensemble des citoyens pour mettre un terme à ce déni des droits : droit de vivre dans le respect et la dignité, droit à l'éducation, aux soins, au travail, à l'hébergement, à la sécurité, droit à la libre circulation et installation pour tous.

Parce qu’il y a urgence à ne plus désigner ces populations de boucs émissaires, car loin d’être responsables de la crise économique elles la subissent, comme beaucoup d’autres, de plein fouet.

RASSEMBLONS-NOUS DEVANT LA PREFECTURE

SAMEDI 27 OCTOBRE à 14H30

A l’appel de : MRAP, Rencontres Tsiganes, LDH 13, CCFD, PCF, PG, EELV, NPA,……

Jean-Marc Coppola. « Ce n'est pas en pratiquant le racisme social qu'on réglera les inégalités »

le 17 octobre 2012

Jean-Marc Coppola. « Ce n'est pas en pratiquant le racisme social qu'on réglera les inégalités »

Se battre pour les Roms c'est combattre les inégalités explique le Vice-Président Communiste du Conseil Régional PACA.

Lors de son dernier passage à Marseille, le Ministre de l'Intérieur Manuel Valls a été interpellé par l'élu communiste Jean-Marc Coppola sur la non application de la circulaire interministérielle sur les Roms. Sans que cela ait provoqué de réponse. Entretien avec le Vice-Président du Conseil régional.

La Marseillaise. Comment se pose la problématique de l'emploi pour les Roms ?

Jean-Marc Coppola. En préambule, je voudrais rappeler que ces gens quittent un pays souvent pillé par des multinationales, parfois françaises, et sont donc contraints d'abandonner un lieu où la situation économique est désastreuse quand ils ne sont pas chassés par l'extrême droite. C'est dans ce contexte que les Roms qui, citoyens européens ont le droit de circuler, décident de s'installer ailleurs. Là, il est évident que le travail mais aussi le logement, l'éducation pour les enfants, l'alphabétisation pour les parents sont autant d'éléments fondamentaux pour permettre l'intégration. Sauf à les accueillir -comme nous y sommes obligés- et à ne leur proposer que de l'assistanat. Ce qu'ils refusent catégoriquement contrairement aux idées reçues. Il suffit de passer quelque temps avec eux pour se rendre compte de l'innovation dont ils sont capables. Les seules barrières sont finalement celle de langue -encore qu'ils apprennent très vite- et des qualifications mais qui se posent pour tout le monde. Mais cette problématique de l'emploi est d'autant plus difficile à régler que les politiques menées maintiennent un chômage élevé.

La Marseillaise. Concernant le logement, comment appréciez-vous l'expérience menée à Gardanne ?

Jean-Marc Coppola. L'équipe de Roger Meï est en train de faire la démonstration que quand la volonté politique est au rendez-vous, le reste suit et cela fonctionne. Cette équipe a déjà été confrontée à cette gestion de la différence quand elle a décidé d'accueillir une maison de soins palliatifs. Cette ouverture à la différence est toujours osée car elle heurte la population. C'est pourtant une des plus belles capacités de notre république même si cette qualité a été sérieusement mise à mal par les années Sarkozy où l'on a tenté de tout faire entrer dans une norme et de rejeter le reste. Résultat, les gens ont peur : peur de leurs voisins, peur de l'autre… C'est ce que j'explique quand on m'interpelle sur mon combat pour les Roms. Je ne me bats pour ceux qui sont démunis, car le gouvernement ne règle pas plus ce problème que celui des personnes qui vivent dans les quartiers les trouvent au Nord de Marseille. Ce n'est pas en chassant les Roms, en pratiquant le racisme social que l'on réglera les inégalités, que l'on trouvera une solution pour les populations vivant dans les quartiers parmi les plus pauvres de France et d'Europe qui se trouvent au Nord de Marseille. La vraie question est de savoir comment on se rassemble pour trouver les moyens qui permettent à tous de vivre décemment.

La Marseillaise. Mais le problème n'est-il pas « délégué » aux institutions locales ?

Jean-Marc Coppola. Si. On le voit à Gardanne ou dans d'autres villes. Au Conseil régional PACA aussi, nous nous sommes investis dans cette question. D'abord en organisant un colloque pour faire tomber les idées reçues et mieux connaître cette population Rom. Puis il a fallu agir. Sans moyens spécifiques, nous avons choisi d'aider les associations. Je travaille d'ailleurs à ce que la ligne budgétaire ainsi dégagée en 2012 soit reconduite en 2013. Toutes ces expériences sont intéressantes, innovantes et courageuses mais elles ne doivent pas dédouaner les préfectures qui ne demandent même pas les crédits européens disponibles pour les politiques d'intégration des Roms. C'est à l'État de régler cela. Or, il y a une circulaire interministérielle en date du 23 août dernier, cosignée par sept Ministres, dont la marseillaise Marie-Arlette Carlotti. Je demande juste à ce que cette circulaire soit appliquée partout et de manière identique car il n'y a qu'une seule République et qu'une seule loi. Or, ce n'est pas le cas. Dans les Bouches-du-Rhône, son application est restrictive, on respecte le point sur les expulsions mais pas celui sur les hébergements. Il ne faut donc pas la laisser au bon vouloir d'un Préfet qui, de plus, est sous la pression d'élus locaux qui ont parfois intérêt à voir se développer dissensions et les hostilités dans la population.

La Marseillaise. Quelles sont les conséquences des expulsions à répétition ?

Jean-Marc Coppola. Pour les gens, c'est tout d'abord la peur, une véritable terreur même. Cela a aussi des répercussions sur la scolarisation des enfants ou encore sur la santé. Vivre dans des lieux sans eaux, sans sanitaire, provoque un vrai risque sanitaire. Nous devons absolument mesurer les conséquences que cela. peut avoir sur les Roms comme sur la population en général. Je n'agite pas un chiffon rouge, je parle d'une réalité. Si les associations comme Médecins du Monde font tout pour que cela se passe au mieux, le mieux a ses limites. Et nous sommes en train de les atteindre.

Propos recueillis par Angélique Schaller (La Marseillaise, le 17 octobre 2012)

Gardanne. Quand bon sens et humanité se confrontent aux rumeurs

le 14 octobre 2012

Gardanne. Quand bon sens et humanité se confrontent aux rumeurs

A l'appel des élus de la majorité municipale, le parvis de la Mairie a accueilli vendredi un rassemblement pacifique pour les droits des Roms.

La rumeur enflait depuis jeudi : celle d'un rassemblement, à l'heure du conseil municipal, de Gardannais réclamant l'expulsion des familles de Roms installées au puits Z. Les élus ont pris les devants, appelant à une contremanifestation pour soutenir l'action municipale. Appel entendu : vendredi à 17h30, une demie-heure avant la tenue du conseil, de nombreux habitants de Gardanne et des environs étaient là, sur le parvis de la Mairie. Citoyens, associatifs, responsables politiques et élus de la majorité ont fait face à une maigre délégation d'anti-Roms venus se plaindre d'une suspecte coupure de téléphone à Valabre -imputant implicitement la faute à des chapardeurs à l'affût du moindre câble(*). Des allégations que le Maire Roger Meï condamne. Au micro, il en appelle à plus d'humanité de la part de ses administrés : « On prétend que les Roms sont des voleurs, que depuis qu'ils sont là, il y a plus de cambriolages. Mais c'est faux, je vous le garantis ». Christian Huc, chef de la police municipale, confirme : « Je peux vous certifier qu'aucun préjudice subi ne peut être reproché à ces familles. Depuis des semaines des tas de rumeurs circulent sur les Roms, on entend tout et n'importe quoi ». Les Roms seraient responsables d'une invasion de mouches, et même impliqués dans du trafic d'organes… Pour Christian Huc, tout ceci va trop loin : « Si on continue à les stigmatiser, une partie de la population va se liguer contre eux. C'est ce qui s'est passé à Marseille, et ça ne doit pas se reproduire. » « Il faut aider cette population » conclut Roger Meï. « Cette aide est provisoire, car c'est à l'État d'en prendre la responsabilité. Mais leur tendre la main est la bonne solution, celle que tous les pays se réclamant des droits de l'Homme doivent appliquer ». Onze familles -« et pas une de plus, sinon on ne contrôle plus rien » affirme Roger Meï- sont installées au puits Z. Dans l'attente de solutions adaptées et apportées par les services de l'État, le Maire a mis à leur disposition une bâche à eau et une alimentation en électricité.

Sabrina Guintini (La Marseillaise, le 14 octobre 2012)

(*) Quelques heures après le rassemblement, un professeur du lycée agricole s'est étonné de la rumeur faisant état de vols de câbles à Valabre, nous indiquant qu'un camion a, il y a quelques jours, arraché par inadvertance des câbles téléphoniques durant une livraison, ceci expliquant les coupures subies par les riverain…

Communiqué de Jean-Marc Coppola après son échange avec Manuel Valls

le 12 octobre 2012

Communiqué de Jean-Marc Coppola après son échange avec Manuel Valls

Marseille, le 12 octobre 2012

Comment je me suis fait « Vallser »

Dans le cadre de son passage à Marseille, j’ai interpelé, cet après-midi, le ministre de l’Intérieur sur la situation des Roms. Davantage préoccupé à rassurer les commerçants en promettant de la vidéosurveillance à chaque coin de rue, alors que les habitants réclamaient davantage de présence policière et donc humaine, Manuel Valls a abrégé notre conversation.

Lorsque je lui demandai de ne faire qu’appliquer la circulaire interministérielle -qui l’est mais de la manière la plus restrictive- , le successeur de Claude Guéant, visiblement déconnecté de la réalité du drame des familles roms, m’a répondu que c’était déjà le cas et a tourné les talons. Et pas seulement, je le crains, parce qu’il n’y avait pas, à ce moment-là, de caméras.

Avec l’ensemble du mouvement de solidarité qui va continuer de grandir, je renouvelle la demande d’un moratoire sur les démantèlements des campements et les expulsions des familles et la recherche de solutions d’hébergement et d’insertion garantissant la dignité des personnes.

Jean-Marc Coppola
Vice-président de la Région PACA
Conseiller municipal de Marseille

 

L’outarde et les Roms. Communiqué de presse de Jean-Marc Coppola

le 11 octobre 2012

L’outarde et les Roms. Communiqué de presse de Jean-Marc Coppola

Marseille, le 11 octobre 2012

Bientôt l’outarde canepetière sera sauvée ! Espèce protégée, cet oiseau, particulièrement présent dans la Crau, a aussi quelques représentants près de l’aéroport d’Avignon. Là où doit sortir de terre le projet régional Pégase, zone d’activités spécialisée dans l’aéronautique.

Trente mâles chanteurs et de nombreuses femelles vont donc être « relogés » -c’est la loi– sur une cinquantaine d’hectares que la Région a obligation d’acquérir avec ses maigres deniers. Car notre législation est très en pointe en termes de protection animale : un hectare bétonné impose qu’on lui en substitue entre trois et cinq fois plus. L’heure est donc à la mobilisation, au branle-bas de combat pour trouver les terrains suffisants et adéquats où des oiseaux menacés par les activités humaines pourront nidifier en toute tranquillité. C’est nécessaire et je m’en réjouis.

Étonnamment, mes amis roms ont été beaucoup moins touchés par cette belle petite histoire. N’auraient-ils pas de cœur ? Ou ne comprennent-ils pas qu’un pays qui se démène, à juste titre, pour préserver la biodiversité, méprise des familles entières en les chassant d’un trottoir à l’autre et mettant en danger hommes, femmes et enfants ?

A quand la même ferveur pour réquisitionner des terrains dans tout Marseille afin de protéger la dignité humaine des dérives du racisme social ?

Une circulaire interministérielle, qui plus est co-signée par une Ministre marseillaise, existe mais n’est appliquée qu’a minima par le Préfet. Peut-être préfère-t-il la lecture de manuels d’ornithologie ?

Jean-Marc Coppola
Vice-président de la Région PACA
Conseiller municipal de Marseille

Roms, parce qu’il y a urgence. Conférence de Presse unitaire

le 09 octobre 2012

Roms, parce qu’il y a urgence. Conférence de Presse unitaire
A la Maison Méditerranéenne des Droits de l’Homme
34 cours Julien
13006 Marseille

Mercredi 10 octobre à 11h

À Marseille, les familles roms de nationalité roumaine chassées par des "riverains excédés" de la cité des Créneaux le jeudi 27 septembre, puis expulsées par la police le mardi 2 octobre alors qu’elles avaient trouvé refuge dans un hangar désaffecté bd de Vintimille, font actuellement l’objet de nouvelles menaces ou agressions les laissant dans un climat de peur constant.

Parce qu’il y a urgence à engager et rendre publiques les investigations judiciaires, ainsi qu’à clarifier le rôle de la police dans le traitement des événements qui ont eu lieu aux Créneaux.

Parce qu’il y a urgence à ce que les pouvoirs publics changent radicalement de politique vis-à-vis des Roumains et Bulgares, pourtant citoyens européens, scandaleusement discriminés par des "dérogations transitoires", confrontés ici comme dans leurs pays à la misère, aux discriminations, aux violences institutionnelles et aux agressions "spontanées" de certains habitants.

Parce qu’il y a urgence à mettre devant leurs responsabilités la plupart des élus qui, par leur passivité ou leurs positions xénophobes, contribuent à développer envers ces derniers migrants économiques un climat de haine et de rejet.

Parce qu’il est incompréhensible et inacceptable que la préfecture ne mobilise pas les crédits européens immédiatement disponibles destinés à aider les populations roms.

Parce qu’il y urgence à ce que se mobilise la société civile pour mettre un terme à ce déni des droits : droit de vivre dans le respect et la dignité, droit à l’éducation, aux soins, au travail, à l’hébergement, à la sécurité, droit à la libre circulation et installation pour tous.

Interviendront :

  • Elisabeth Audouard, secrétaire générale du syndicat des avocats de France (SAF)
  • Jean-Marc Bremond pour le collectif de solidarité avec les Roms (Marseille)
  • Patrick Canin du comité central de la LDH
  • Jean-Marc Coppola du Parti communiste français, Vice-président du Conseil général
  • Paul Daniel, Pastorale des migrants
  • Jean-Luc Debard, collectif de Gardanne
  • Jean-Paul Kopp, président de l’association Rencontres Tsiganes
  • Yves Loriette du bureau national du MRAP
  • Jean Sicard du Parti de gauche
  • Benoit Vandermaesen pour le syndicat de la magistrature (SM)

Appel unitaire : Les alternatifs, CCFD, Collectif Solidarité Roms (Marseille), EELV, Fondation Abbé Pierre (FAP), LDH, MRAP, NPA, Pastorale des migrants, PCF, PG, Rencontres Tsiganes, RESF, SAF, SM, ...

La chasse aux roms, ça suffit !

le 07 octobre 2012

La chasse aux roms, ça suffit !

Ne laissons pas le racisme anti-roms se développer !

L’expulsion puis l’incendie par quelques habitants d’une cité Marseillaise, d’un bidonville de migrants venus d’Europe est d’une extrême gravité. Qui plus est en présence d’une police passive, si ce n’est complice. La manifestation anti Roms de Lille, qui a réuni plusieurs centaines de personnes à l’appel d’élus de la commune de Cysoing, est une manifestation raciste de trop. La banalisation de ces événements par plusieurs élus locaux ajoute à notre inquiétude.

La chasse aux Roms doit cesser !

Les expulsions menées par l’actuel gouvernement depuis le mois de juillet et la stigmatisation des populations Roms, banalisent des années de pratiques et de discours haineux du gouvernement Sarkozy. A force de répétition ils ont rompu des digues et fait tomber des tabous. C’est une grave responsabilité que prend le ministre M. Valls. Le racisme s’affirme publiquement et sans vergogne. Aujourd’hui contre les roms et demain contre qui ? En situation de crise et de peurs sociales, ces discours sont ceux de la division. Comme toujours dans l’histoire, ils conduisent à la tragédie. Au nom des politiques d’austérité, ne laissons pas se justifier une chasse aux pauvres, banalisant le racisme.

Le problème ce n’est pas le Rom, c’est le banquier !

Les roms ou les autres migrants ne sont pas respon- sables de la crise. Comme des millions de Français, ils en sont les victimes. Les politiques libérales mises en œuvres depuis près de trente ans sont l’origine de la misère et de la crise actuelle. Alors que les financiers se gavent, ce n’est pas les plus pauvres, les plus faibles qu’il faut combattre, c’est le système capitaliste. Mais le traité austéritaire européen que le gouvernement s’apprête à imposer va conduire non seulement à la généralisation de la précarité, mais aussi à la baisse des moyens alloués aux politiques d’accès aux droits, comme à l’hébergement d’urgence. Nous devons nous y opposer !

Non à l’austérité, oui à l’Egalité des droits !

Cette austérité à vie promise va renforcer la mise en concurrence de tous contre tous et provoque d’ores et déjà la montée du racisme et des extrêmes droites en France et en Europe. Depuis le succès de la manifestation du 30 septembre, la lutte contre les politiques d’austérité ne fait que commencer. Une autre politique est possible en France et en Europe ! Dans les semaines et les mois qui viennent continuons les mobilisations.

Notre seule règle d’or, c’est l’humain d’abord !

Une autre politique est possible et nécessaire pour garantir l’égalité des droits et lutter contre le racisme !

Les Roms sont des citoyen-ne-s roumains et bulgares, ils doivent avoir les mêmes droits que tous les citoyen-ne-s européens !

  • Il est urgent de mettre un terme aux mesures transitoires qui privent du droit au travail les citoyens européens roumains et bulgares et les condamnent à la plus grande précarité et à la surexploitation sur le marché du travail parce que sans droits. Tous les salariés ont intérêt à l’égalité des droits au travail.
  • Il faut décréter un moratoire immédiat, réel, sur les expulsions de la honte. Les destructions et expulsions des bidonvilles et squats de Roms, sans solution de relogement et parfois sans décision de justice, sont aussi inhumaines qu’absurdes. Elles déplacent les familles, aggravent la précarité et accentuent les tensions.

il n’y aurait qu’entre 15 000 à 20 000 Roms en France en grande précarité, soit moins de 0,03% de la population. La France peut et doit créer les conditions d’un accès au travail, à un habitat digne, à la scolarité, à la santé, à l’ensemble des droits communs pour toutes et tous !

  • Des villes, des départements démontrent que des solutions civilisées et humanistes construites avec l’ensemble des protagonistes peuvent être efficaces. L’Etat doit contribuer politiquement et financièrement à la réussite de ces solutions. Les fonds européens doivent être mobilisés, ils existent.
  • Le droit au logement, à un habitat digne pour toutes et tous doit enfin s’appliquer ! Cessons les chasses aux Roms et aux personnes sans papiers, fermons les centres de rétention et réouvrons des centres d’hébergement en nombre suffisant, relançons de façon plus ambitieuse la politique de construction de logements sociaux pour toutes et tous !
  • L’accès à la scolarité des enfants des familles Roms doit être respecté sans aucune exception sur l’ensemble du territoire !

Pas de banalisation du racisme ! Le racisme est un délit, pas une opinion !

  • Nous demandons une enquête sur ce qui s’est passé à Marseille, sur les véritables responsabilités, de la Préfecture et des services de Police, des élu-e-s et des citoyen-ne-s impliqués.
  • Nous demandons l’interdiction des manifestations racistes « anti-Roms ».

Rejoignez le Front de Gauche « Pour les droits des migrant-e-s et contre le racisme »

Précarité. Cinq enfants de plus dans la rue

le 05 octobre 2012

Précarité. Cinq enfants de plus dans la rue

Toujours pas de réponse pour les Roms errant à Marseille. En témoigne une famille kosovare expulsée hier d'un centre de demandeurs d'asile.

Les jours se suivent et se ressemblent. A Marseille, les avis d'expulsion pleuvent quotidiennement sur les populations roms. Hier matin, c'est une famille originaire du Kosovo qui en a fait les frais. « La police est venue déloger la famille Rusiti de son appartement en Cada (Centre d'accueil pour demandeurs d'asile), du côté des Flamants (14e). Le couple a cinq enfants, dont quatre sont scolarisés. Le dernier a 15 mois », déplore Anne Gautier, une militante du réseau marseillais. « Ce soir, ils vont dormir dans la rue. Par contre, leurs meubles seront bien protégés dans un garde-meubles ! »

La famille se retrouve dans l'impasse. « Ils ont fait une demande d'asile qui a été rejetée par l'Office français des réfugiés et apatrides (Ofpra) puis par la Commission nationale du droit d'asile (CNDA) », poursuit Anne Gautier. Pas le choix, les Rusiti doivent retourner vers leur pays. Mais selon RESF, « ils sont persécutés parce qu'ils sont Roms ». L'affaire s'annonce d'autant plus complexe que les autorités kosovares ne les auraient pas reconnus. L'ambassade du Kosovo assure, quant à elle, n'avoir pas été saisie de ce cas. « En règle général, nous avons de très bonnes relations avec l'État français, note l'assistant consulaire. Pour les retours volontaires, cela passe par le biais de l'Ofii (Office français de l'immigration et de l'intégration). Pour les retours dans le cadre de
procédures, nous n'intervenons pas directement. Cela se règle entre les ministères français et kosovar ».

Apatrides

Pas de commentaire, en revanche, sur le statut des Roms au Kosovo. « Tout le monde est égal devant la loi », glisse seulement l'agent. Reste que la famille Rusiti ne le vit pas ainsi, d'où son départ du Kosovo. Elle craint en effet des persécutions. Faute de réponse officielle, « ils ont fait une demande d'apatridie et là ils attendent une réponse », détaille Anne Gautier.

Cette situation vient s'ajouter aux nombreux cas dénoncés par les élus locaux de gauche qui ont adressé lundi une lettre au ouverte au Préfet. Non contents du dispositif édicté le 18 septembre par la Préfecture (pour régler la « problématique rom »), ils réclament un entretien avec Hugues Parant. « Nous craignons que les événements des Créneaux ne débrident les élans racistes de certaines personnes », prévient Jean-Marc Coppola (PCF). « De plus, l'hiver approche. Si ce n'est pas traité, que va-t-il advenir ? » Pour l'heure, les élus à l'origine du courrier n'ont pas encore de date pour rencontrer le Préfet. Ils ont cependant reçu l'assurance d'obtenir un rendez-vous. En attendant, la préfète à l'égalité des chances promet « le respect de tous les droits, y compris le droit de propriété ».

Marjolaine Dihl (La Marseillaise, le 5 octobre 2012)

Homosexualité. Le PCF tance Christine Boutin

le 05 octobre 2012

Homosexualité. Le PCF tance Christine Boutin

Le PCF a jugé hier « d'une bêtise crasse, indigne du débat public », les propos de Christine Boutin, Présidente du Parti Chrétien-démocrate qui estime possible un lien entre le mariage homosexuel et la polygamie. Le PCF ajoute, dans un communiqué, que « ces propos discriminatoires après ceux de Lebel doivent être combattus avec la plus grande fermeté ».

Christine Boutin, qualifiée par le PCF de « moraliste à géométrie variable », interrogée sur Europe 1, avait jugé « vraisemblable que si on accepte le mariage homosexuel », on soit « amené dans les années à venir à accepter la polygamie en France ». Elle était interviewée sur le réquisitoire du Maire UMP du VIIIe arrondissement de Paris François Lebel contre l'ouverture du mariage aux couples de même sexe, estimant que cela ouvrirait la porte à la polygamie, l'inceste et la pédophilie.

Des propos que le PCF juge « d'autant plus insupportables qu'ils sont portés par des élus ou ancien Ministre de la République ».

La Marseillaise, le 5 octobre 2012

 
 
 
 
 
 
Bienvenue sur le site de la Fédération du Parti Communiste Francais de Haute Corse
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