Fédération de Haute-Corse

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Marche pour l'égalité des droits (ex Gay-Pride)

le 05 juillet 2012

Marche pour l'égalité des droits (ex Gay-Pride)

Parc du 26ème centenaire

Samedi 7 juillet à 15h30

Les Roms. Intervention de Jean-Marc Coppola au Conseil municipal de Marseille

le 28 juin 2012

Les Roms. Intervention de Jean-Marc Coppola au Conseil municipal de Marseille

Monsieur le Maire,

Plusieurs associations, citoyens et partis politiques vous ont interpellé sur la situation inhumaine des Rroms à Marseille.

Il vous a été demandé de trouver des lieux où ils puissent vivre dans des conditions d’hébergement acceptables respectant leur dignité et leurs droits

D’autant plus que ces derniers jours de nombreuses expulsions ont été demandées et souvent exécutées

Quand ce n’est pas des expéditions punitives organisées comme l’a menée une de vos adjointes.

Et tout cela en violation de la loi et sans proposer de solution pérenne alternative à l’expulsion de trottoir en trottoir.

Concernant l’Unité d’Hébergement d’Urgence communale, un juge l’a reconnu dans son ordonnance du 12 juin 2012 « de notoriété publique mais qu’elle n’est pas adapté(e) pour recevoir des familles et qu’(elle) ne peut correspondre à la réalité d’une stabilisation de cette population …»

  • Nous vous demandons de ne pas demander l’expulsion de ces familles, tant que des solutions alternatives d’hébergement ne sont pas trouvées
  • De rechercher avec l’Etat des solutions d’hébergement parmi les nombreux logements, bâtiments ou terrains communaux

Un mot sur l’UHU

Cette unité non seulement n’a pas pour mission de recevoir les familles Rroms, non seulement elle ne correspond pas aux normes législatives et mériterait des investissements que vous refusez malgré les propositions de l’Armée du Salut qui la gère, mais surtout elle est :

  • Une zone de non-droits, d’insécurité et de maltraitance

Qu’attendez-vous Mr le Maire pour faire le nécessaire pour que cette UHU ressemble à celles d’autres villes de notre pays ?

Ça suffit ! Dostat !

le 27 juin 2012

Ça suffit ! Dostat !

Depuis des années et surtout depuis l'été 2010 suite au discours de Grenoble, à Marseille comme ailleurs, la politique de traque aux Roms non seulement continue mais s'amplifie avec arrogance et au mépris des droits humains les plus élémentaires.

À côté de nous, dans notre ville, dans nos quartiers, des familles roms, habitant dans des bidonvilles ou des campements de fortune de plus en plus précaires et indignes, sont condamnées à errer à marche forcée, chassées de trottoir en trottoir, harcelées par la police et soumises à l'agression politiquement instrumentalisée de certains riverains.

À Marseille, le collectif de solidarité avec les Roms comme d'autres collectifs de solidarité à Nantes ou ailleurs, dénonce la continuité des pratiques d'expulsion sans solutions alternatives, qui laissent ces habitants sans ressources et sans protection.

EXIGEONS !

  • l'arrêt immédiat de toute expulsion sans propositions de logements viables et acceptables par les familles
  • l'abrogation totale et sans condition des « dispositions transitoires » scandaleuses mesures discriminatoires applicables aux seuls ressortissants roumains et bulgares pourtant citoyens européens - pour permettre notamment un accès garanti au droit commun (logement, santé, éducation, travail…)

MOBILISONS-NOUS !

Lundi 25 juin de 7h à 13h devant l'entrée du Conseil municipal - Mairie Centrale, quai du port pour exiger des terrains, des bâtiments et l'arrêt des assignations en justice

RASSEMBLONS-NOUS !

Samedi 30 juin à 11h

devant les Mobiles en haut de la Canebière

dans le cadre de la journée d'action nationale

Des délégations se rendront

  • mercredi 27 juin à 11h à la Préfecture des Bouches-du-Rhône
  • vendredi 29 juin à 11h à la Représentation régionale de la Commission européenne au CMCI, 2 rue Henri Barbusse, 13001

Collectif de Solidarité avec les Roms (Marseille) : collectifsolidariterroms13@gmail.com

Rapport 2011 sur les droits de l'Homme. Intervention de Marie-Christine Vergiat

le 21 juin 2012

Rapport 2011 sur les droits de l'Homme. Intervention de Marie-Christine Vergiat

Le TGI de Marseille déboute la demande d'expulsion immédiate de sept familles Roms. Communiqué de Jran-Marc Coppola

le 13 juin 2012

Le TGI de Marseille déboute la demande d'expulsion immédiate de sept familles Roms. Communiqué de Jran-Marc Coppola

Marseille, le 12 juin 2012

J’ai appris avec satisfaction que le Tribunal de Grande Instance de Marseille vient de débouter Marseille Aménagement de sa demande d’expulsion immédiate de sept familles Roms installées sur un de ses terrains au Technopôle de château Gombert.

Ainsi, la justice ne s’est pas fait flouer par les témoignages de Marseille Aménagement et du Directeur du Samu Social à Marseille, dont on peut se poser la question de la véracité.

Ces familles pourront donc rester jusqu’à la fin du mois de juillet, légalement, comme le stipule une précédente décision de justice.

Il n’en demeure pas moins que la Préfecture reste devant ses responsabilités pour la tenue d’une table ronde comme elle s’est engagée, afin de trouver une solution durable pour les familles Roms exilées à Marseille.

Une fois les élections législatives terminées, ce sera un des sujets urgents que le gouvernement devra solutionner.

Communiqué de Jean-Marc Coppola, Vice-président de la Région PACA, Conseiller municipal de Marseille

Les Roms sont les populations les plus discriminées d'Europe. Une étude institutionnelle le confirme

le 01 juin 2012

Les Roms sont les populations les plus discriminées d'Europe. Une étude institutionnelle le confirme

Bruxelles, le 31 mai 2012

Communiqué de presse de Marie-Christine Vergiat, Députée européenne Front de Gauche, membre du groupe GUE/NGL, membre de la commission Libertés civile, justice, affaires intérieures du Parlement européen

L'Agence des Droits Fondamentaux de l'Union européenne (FRA), le Programme pour le développement des Nations Unies (PNUD) et la Banque mondiale ont présenté leur étude conjointe sur la situation des Roms ce jeudi 31 mai en commission des Libertés civiles du Parlement européen.

Je me félicite de cette étude et du travail effectué dans des 11 Etats européens dont la France.

C'est la première fois qu'une enquête de cette ampleur est réalisée. Plus de 20.000 personnes ont été consultées.

Les résultats confirment malheureusement ce que nous savions déjà depuis longtemps : les discriminations frappent les Roms partout en Europe. Leur situation est pire que celle de tous les non Roms à situation comparable. Ils sont notamment les plus pauvres parmi les plus pauvres.

Au moment où les stratégies nationales en faveur de l'intégration des Roms peinent à se mettre en place, cette étude représente pour le Parlement européen et la Commission européenne un outil d'appui essentiel. Elle permettra de confronter les affirmations des Etats membres aux faits, aux situations réelles que vivent les Roms.

Ceci vaut tout particulièrement pour la stratégie française présentée par l'ancien gouvernement qui a osé prétendre que, dans notre pays, les Roms qu'ils soient ressortissants français ou venant d'autres Etats européens, bénéficiaient des dispositifs de droit commun. Il fallait oser.

Je me propose d'interpeller le nouveau gouvernement français en lui demandant de revoir cette stratégie nationale au vu des éléments de cette nouvelle étude tout en soulignant que celle-ci ne concerne que ceux que nous appelons en France les gens du voyage (c'est-à-dire les Roms français) ; une étude complémentaire sur les non-nationaux sera présentée ultérieurement.

--> Lien vers l'étude (en anglais)

--> Lien vers le communiqué (en français)

Marseille. Ils disent non à la chasse aux Roms

le 15 mars 2012

Marseille. Ils disent non à la chasse aux Roms

D’expulsions en expulsions, les familles Roms sont victimes d’une « politique de terre brûlée » de la part de la Mairie UMP. Face à l’exclusion des pauvres, des citoyens ripostent.

C’est un trou de verdure où ne chante aucune rivière, n’en déplaise au poète. Entre deux immeubles modernes du technopôle de Château-Gombert – ancien village devenu 13e arrondissement de Marseille –, un chemin de terre mène à un terrain en pente où sont installées caravanes et cabanes. Six familles roumaines vivent ici depuis plusieurs semaines, grâce à l’action d’élus et d’associations. « Face à la politique de la terre brûlée, nous avons décidé de procéder à des réquisitions citoyennes », explique Caroline Godard, membre de l’association Rencontres tziganes. Sept mois après la promesse d’une table ronde, le dossier des Roms reste au point mort à Marseille. L’occupation de la porte d’Aix, l’été dernier, qui s’était soldée par une violente évacuation et l’arrivée du nouveau préfet Alain Gardère (ancien directeur adjoint du cabinet de Claude Guéant au ministère de l’Intérieur), a visiblement crispé les autorités. Depuis, les Roms n’ont aucun répit. À peine installées sur des terrains, les familles en sont chassées, contraintes de repousser toujours plus loin leurs habitations précaires. Aujourd’hui, une vingtaine de campements s’étalent aux périphéries de la ville, dans la plus grande précarité. Le 20 janvier, quelques familles épuisées et leurs soutiens ont donc investi ce terrain de Château-Gombert qu’ils savaient vide. « C’est la première fois que je fais ça », reconnaît Jean-Marc Coppola, Vice-Président (PCF) du Conseil Régional. « À un moment, j’en ai eu marre. On ne peut pas simplement avoir des positions, il faut agir concrètement. » Les mines sont tirées, les sourires rares Dans les cabanes de bric et de broc, les familles ne cachent pas leur inquiétude. « Comment on va faire si on est expulsé du terrain ? » s’inquiète Mariana, mère de trois enfants. Près de la moitié des habitants, sous le coup d’une obligation de quitter le territoire (OQTF), peuvent être expulsés à tout moment. Les mines sont tirées, les sourires rares. Le propriétaire, Marseille Aménagement (une société d’économie mixte présidée par une élue UMP), a porté plainte. Le jugement est attendu le 21 mars. Les familles auront eu deux mois de répit, toujours ça de gagné… Mais la solution ne peut être pérenne, élus et associations en sont bien conscients. « Il faut poser le problème à plat et réfléchir tous ensemble », soutient Bernard Eynaud, de la Ligue des Droits de l’homme, qui « plaide depuis des mois pour l’organisation d’une table ronde entre municipalités, État et préfecture. Nous avons des idées et des principes à défendre. » Par exemple, un moratoire sur les expulsions en hiver et la fin des évacuations sans solution de relogement. Mais il paraît peu probable qu’une rencontre soit organisée avant la présidentielle, la période de réserve commençant le 23 mars… Du côté des associatifs, beaucoup ont le sentiment d’avoir été menés en bateau… Le Maire Adjoint à l’exclusion, Michel Bourgat, renvoie la patate chaude  : « J’espère une table ronde le plus vite possible mais c’est une affaire d’État, pas de commune. Pour moi, ces gens-là ont le droit d’exister, mais on ne peut pas faire n’importe quoi, on est comptable de nos électeurs. » La ville se prévaut de loger chaque jour quarante Roms à l’unité d’hébergement d’urgence gérée par l’Armée du salut. « C’est un centre destiné aux personnes sans domicile  ! » réagit Jean-Paul Kopp, Président de Rencontres tziganes, « ce n’est pas un endroit pour élever des enfants. » Dans une ville et une région où le Front national est très implanté, les élus de droite et le préfet peuvent compter sur le relais des habitants. Il faut demander aux Marseillais ce qu’ils pensent des Roms pour mesurer l’ampleur du problème. « Ils donnent une mauvaise image de la ville », répond un quadra en bleu de travail ; « ils mettent de la merde partout à vouloir manger dans les poubelles », dit une jeune fille ; « À ce qu’il paraît, ils volent les organes », rigolent à moitié trois ados. À Château-Gombert, les problèmes avec le voisinage n’ont pas tardé : dès le lendemain de leur installation, les riverains faisaient tourner une pétition demandant leur départ immédiat. « Le premier obstacle à faire sauter est l’ignorance », plaide Jean-Marc Coppola. « Le chômage et la précarité sont tellement exacerbés qu’il est facile de dire que les Roms sont la cause de tous les maux, surtout quand ce discours est repris par l’idéologie dominante. La droite joue à diviser pour mieux régner. » Dernier exemple en date, la lettre écrite par trois élus de droite qui s’élèvent contre la décision de l’archevêché de mettre à disposition de Roms des logements dont il est propriétaire. Il y a encore quelques semaines, ces familles dormaient à côté de l’église Saint-Martin (3e arrondissement), qui menace de s’effondrer à tout instant. Une cinquantaine de personnes, hommes, femmes et enfants ont passé l’hiver sous des tentes, au milieu des détritus, malgré le froid polaire qui s’était abattu sur la Cité phocéenne. Un gymnase leur a été ouvert pendant les quelques jours de grand froid mais il a été refermé dès que le baromètre a dépassé le zéro. « Ça devient vraiment compliqué pour eux, soupire Caroline Godard. Comme la police les empêche de vendre à la sauvette, ils font les poubelles pour vivre. » Aujourd’hui, ces familles vivent dans une maison, protégées. Les enfants pourront être vaccinés, scolarisés. Une première victoire. Fin des mesures transitoires ?  Bien que ressortissants de l’UE, les Bulgares et les Roumains sont soumis, depuis janvier 2008, à des mesures « transitoires » qui multiplient les atteintes à leur libre circulation et installation. 
Ils sont astreints à une liste de métiers et leurs employeurs doivent payer une taxe. Ces mesures prendront fin le 31 décembre 2013. À moins que le futur président ne les abroge avant, comme le réclament les associations ? Interrogé sur la question lors de son passage à Dimanche +, mi-février, François Hollande a éludé la question, concluant, d’un ton peu assuré : « L’origine du mal (...), c’est de ne pas avoir fixé une règle européenne pour garder 
cette population, là où elle doit vivre, en Roumanie. » Marie Barbier (L'Humanité, le 13 mars 2012)

Ultras de l’Algérie française et ministres contre les colloques sur la guerre d’Algérie

le 06 mars 2012

Ultras de l’Algérie française et ministres contre les colloques sur la guerre d’Algérie

Par Le Matin DZ 02/03/2012

En France on assiste à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie la montée en puissance des ultras de l’Algérie française.

Jean-Philippe Ould Aoudia, président de l’Association les amis des Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons dénonce dans cette lettre les extrémistes de l’Algérie française.

« D’anciens ultras imposent aux pouvoirs publics complaisants une écriture et une mémoire partisanes de la guerre d’Algérie. Sous leur pression, un ancien ministre et un secrétaire d’État en exercice n’ont pas hésité, en deux circonstances récentes, à porter atteinte aux libertés de réunion et d’expression :

- le 9 février, le député-maire de Nice (sud de la France), Christian Estrosi, s’est publiquement opposé à la tenue d’une conférence-débat animée par des historiens sur le thème "Algérie 1962, pourquoi une fin de guerre si tragique ?", incitant, par sa démarche, à la perturbation du colloque ;

- le 22 février, Marc Laffineur, ministre en charge des rapatriés et du monde combattant, a officiellement exprimé son hostilité concernant un colloque d’universitaires prévu à Nîmes.

Dans ce même contexte, un déjeuner de travail a eu lieu le 22 février entre Christian Frémont, directeur de cabinet du président de la République et Renaud Bachy, président de la Mission interministérielle aux rapatriés d’une part et, d’autre part, des représentants du lobby pro-colonial, l’un d’entre eux ancien déserteur et membre de l’OAS.

Lors de cette rencontre, rapportée par l’un des participants, le directeur de cabinet de M. Nicolas Sarkozy se serait ému que des colloques universitaires puissent se tenir, même sur des sujets rigoureusement neutres, tels que "Les Accords d’Évian : la paix en Algérie ?", thème retenu par notre association dans le cadre de son assemblée générale annuelle le 17 mars prochain.

Serait-il interdit à des historiens, enseignants dans des Universités, d’essayer de répondre à une question historique, dès lors que celle-ci concerne l’écriture de la guerre d’Algérie ? Les partisans de la colonisation auraient-ils l’exclusivité de la vérité sur cette période de l’histoire de France ?

Christian Frémont aurait même demandé quelle serait l’initiative du candidat Nicolas Sarkozy susceptible de plaire à ses interlocuteurs. Ainsi, pour des mobiles électoraux, la République flatte ceux-là même qui regrettent toujours de n’avoir pu la renverser et assassiner le général de Gaulle.

Porteuse du souvenir des six dirigeants des Centres sociaux éducatifs assassinés le 15 mars 1962 par "les singes sanglants de l’OAS qui faisaient la loi à Alger (1)", l’association Les amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons condamne les manoeuvres de l’État partial, tendant à museler les universitaires pour récupérer les suffrages d’extrémistes de l’Algérie française ».

Jean-Philippe Ould Aoudia, Président

(1) Article de Germaine Tillion, déportée résistante fondatrice des Centres sociaux, Le Monde 18 mars 1962

Appel à collecte pour les familles Rroms de Marseille

le 20 février 2012

Appel à collecte pour les familles Rroms de Marseille

Depuis des mois, les familles Rroms de Marseille sont traquées par la police et forcées à se déplacer sans cesse. Cette chasse obstinée ne fait qu'aggraver une précarité due notamment à une loi discriminatoire qui leur interdit de travailler.

En attendant des réponses de la préfecture des Bouches du Rhône et de la mairie de Marseille aux multiples interpellations et actions des associations et partis politiques qui les soutiennent, une collecte est organisée pour parer à leurs besoins les plus urgents.

Vous pouvez apporter les denrées suivantes (petites quantités bienvenues) au local de l'association Mille Babords (*) du lundi au jeudi de 14h à 16h30 :

  • pommes de terre
  • farine
  • riz
  • oeufs
  • lait
  • pâtes
  • yaourts
  • poitrine fumée sous vide
  • bougies

(*) 61, rue consolat - 13001 Marseille - Tel :  04 91 50 76 04 - Fax : 09 55 53 88 22

La Gauche dénonce un racisme d'État

le 12 février 2012

La Gauche dénonce un racisme d'État

Associations, élus et citoyens ont manifesté hier pour dénoncer les propos xénophobes de Claude Guéant. Stigmatisée, la communauté comorienne de Marseille réagit.

A l'appel du Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples (Mrap), une manifestation a été organisée, hier à 14h à la Porte d'Aix, pour dénoncer les propos tenus par le Ministre de l'Intérieur, Claude Guéant : « Toutes les civilisations ne se valent pas ».

Bravant le froid, une centaine de personnes s'était réunie pour manifester contre le racisme aux côtés de l'association comorienne Ushababi, du Conseil Représentatif des Français d'origine comorienne, du Mouvement de la Paix, de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH), du PCF, du Parti de Gauche, du Parti Occitan, de Solidaires, de l'Association des Femmes du Monde Noir et de Mixité de France en Action. Les élus étaient également au rendez-vous à l'instar de Patrick Mennucci, Maire (PS) du 1er secteur et de Jean-Marc Coppola, Vice-Président communiste (Front de Gauche) du Conseil Régional.

Ce dernier a dénoncé les propos de Claude Guéant comme « une stratégie pour chasser sur les terres du FN. Plus nous avançons dans la campagne présidentielle, plus nous nous enfonçons dans ce marécage nauséabond du racisme. » Un racisme nourri par les « politiques de régression sociale envers les pauvres, les femmes, les jeunes et les étrangers ».

Par solidarité aux victimes de tous les racismes, les militants associatifs ont symboliquement rebaptisé la place de la Porte d'Aix, lieu important des luttes et des mouvements migratoires à Marseille, en place de l'Anti-racisme.

Une communication populiste bien orchestrée

Pour Patrick Mennucci, « nous sommes à Marseille tous des immigrés. De Toscane, du Piémont, de Tlemcen, de Tunis. Des Comoriens de Moroni aux Arméniens de Cappadoce. C'est ici que beaucoup ont trouvé la capacité de travailler et de fonder une famille. Et nous ne pouvons accepter aujourd'hui les messages apportés par la Droite sarkozyste. Elle a échoué dans le social, l'économie, la culture, la sécurité alors, elle va faire sa campagne sur la haine. Les propos sur la communauté comorienne sont les prémices de cette campagne de haine à l'encontre des noirs et des arabes car nous n'avons aucun doute sur ceux qui sont désignés. »

Claude Guéant n'en est pas à son premier coup d'éclat. En mars, il déclarait sur Europe 1 que « les Français ont parfois le sentiment de ne plus se sentir chez eux ». Plus tard en mai, il expliquait ne pas avoir « besoin de maçons, de serveurs. Il y a en France de la ressource parmi les Français. »

Pour Bernard Eynaud, responsable départemental de la LDH, « il ne s'agit pas d'un écart de langage mais d'un matraquage idéologique d'une Droite décomplexée. Il est urgent de combattre le racisme ordinaire comme le racisme d'Etat. »

Linda de Diaf (La Marseillaise, le 12 février 2012)

 
 
 
 
 
 
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